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comme un homme à genoux qu’on verrait s’efforcer, contre le vent, de rassembler son maigre feu... (pm)
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Lun 16 Juil - 0:02.
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faible flamme dans du verre.
take care, those rays of light you can see... they're the last ones.

★ noms des participants: Alix d'Aramitz et Augustin Lefebvre.
★ statut du sujet: privé.
★ date: le jour de la rentrée.
★ heure: dans la matinée.
★ météo: un temps dégagé, les rayons d'un soleil.
★ saison: saison deux.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: épisode 1, chamboulement.
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: épisode 1, la rentrée.
★ intervention de dominus: non merci.
★ récompenses: rien de notable.





(citations du titre: p. jaccottet)


Dernière édition par F. Augustin Lefebvre le Mer 18 Juil - 10:25, édité 4 fois
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Message Posté Lun 16 Juil - 0:04.


Les doigts suivent les dessins sur la vitre, les yeux suivent les doigts, vaguement. L’esprit, lui, ne suit pas. L’hégémonie de cette ode à la paix effleure à peine les sens, à vrai dire. Elle se pose pourtant comme un couvercle sur l’académie, se déploie, en devient le socle. Mais elle me semble volage et traître ; le soleil qui ose darder sur elle les rayons du renouveau ne semblent que la revêtir d’un manteau illusoire. Artefact accidentel, prétexte aux sourires qu’on rafistole à la hâte sur des visages encore hagards, ravinés par l’entropie tragique de notre histoire. On ignore du saccage tout ce qui nous a été volé. On ne pense qu’à couvrir les brèches pour ne pas s’y laisser choir encore, on corrige d’un trait grossier les ratures les plus vilaines, pour se donner l’impression que les choses sont belles. Mais le fourvoiement est pire encore, si brut que je me demande pourquoi tous ne veulent y voir que du feu. Là, derrière la vitre qu’on a remise, derrière le mat des carreaux, je suis un vieillard qui couve de son regard un monde effrité qui encore se désagrège. À la peau colle ma désillusion, lot qui tout l’été s’est caché dans mon ombre, nourrissant la sienne à m’engloutir plus tard. Et elle est là. Elle plane, menaçante. Sur eux tous, ces ignorants qui s’acharnent à vivre quand même la nature se refuse à la normalité ; sur moi aussi, avec une précision certaine, me guettant d’une aiguille par le chas de laquelle je ne pourrai filer. Il y a là, quelque part, la sensation que mon destin me talonne et me rattrape ; cette fois je ne pourrai gagner comme je l’ai toujours fait. Ou plutôt, je ne pourrai pas fuir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas ? Je suis le lâche dont on voit la trace s’effacer dans le bois quand la menace étale son impérieuse domination, le fugace dont l’éclipse est le lot quotidien. Le faible qui ne sait qu’on peut sauver la peau d’un autre quand l’instinct le pousse à sauver seulement la sienne… Fuir. Fuir le meurtre et le sang sur les mains, fuir le rachat d’une précieuse rédemption. L’antagonisme résume le paradoxe, l’essence paradoxale. Être manichéen en même temps qu’on assemble en nous les antipodes du cœur comme de la raison, être le rampant qui s’échappe, misérable dépouille abandonnée par un courage qu’elle n’a possédé que devant le rideau ; être en même temps la fierté qui agrippe le bleu d’un regard imposant sur la silhouette de ceux qu’elle surplombe. Mais n’être celle-ci que pour oublier l’aspect répugnant d’un insensible cœur n’offre aucune espèce de compensation, n’est-ce pas ?

Déchirer, détruire ; se le cacher, l’oublier même. Fuir. Et déployer toutes ses forces pour couvrir les pas cerclés du sang des autres, quand bien même il faille en ajouter encore – de toutes façons on est déjà dans la gueule du non retour, on n’a plus rien à perdre. Ou plutôt, c’est ce qu’on croit. Tout est dans l’intérêt, tout. Il en a toujours été ainsi.

Le fait est qu’on omet l’évidence. On omet qu’à force de distiller sa noirceur dans les rêves d’autres êtres, on finit par être repérable, traçable. Sûr que la Providence ne laisse pas impuni. Le savent-ils, ceux qui – je les vois par la fenêtre – s’affairent à reconstruire sur des ruines dont le souvenir est indélébile ? Je suis comme eux. J’ignore ce qui m’attend. Je suis l’enfant qui ferme les yeux, parce qu’il a peur. Les monstres dorment sous le lit. Suffira t-il qu’un pied dépasse pour m’engloutir tout entier ? C’est là, c’est sur moi ; c’est comme l’air avant la pluie, dont on ignore la si spécifique fragrance parce qu’on n’a pas envie de se trouver là, éperdu entre les cordes de la métaphore. On sait qu’il n’y aura rien pour nous abriter. Non, rien. Pas cette fois, n’est-ce pas ? Je le sens…

La nuque s’incline, les lunettes glissent, les épaules basculent à l’instar du corps tout entier. Tout cela se tend vers un unique point. Point de fuite. Les yeux la regardent. Les pensées n’ont pas rappelé son visage depuis longtemps, et pourtant les yeux savaient. Ils la détaillent. Ils s’y attendaient, à ce que le bleu des siens ne refasse irruption dans ce monde suspendu aux confins de l’évidence. Leur place était ici. C’est un calme absolu qui m’habite, une sérénité, lorsque j’esquisse les pas qui m’éloignent de la fenêtre, qui me placent derrière le grand bureau d’acajou, les doigts glissant contre le dos du fauteuil qui m’attend. Elle est comme une apparition, imprimant jusque dans l’air l’aura de l’ange, distillant la mélancolique lumière autour d’une crinière blonde. Il n’est pas un centimètre carré que je ne connaisse pas par cœur en ce corps. Je me rappelle avec quelle intensité nous avons fait l’amour, tentant d’ouvrir une parenthèse entre les ruines, d’en maintenir les murs à bout de bras des forces les empêchant de se refermer sur nous. Il n’est pas une seconde de ces instants qui ne se soit imprégnée en ma mémoire. L’éclat de conscience, la pureté soudaine de mes intentions, la sincérité m’ayant bousculé ne serait-ce que si peu de temps ; tout cela m’est palpable. Et pourtant, je suis froid. Cristallisé dans cette glace où rien, si ce n’est mon heure et le glas de mon destin, ne pourra venir me chercher. L’indifférence est monstrueuse. Pas une fois je n’ai pensé à elle cet été, quand mon esprit s’imprégnait des traits d’une autre tête blonde…

Mais il y a autre chose. Un changement. C’est aussi impensable qu’imperceptible, et pourtant, c’est ça. Ca s’infiltre, ça s’insinue par tous les pores, comme une bête rampant sous la peau. Je connais chaque centimètre carré de son corps, n’est-ce pas ? Malgré les jours qui nous ont séparé, je le sens… je le sens. Le point de fuite. Ce n’est pas ses yeux. C’est plus bas. C’est plus rond. Ca me regarde à travers la chair, ça me taraude d’une lueur malsaine. À travers la nuit. Cette nuit où j’ai dilué ma froide lumière… Instinct. C’est dans les veines. La voix se bloque. Une panique naît dans l’impassible regard. Ses lèvres à elles remuent. Mais ça me regarde encore. Ca régit chaque perspective de ce monde, de mon monde. C’est le point où la route coupe l’horizon. Point de fuite.

Point de fuite possible, maintenant.
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Message Posté Mer 29 Aoû - 23:35.
Fouler à nouveau le sol de l'Académie français plongeait la jeune femme dans un état d'esprit confus, entre appréhension et bonheur. L'espoir qui grandissait en elle, celui qui la rattachait à la vie à présent, semblait vouloir parer l'avenir de couleurs plus chatoyantes que celles, ternes et fades, qu'elle connaissait jusqu'à présent. Elle naviguait dans cette état incertain, entre joie et tristesse, mais toujours baignée de mélancolie et n'arrivait pas à émerger totalement. Absente, la plupart du temps, son esprit volant à quelques kilomètres de son corps, la jeune femme reprenait ses marques dans le château français, qui portait encore les stigmates des combats passés, au même titre que n'importe qui dans l'établissement. Elle, conservait une longue cicatrice blanche dans le coup alors que les gradins s’effondraient sur elle, encore blessée de sa seconde tentative de suicide.

Sa vie, elle la devait à nouveau à Artémis.

La jeune femme s'était laissé le temps de réadaptation avant de faire le premier pas. Il lui fallait reprendre ses marques et ses repères, dans l'Académie, mais aussi dans sa vie et avec ceux qui l'entouraient. Revoir ceux qui comptaient malgré tout, malgré l'étrangeté de leur relation ou malgré le gouffre qui les séparait à présent. C'était chose faite, il y avait maintenant l'essentiel à faire.

Elle marchait dans ses couloirs qu'elle connaissait si bien pour les avoir parcourut un nombre incalculable de fois, de jour comme de nuit, oubliant les règlements et les couvre-feu, se jetant dans les bras du diable personnalisé pour goûter ne serait-ce qu'un temps à un répit factice. Augustin n'avait répondu à aucune de ses missives envoyées durant l'été, Alix ne savait même pas s'il avait pris la peine de les lire. Pas qu'elle ne lui racontait des choses follement importantes, elle se contentait à vrai dire de banalités, mais la jeune femme, follement amoureuse -du moins, se l'imaginait-elle tant la présence de son professeur lui semblait bienfaitrice- ne voulait pas rompre ce lien si ténu qui les reliait enfin. L'imbroglio de sentiments qu'elle ressentait pour l'homme l'empêchait de mettre des mots exactes sur ce qu'elle ressentait pour lui. De l'admiration, de l'amitié, de la confiance, de la sérénité, de la peur, de l'angoisse, de la tristesse parfois. De l'espérance, du désir, de l'attirance, du bonheur, du respect. N'était-ce pas de l'amour ? Et trop aveuglée par ce mélange inextricable et complexe, la jeune femme pourtant si clairvoyante ne remarquait jamais l'indifférence d'Augustin, à peine masquée, la froideur de ses yeux et de son regard. Le manque de sincérité dans ses mots Non, ce qu'elle sentait, c'était une main qui passait dans ses cheveux, des paroles rassurantes, ce corps chaud et sécurisant contre le sien. Ses mains qui l'avait fait vibrée, ce corps chaud et ardent contre le sien, ses baisers qui en redemandait à chaque fois.

Alix se fourvoyait et se jetait dans la gueule du loup les yeux grands ouverts, l'accueillant avec bienveillance.

Arrivée devant la porte en bois du bureau de son professeur, elle hésita. Serait-elle l'élève ou l'amante ? Le silence d'Augustin la faisait douter et depuis la rentrée, ils n'avaient pas pu se croiser ou s'isoler. Alix ne savait pas à quoi s'attendre. Elle frappa deux coups sur la porte avant d'entrer et de la fermer à nouveau, s'y adossant. Elle observa la silhouette de l'homme et son cœur eut un raté avant de s'emballer. Il lui sembla un instant que l'air se faisait rare et alors qu'il se retournait, son visage n'exprimant strictement rien. Alix se crevait volontairement les yeux pour n'y voir ce qu'elle voulait.

Elle s'approcha de l'homme, souriant timidement, lui expliquant sa déconvenue devant l'absence de réponse à ses lettre durant l'été, lui demandant comment il allait, et lui racontant deux trois banalités. Lui gardait le silence, comme devenu muet. Il la fixait et la jeune femme perçut l'infime trouble qui le prenait. Alors elle se tue. L'homme avait vu. L'homme avait deviné. Les iris d'Augustin, fixé sur le ventre très légèrement rebondit d'Alix ne pouvait pas la tromper. « Je venais t'en parler, Augustin. Tu as un instant? »
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Message Posté Lun 12 Nov - 1:48.
RP ABANDONNE
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Message Posté .

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