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The Black Hole [PM]
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Ven 31 Aoû - 11:37.


The black hole
La chute sera longue…

★ noms des participants: Nathaniel D. Lestrade & E. Vahon Hellys
★ statut du sujet: Privé
★ date: Dernier dimanche de septembre 2056
★ heure: Début d’après-midi
★ météo: Nuageux, humide
★ saison: Saison 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Intrigue 2x01
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Intrigue 2x01 - Une rentrée sous haute tension
★ intervention de dominus: Non
★ récompenses: Non



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Message Posté Ven 31 Aoû - 11:37.
Alors que je commençais à m’y faire, que je commençais à encaisser et à reprendre le dessus, que je commençais à gober à nouveau mes mensonges, j’avais déraillé. J’étais sorti hors de mon schéma habituel. Et tout ça à cause d’un stupide week-end ! Ce week-end que Liam et Mermaid avait décidé de partager à deux. J’aurais dû demander si Liam allait venir, j’aurais dû y penser ! Mais je n’y avais pas pensé… Et je m’étais ramené tranquillement, comme une fleur, pour tomber sur ces deux là, enlacé à s’embrasser.
Mermaid m’avait demandé de rester et moi… comme un con, je n’avais pas pu refuser. J’aurais dû mais je ne lui refusais jamais rien. Je n’avais pas réussi à me contrôler et une seule remarque avait mis le feu aux poudres. En un rien de temps, j’avais gagné et j’avais perdu. J’avais foutu Liam en rogne et j’avais blessé Mermaid. Je m’étais retrouvé à les observer s’embrasser à nouveau parfaitement conscient que je me torturais juste un peu plus et puis je l’avais fait. Ce moment dont j’avais eu peur s’était produit, j’avais craqué. Je l’avais embrassée et j’avais laissé un mot sur la table après avoir fuit comme un lâche. Le tout devant Liam, parfaitement conscient qu’il était là.

Le soir même, je m’étais pris la tête avec une fille avec qui je n’avais jamais eu aucun problème… Je n’étais pas rentré aux dortoirs ce soir-là, je n’avais pas dormi ce soir-là. Comment aurais-je pu réussir à dormir après tout ça ?
Le samedi, je n’étais réapparu que dans les cuisines pour manger et aux termes ainsi que dans la chambre en coup de vent pour me changer. Je n’avais voulu croiser personne, j’avais pris le soin de ne parler à personne, niant toute personne m’adressant la parole et étant désagréable si on me forçait la main. On avait fini par me foutre la paix mais cette journée de solitude ne m’avait pas soulagé pour autant. La douleur ne passait pas, la tristesse non plus. Au début, je m’étais résolu à rentrer dans la chambre suffisamment tard pour ne pas avoir droit à des questions. Mais en fin de compte, samedi soir non plus je ne rentrais pas. Je pris le parti de traîner dehors, jouant à un cache-cache astucieux avec mes professeurs et les préfets.

Ces derniers temps, mes notes avaient légèrement chuté et mes retards n’avaient été que plus nombreux. J’avais sécher quelques cours pour ne pas dire un peu trop de cours, passant bien évidement sous silence ce fait à Mermaid. Elle n’aurait pas compris. Avec ce qui s’était passé, je n’avais même pas envie de rester à Beauxbâtons. Je me serais collé des baffes si je n’avais pas été dans ma peau mais mes réactions étaient fortement limitées face à ce que je faisais. Je me fichais de tout.
Le plus démoralisant, c’est que j’avais cru qu’en cédant à ma pulsion, qu’en révélant ce que je ressentais, j’arriverais à mieux respirer. Et ça avait été vrai durant quelques minutes mais le poids qui m’avait empêché de respirer était toujours là, à m’oppresser…

Nous étions à présent dimanche et j’avais passé mon week-end à errer. C’était le mot à employer dans le cas présent. Mais maintenant… J’étais vraiment épuisé, je n’avais pas dormi depuis plus de quarante-huit heures, même pour moi, ça commençait à faire beaucoup. Mes réactions étaient aussi rapides que celle d’un paresseux, je devais faire pitié ou peine à voir à en juger par les regards qu’on me lançait mais comme à ma bonne habitude, ces regards-là ne me firent rien. Le seul regard qui m’importait vraiment m’avait fixé d’une telle façon vendredi que j’étais incapable de l’oublier.
J’avais bien pensé à me confier, qu’est-ce que je risquais à présent ? Qu’on me traite de tordu ? De pervers ? Qu’est-ce que ça pouvait bien me faire. Tous les commentaires du monde sur le sujet m’étaient déjà passés par la tête bien avant que quelqu’un ne puisse les formuler.

C’est pendant que je marchais vers la Primevère que j’ai croisé la seule personne qui était capable de déceler n’importe lequel de mes changements d’humeur, la seule personne capable de démêler mes mensonges, la seule personne que j’étais bien incapable de tromper quant à mon état d’esprit… Le seul type que je n’avais jamais vu arriver… Nathaniel. Notre amitié était une chose improbable, je ne l’avais pas vu venir et pourtant elle était bien là.
Je tenais peut-être là une occasion de parler, ou juste une occasion de plus de me taire. J’étais pourtant persuadé que mon attitude n’avait pas pu lui échapper. On se voyait bien trop souvent pour que ça lui échappe et j’avais disparu pendant presque deux jours. Je n’allais certainement pas y couper. Dans le fond… je l’espérais, peut-être avais-je besoin de parler finalement… Tensions ou pas tensions entre les écuries, un ami, pour moi, restait un ami.


Dernière édition par E. Vahon Hellys le Lun 3 Sep - 14:03, édité 1 fois
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Message Posté Ven 31 Aoû - 21:00.
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HELP I'M ALIVE MY HEART KEEPS BEATING LIKE A HAMMER.

Tu l’avais vu errer dans l’Académie, plus vraiment lui-même, repoussant tous ceux qui tentaient de lui adresser la parole. Tu savais qu’il n’allait plus à ses cours, parce que certains te l’avaient dit, puisque votre amitié n’était pas secrète. Et qu’en tant qu’ami, c’était à toi de voir ce qui n’allait pas chez lui. Tu aurais bien aimé en avoir la moindre idée, et malheureusement, tu n’en avais pas. Tu aurais dû, pourtant. Vahon te ressemblait tellement que ça t’effrayait parfois. Tu t’étais dit que ça allait probablement passer, qu’il allait redevenir le type que tu connaissais. Mais non. Ses notes chutaient, il était encore plus coincé et renfermé que d’habitude (c’est tout dire!) et tu t’étais promis d’intervenir ce jour-là après être passé à l’écurie. Tu ne savais pas du tout comment tu allais intervenir, parce que, étant comme lui, tu savais que rien ne pouvait réellement y faire. Tu voulais juste le forcer à communiquer, et au moins, réussir à le persuader de retourner à ses cours, histoire qu’il ne fiche pas son avenir en l’air à cause de ce qui le tracassait. Quant à ce qui le tracassait… Tu n’en savais rien. Tu n’avais pas réussi à lui parler, ou alors lorsqu’il passait en trombe devant toi sans te voir, tu n’arrivais pas à l’arrêter et tu le laissais partir. Tu t’étais dit que le laisser gérer ça lui-même était probablement une bonne idée, mais à le voir aller, tu avais changé d’idée. Tu aurais dû le savoir : il fallait te regarder tenter de gérer tes problèmes. Et maintenant, en plus des tiens, il fallait que tu tentes de gérer ceux de ton meilleur ami. Ça, c’était plutôt comique. Tu ne l’aurais jamais cru si on te l’avait dit quelques mois plus tôt. Mais voilà, Vahon avait besoin de toi, et tu allais devoir l’aider d’une façon ou d’une autre.

Tu avais beaucoup réfléchi parce que, après tout, c’est ce que tu faisais de mieux. Et tu n’avais pas plus idée de comment tu étais bien supposé ramener ton ami à la raison. Tu pouvais bien lui dire tant que tu voulais que sécher les cours n’était pas la solution, ça ne changerait absolument rien. Tu le savais. On te l’avait dit, à toi aussi, après la guerre, lorsque tu faisais des cauchemars et que tu dormais à peine, rattrapant ton sommeil perdu pendant les cours. Ça n’avait rien changé. Tu avais continué à le faire, persuadé que c’était la seule manière de t’en sortir : être trop fatigué pour rester éveiller, et ainsi dormir d’un sommeil sans rêves. Tu ne voyais donc pas vraiment comment tu pourrais résonner Vahon, n’ayant jamais vraiment essayé de le faire et ne savant absolument pas comment t’y prendre. Tu étais doué en bien des choses, mais les relations amicales, c’était loin d’être ton fort. Si bien que tu avais presque évité ton ami, de peur qu’il décide qu’il veuille des conseils pour régler ses problèmes. Tu étais peut-être surdoué, mais des conseils, tu n’en avais aucun bon à donner. Tu connaissais tous les sorts existants et réalisables à ton âge et parfois bien plus, mais tu ne pouvais pas donner un conseil à ton meilleur ami pour qu’il se sorte du pétrin. Pathétique.

Tu étais allé à l’écurie pour te changer les idées, te disant qu’une petite course de chevaux ailés te revigorerait. Pas du tout. À croire que tu changeais réellement. Tu avais donc mis tout ton équipement dans ton sac, ainsi que le licol que tu avais acheté. Tu ramasses ton sac pour le mettre sur ton dos et, résigné mais un peu désespéré, tu pars à la recherche de Vahon. Tu n’avais qu’à suivre l’odeur du désespoir et tu le trouverais. Alors que tu te plantes devant lui, vous restez silencieux tous les deux. Tu l’observes comme tu sais si bien le faire, détaillant ses cernes, ses yeux sans éclats, son teint presque cadavérique. Il avait une mine atroce. Tu te gardes bien de le lui dire : tu l’aurais dit à n’importe qui d’autre, mais tu ne tenais pas à l’enfoncer encore plus. Il semblait de toute façon avoir déjà touché le fond. Tu l’attrapes donc par le bras, tu l’amènes un peu à l’écart et tu le forces à t’asseoir devant toi.

« Bon, Vahon, tu t’assois, tu me regardes, et tu me parles. Et si tu veux pas parler, je vais t’attacher. Je suis très sérieux. »

Tu laisses tomber ton sac par terre, faisant s’entrechoquer les bouts de métal qui se trouvaient sur le licol et ailleurs, donnant l’impression qu’il y avait l’équivalent de chaînes dans ton sac, ce qui était loin d’être le cas. Tu t’assois devant ton ami, et tu l’observes en attendant qu’il t’explique ce qui ne va pas. Et il ne pourra pas te mentir, parce que tu le saurais. Tu le sais toujours. Vahon, c’était la version blonde de toi-même en un peu plus coincé, comme tu aimais à le dire. Tu sais comment il réagit à un peu n’importe quoi, parce qu’à un moment de ta vie, tu faisais exactement pareil. Tu sais quand il ment, tu sais démêler la vérité du mensonge dans ses paroles, et tu sais surtout qu’il peut te faire confiance parce que tu ne comptes pas l’abandonner comme ton père l’a fait avec toi. Tes amis comptent à tes yeux, et même si ça risque d’être difficile de le sortir du trou dans lequel il s’est lancé ou s’est fait poussé (tu meures d’envie de le découvrir) tu vas quand même tenter de l’en sortir du mieux que tu peux, avec les méthodes que tu connais.

« Alors, dis-moi. Tu as poché un examen et tu t’es dit que tu ne pourrais plus jamais en réussir un de toute ta vie alors tu sèches les cours? On t’a volé ton porte-bonheur? Ton père est mort tué par des dragons au Pérou? D’accord, je me tais. De toute façon, je suis sûr que la vérité est encore plus amusante que toutes les stupides rumeurs qui courent à ton sujet. »

L’art de mettre les gens à l’aise. De toute façon, Vahon te connaissait, et il savait que tu n’étais pas du tout du genre à lui donner une petite tape dans le dos et à lui dire que ça irait mieux. S’il ne se reprenait pas en main après cette conversation avec toi, personne ne pourra jamais le remettre sur pieds. Tu es le seul à avoir une chance de le secouer un peu, et tu comptes bien essayer de le ramener à la raison.


Dernière édition par Nathaniel D. Lestrade le Ven 19 Oct - 2:41, édité 1 fois
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Message Posté Ven 31 Aoû - 21:51.
J’étais bien incapable de me souvenir du nombre de fois où j’avais pu croiser Nathaniel ces derniers jours. En réalité, ces derniers jours, en particulier ce vendredi soir et ce samedi, je les avais traversés par habitude. Rien ne m’avait véritablement touché. J’avais écrit une lettre à Liam, je ne pouvais qu’espérer qu’il ferait ce que je lui ai demandé malgré tout ce que j’avais fait contre lui, contre eux. En dehors de ce fait et de ma rencontre avec Marie, cette fille sur qui j’avais passé mes nerfs, je ne me souvenais que de bien peu de choses. Autant le dire clairement, j’avais erré comme une âme en peine, les fantômes étaient sans aucun doute plus vivants que moi. Ça faisait envie…
J’aurais pu penser à un tas de choses, j’aurais pu penser à la mort, le suicide aurait pu être une chose attrayante mais même au fond du gouffre, je n’étais pas idiot. Ça ne me soulagerait pas, ça n’aiderait personne, au contraire. Tout d’abord parce que Mermaid tenait sans doute encore à moi malgré ce que j’avais fait, parce que ma mère m’aimait sûrement malgré son absence dans ma vie, parce que mon père m’aimait peut-être lui aussi, parce que les gens proches de moi avaient vu assez de morts pour toute une vie, parce que malgré tous mes efforts, j’avais touché des gens sans même le savoir. Je ne serais pas égoïste à ce point car pour moi… le suicide n’était pas une affaire de désespoir mais bien d’égoïsme. Je ne causerais pas plus de mal aux gens autour de moi, je tenterais de limiter les dégâts. Je devais au moins ça à mon entourage. À moi en revanche, je ne devais rien…

Mais il était là, Nathaniel à me regarder, à me dévisager. Je voyais à sa tête que je ne devais pas être beau à voir. S’il était inquiet pour moi à ce point, c’est que j’avais été plus loin que je ne le croyais. D’aucun n’y aurait vu qu’un silence mais je le connaissais comme il me connaissait. C’était étrange… étrange et perturbant de voir à quel point, en quelques mois, notre amitié s’était amplifiée au point qu’il puisse me connaître aussi bien.

« Bon, Vahon, tu t’assois, tu me regardes, et tu me parles. Et si tu veux pas parler, je vais t’attacher. Je suis très sérieux. »

Je savais qu’il était sérieux. Non pas à cause du bruit que fit son sac quand il le posa par terre mais bien parce que je l’en savais parfaitement capable. Je doutais même que quelqu’un tente de l’en empêcher ou tente de savoir ce qui se passait. À l’écart de l’entrée comme nous l’étions, je savais qu’aucunes oreilles indiscrètes ne traîneraient. Je le regardais s’asseoir et au final, j'en fis de même, c’était curieux de me rendre compte que j’étais épuisé au point d’être soulagé de m’asseoir. Je n’arriverais pas à retrouver le calme complet que j’espérais tant mais la fatigue que je ressentais, si forte, enrobait mes pensées d’une brume salvatrice. La souffrance pourtant était bien là, perçant sans vergogne. Seul mon corps était fatigué, pas mon esprit. Il restait immanquablement éveillé, plus éveillé qu’il ne l’avait jamais été, c’était dérangeant.
Nathaniel sait tout ce qu’il y a à savoir sur mon père, sur ma mère, sur ma cousine, sur ma famille, sur mes rares amis, sur moi mais il ignore tout de mon secret le plus noir et jusqu’à maintenant, il n’avait pas eu besoin de creuser, pas eu besoin de savoir. Mais à présent, c’était ce qui me rongeait, c’était donc ce que je devais lui dire. Je le savais. Je le regardais dans les yeux tout en l’écoutant bien conscient qu’il ne me laisserait pas là. Mais que ferait-il en apprenant la vérité. J’étais tout simplement ravagé, j’avais pourtant vécu pire que ça mais mon détachement m’avait protégé, ma façon de participer m’avait épargnée contrairement à lui.

« Alors, dis-moi. Tu as poché un examen et tu t’es dit que tu ne pourrais plus jamais en réussir un de toute ta vie alors tu sèches les cours? On t’a volé ton porte-bonheur? Ton père est mort tué par des dragons au Pérou? D’accord, je me tais. De toute façon, je suis sûr que la vérité est encore plus amusante que toutes les stupides rumeurs qui courent à ton sujet. »

J’aurais pu sourire à la mention de mon père tué par des dragons au Pérou si mon état n’était pas ce qu’il était. Quant à la vérité, je ne savais pas si elle était amusante… Peut-être que cela amuserait les foules si ça s’apprenait. J’avais toute confiance en lui cependant, je sais que si ça s’apprenait, ça ne serait pas de son fait. Je savais aussi que ça ne serait pas non plus du fait de ma cousine ou de Liam. Ils n’auraient certainement pas voulu que ça se sache.
J’inspirais avant de rassembler mes mots. Je n’allais pas enrober ça, pas de superbe métaphore à sortir. Il fallait que la vérité sorte aussi crue et limpide que possible.

« Je suis amoureux de Mermaid depuis… avant de savoir que c’était ma cousine. J’avais cru être passé au dessus de ça et je m’étais trompé. Un mec est arrivé dans sa vie, je me croyais assez fort pour fermer ma gueule et ça n’a pas été le cas. J’ai bousillé leur magnifique week-end en amoureux vendredi soir en l’embrassant sur le pas de sa porte après avoir foutu la merde. Oh et je lui ai laissé un petit mot pour être sûr que le message était passé. Mais avant de l’embrasser, je me suis gravé sur la rétine l’image de leur couple enlacé, en train de s’embrasser pour être bien sûr de ne jamais oublier où était ma place. »

Maintenant que j’avais commis l’impair de la première révélation, ça semblait plus facile à dire. Au fond, j’aurais peut-être dû en parler avec Nathaniel… Mais il était trop tard. J’avais déjà déraillé. Il ne me restait plus qu’à espérer que mon amour déplacé ne le ferait pas fuir car malgré tout, cette peur viscéral d’être abandonné était une saloperie, enracinée profondément, elle était impossible à arracher pour de bon.

« Pour résumer, tu es pote avec un détraqué. »

C’était bel et bien ce que j’étais à quoi bon le nier ? Cette petite remarque pernicieuse se fracassa contre mon crâne… « Alors, est-ce aussi amusant que les rumeurs qui circulaient ? »


Dernière édition par E. Vahon Hellys le Lun 3 Sep - 14:03, édité 1 fois
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Message Posté Sam 1 Sep - 5:09.
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WITH ALL THE WORRIES THAT OCCUPY THE BACK OF MY MIND
COULD IT BE THIS MISERY WILL SUFFICE?

Maintenant que tu étais en face de Vahon et que tu l’avais carrément sommé de t’expliquer pourquoi il détruisait méthodiquement sa vie, tu te demandais ce qu’il allait te répondre. Allait-il t’envoyer paître gentiment, ou allait-il capituler et tout t’expliquer? Tu aurais très certainement choisi la première option si cela s’était passé quelques mois plus tôt, et que Vahon te prenait pour un type comme un autre à qui il pouvait raconter tous ses mensonges. Grossière erreur. Tu t’étais bien amusé à lui poser toutes sortes de questions pour l’entendre raconter des conneries, alors que tu savais qu’il te mentait. Tu l’avais observé tisser sa toile, s’enfermer dans sa carapace, construire un à un tous ces mensonges qui devenaient la vie qu’il s’était construite. Et tu te retrouvais. Tu te souvenais de toi, froid, renfermé, peu désireux de parler à qui que ce soit. Surtout pas de ta vie et de tes sentiments profonds. Ça te faisait carrément peur et tu partais en courant (mais dignement) à chaque fois qu’on osait te parler de sentiments. Et voilà que tu étais là, planté devant un ami (toi! Avec un ami!) à tenter de comprendre ses états d’âme et même de l’aider à s’en sortir. C’était probablement encore plus effrayant que de te faire parler de tes sentiments il y a quelques mois de cela. Pour Vahon, je veux dire. Le pauvre, il devra subir tes conseils ensevelis sous des tonnes de sarcasmes et de répliques mal placées. Tu le plaignais, et pas qu’un peu. Pourtant, malgré tes grands airs, malgré tes sourires et ton sarcasme, tu t’inquiétais pour lui, et tu voulais l’aider. Comment, ça, tu n’en avais pas la moindre idée, mais tu voulais qu’après sa conversation avec toi, il décide de se reprendre en main et, au moins, de retourner en cours. Tu comprenais qu’il puisse vouloir se détruire pour une raison ou une autre, mais foutre son avenir en l’air, alors ça, pas question. Tu avais été élevé dans l’optique d’avoir un bel avenir, d’avoir d’excellents notes (que dis-je, des notes parfaites) à tes examens, pour pouvoir étudier à l’université dans une filière qui t’intéresserait (ta mère auraient voulu te voir travailler au ministère, dans un bureau quelconque, mais tu en doutais fortement.) Alors se laissait aller maintenant, en dernière année à Beauxbâtons, c’était une idée merdique, et tu allais tenter de le faire comprendre à ton copain qui n’en menait décidément pas large.

Soit parce qu’il avait terriblement besoin de parler ou parce que tu l’intimidais, tu n’arrivais pas à trouver la bonne réponse – peut-être te faisait-il simplement confiance, aussi – Vahon te raconta tout. Et soudainement, bien que tu ne l’approuves guère, tu pouvais comprendre sa dépression soudaine. C’était moche, ça. Mais bon, les filles, c’est comme ça. Ça nous brise le cœur et ça préfère aller avec un autre. Mais sa cousine… Bon, il ne le savait pas au début, mais quand même. Et s’obliger à les regarder s’embrasser, ça, c’était même carrément pathétique. C’était de l’autodestruction à l’état pur. Tu admirais les dégâts que cela faisait, d’ailleurs. Remarquable. Tu restes silencieux un instant. Tu soupires. Non, franchement, tout ça se passait même de commentaires. Tu aurais dû le voir venir. À côté de Vahon, tu paraissais comme un Don Juan très prolifique. C’est tout dire. Tu ne l’avais jamais vu avec une fille, même si, évidemment, tu ne l’observais pas 24h/24 et, bien que tu lui as mentionné Alice, il ne t’a jamais parlé d’une fille qu’il appréciait, ou même qu’il trouvait mignonne. Rien. Et maintenant, tu comprenais : il n’y en avait eu qu’une pour lui. Il n’y en a qu’une. Et il faudrait que ça change. La voilà, la solution toute trouvée. Tu te fais une note mentale pour en parler avec Justin, parce que c’était lui qui connaissait toutes les fêtes où aller pour rencontrer de jolies demoiselles, et il pourrait probablement plus aider ton ami dans cette situation que toi-même. Parce que Alice, tu la gardais pour toi tout seul, et que les autres filles que tu fréquentais étaient surdouées comme toi, ou alors tu t’étais amusé à les rabaisser pendant tes temps libres. Quoiqu’elles pourraient aller pleurer des blessures que tu leur as infligées sur l’épaule de Vahon… Ça pourrait carrément le faire.

« Outch. » C’est tout ce que tu trouves d’intelligent à dire pour le moment. Il n’y avait rien d’autre à dire : ton pote, il faisait pitié, et il avait décidément besoin d’aide. « « Pour résumer, tu es pote avec un détraqué. » Tu éclates de rire. « C’est pour ça qu’on s’entend si bien, voyons, à croire que je déteins sur toi! » Tu retrouves néanmoins ton sérieux. « N’empêche que j’admire ton œuvre. Franchement, même dans mes plus sombres moments, je crois que je n’ai jamais touché autant le fond que toi. Faut dire qu’on ne peut jamais toucher le fond tant que ce n’était pas à propos d’une fille, et comme mes problèmes n’ont jamais été de ce genre… J’ai pu m’épargner. Mais toi, mon ami, tu t’es pas manqué pour ce coup-là. »

Tu pensais vraiment ce que tu venais de lui dire. Et tu aurais aimé l’aider, savoir trouver les mots pour le réconforter. Tu n’y arrivais pas. Soyons honnêtes, tu étais nul à chier pour consoler tes amis. Tu ne savais jamais réellement quoi dire, ni comment agir. Pourtant, tu comprenais Vahon, et tu ne voulais pas te moquer de lui, loin de là. Tu essayais juste d’être là pour lui, de lui faire comprendre de façon détournée que tu comprenais, que tu l’appuyais. Que tu voulais qu’il s’en sortes. « Mais écoute. Ce n’est pas facile de se remettre de ce genre de choses, surtout que tu as probablement dû subir l’humiliation en plus – tu t’es fait rejeter, j’imagine, sans vouloir tourner le couteau dans la plaie, hein. Ça prend du temps. C’est arrivé récemment et tu souffres encore. Tu dis que tu l’aimes depuis longtemps, alors tu n’as pas fini de penser à elle. Ça va faire mal, tu vas te mettre à écouter de la musique déprimante – en fait, non, s’il te plaît, ne fait pas ça, ce serait encore plus pathétique que ce que tu fais maintenant – enfin bon, tu vois le genre. Y’a pas de remèdes miracles. Tu vas continuer d’y penser, ça va continuer de faire mal lorsque tu vas la voir. D’ailleurs, si tu peux éviter de la voir pendant quelques temps, ça pourrait probablement t’aider. Et je peux parfaitement bien aller la voir pour lui demander de ne pas tenter d’avoir de tes nouvelles, si tu ne veux pas aller lui parler. » Tu sais que ça ne lui fera pas plaisir du tout, d’entendre ça, mais tu crois que c’est pour son bien. Que pour l’oublier, il devra l’effacer de sa vie pour ne pas se rappeler à chaque fois pourquoi il l’aime, et ensuite, peut-être qu’ils pourraient redevenir amis sans ambiguïtés. Surtout s’il se trouve une copine. Mais dans l’état où il est, ça ne risque pas d’arriver de sitôt. « Tu peux faire toutes sortes de trucs pour oublier, pour vivre ta peine et tout ça, mais ce que tu ne peux pas faire, et je suis très sérieux, c’est sécher tes cours. Tu peux toujours me dire que moi j’en sèche, mais moi, c’est pas pareil, je suis surdoué, alors j’ai pas besoin d’y aller. L’année prochaine, tu vas à l’université, et si tu veux y aller, vas falloir que tu t’y mettes. Et je suis là pour t’aider. » Tu lui souris. « Au fait, tu vas probablement me taper dessus si je te dis ça, mais passe du temps avec des filles. Ça pourrait t’aider. »

Nouveau sourire. Il va te haïr, tu en es sûr, mais c’est bien. Ça va l’occuper.


Dernière édition par Nathaniel D. Lestrade le Ven 19 Oct - 2:41, édité 1 fois
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Message Posté Sam 1 Sep - 14:11.
J’aurais très bien pu me taire, ne rien dire, rester muet et je crois que Nathaniel aurait compris. Je lui en aurais parlé plus tard mais je lui en aurais parlé. Je finissais toujours par lui parler à présent. Je ne gardais que peu de choses pour moi-même et aucun secret réel, à part celui-ci, n’était planqué. Ce que je ne disais pas, j’oubliais simplement de le dire car ça n’avait que peu d’importance.
Il y a quelques mois, je l’aurais envoyé promener avec un mensonge de plus ou alors, je n’aurais tout simplement rien dit si ça avait été trop dur d’inventer quelque chose. Je l’aurais envoyé chier proprement avec ma franchise caractérisée. Mais nous n’étions plus il y a quelque mois et j’avais besoin de parler malgré le fait que Nathaniel soit aussi doué que moi dans le relationnel. Sur ce point de vue là, je ne risquais pas de lui apprendre grand-chose, c’était certain. L’un comme l’autre, nous n’étions pas très doués pour nous montrer sous notre meilleur jour aux autres. Il m’arrivait encore de me demander pourquoi certaines personnes insistaient tant. Je n’avais rien d’exceptionnel, pourquoi donc voulait-on noué avec moi. Pas par intérêt en tout cas mais ça n’était pas non plus pour mon amabilité ou ma conversation, alors pourquoi ?

Quoi qu’il en soit, je regardais Nathaniel avec des yeux vides de toute expression et sans doute une expression à faire fuir un inferi. Je n’étais pas certain qu’il était prêt à entendre mon confession à propos de mon amour contre nature mais s’il voulait savoir et bien il saurait. Quelque part, je crois que j’étai soulagé de pouvoir parlé mais comment allait-il prendre tout ça, c’était un véritable mystère. J’étais incapable de me mettre à sa place, je n’étais pas objectif sur les amours de ce genre puisque j’en vivais un.

« Outch. »

Ah ça… Nathaniel, tu ne crois pas si bien dire… Outch. Je n’aurais pas mieux résumé la situation. Son humour était frais mais j’étais incapable de sourire ou même capable d’esquisser l’ombre d’un sourire. C’était juste… rafraîchissant de ne pas voir sur son visage une mine dégoûtée ou choquée. Lui, il riait… Au moins, j’étais capable d’interpréter ce rire correctement le connaissant comme je le connaissais.
Je n’étais pas bien sur qu’il faille admirer la façon dont je m’étais enterré. Le meilleur étant que je m’étais enterré seul, comme un grand. Si j’avais pu sourire, je l’aurais fait suite à ses nombreuses remarques sur ma capacité à toucher le fond comme je le faisais. Non, je ne m’étais pas manqué, je ne pouvais pas dire le contraire, je m’étais très bien débrouillé, je n’aurais sans pas pu faire mieux que ça si je l’avais voulu.

« Tu es réconfortant, c’est plaisant, merci Nath. Non, vraiment, je te remercie. »

Je n’avais pas dis ça pour le réprimander, loin de là, c’était juste la fatalité parce qu’il avait raison, je le savais, il le savait, pas besoin de tourner autour du pot, je savais qu’il ne le prendrait pas mal. Je n’aurais pas mieux fait moi-même si j’avais été à sa place je crois.

Il m’exposait de long en large la situation alors que je réfléchissais à chacune de ses paroles, ce que je devais clarifier, ce qu’il ne servait à rien de commenter. Avec Nathaniel, je réfléchissais toujours à une chose, lui donner toutes les variables. Je ne savais plus trop comment ça m’était venu mais j’étais persuadé qu’il avait déteint sur moi suffisamment pour que je veuille lui permettre de m’aider au mieux.

« Me faire rejeter ? Je ne suis même pas resté assez longtemps pour avoir le temps de me faire rejeter. J’ai agis en connaissance de cause, en sachant pertinemment que c’était perdu d’avance. Oui, ne dis rien, je sais, c’est stupide. Je ne me sens pas particulièrement humilié, je me sens juste… comme une espèce de détraqué. Dis-moi donc qui est assez con pour tomber amoureux de sa propre cousine. Là non plus, ne réponds pas, c’est une réflexion purement rhétorique. En réalité, je l’aime depuis qu’on est gamin. J’avais cru être passé au dessus de mes sentiments, parce que déjà à l’époque, je savais que c’était un problème mais apparemment, mon mensonge n’était pas en béton. Je ne dis pas que je n’ai pas eu quelques aventures, j’étais persuadé d’être passé à autre chose. Je comprends mieux mes échecs en la matière maintenant que je sais mais ça ne me console pas. Je sais que je n’ai pas fini de l’avoir dans la tête, pourquoi tu crois que je suis dans cet état… C’est pas pour rien que je me suis forcé à les regarder se bécoter. Au moins, je sais que je suis l’intrus et que je n’ai rien à espérer. Je t’avoue que c’est relativement approchant du masochisme mais c’est la seule chose que j’ai trouvé sur le moment. Je ne suis pas un génie point de vue relationnel, tu le sais mieux que personne. » Je reprenais un peu mes esprits, un peu… « Quant à aller la voir, je ne suis pas complètement marteau, pas encore même si je me rapproche assez de la folie. » Je soupirais. « Tu vas me prendre pour un dingue, qu’à cela ne tienne, c’est peut-être vrai. Mais j’ai poussé le masochisme jusqu’au bout. J’ai laissé une lettre à Don Juan en lui disant de s’occuper d’elle et de ne pas la blesser comme je l’ai fait. J’ai aussi dit que je ne m’approcherais plus d’eux. Qu’il fallait qu’il la dissuade de me trouver des excuses. Je ne sais pas si elle l’écoutera mais ne t’inquiètes pas, je ne compte pas me réfugier chez elle comme je le faisais. Ce temps-là est terminé. J’ai déjà assez de mal comme ça à gérer ce qui s’est passé, je ne compte pas me torturer un peu plus. Si elle insiste… je suppose que je n’aurais pas d’autre choix que celui de prendre la tangente. Et pour la musique… merde Nath’, je veux bien que je dois faire pitié mais pas à ce point quand même, tu m’imagines vraiment faire une chose pareille ? Et puis les autres Hypnos me tueraient… »

D’accord, j’étais au fond du gouffre, je faisais pitié à voir, je me faisais pitié à moi-même ce qui n’était pas une mince affaire étant donné l’estime que j’avais de moi mais je n’avais aucune envie de me déprimer un peu plus en écoutant des morceaux qui me donneraient envie d’en finir. J’errais, je ne déprimais pas… Bon, si je déprimais mais je ne m’enfonçais pas plus, je doutais d’ailleurs que ce soit possible. L’idée de me réfugier dans la musique ou dans un livre m’avait effleuré l’esprit mais ce divertissement irait de paire avec mon humeur, j’avais laissé tomber.
Parler avec Nathaniel me faisait décidément beaucoup de bien. Son sarcasme changeait considérablement de l’hypocrisie ambiante qui régnait parfois entre les élèves.

Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est qu’il me fasse la morale à propos des cours. J’aurais dû le voir venir, je l’admets… c’était Nathaniel, ce mec était un petit génie, un surdoué. Tout comme moi, il avait des progrès à faire au niveau du relationnel mais c’était un surdoué. Je l’oubliais souvent, ça n’avait aucune espèce d’importance à mes yeux. C’était cool pour lui certains l’enviaient, pas moi.
Je finis de l’écouter lui jetais un regard assassin. En effet, j’avais très envie de lui en coller une, là, tout de suite… Mais on ne frappe pas son meilleur ami ou alors pas pour ce genre de choses… Quoi que… Mais non, la seule personne à qui j’aurais voulu refaire le portrait n’était pas là. Je sais, c’est paradoxal de vouloir cogner quelqu’un à qui on a confié la femme qu’on aime. Ridicule. Ridicule et pathétique en fait.

« Alors… pour commencer, je ne songeais même pas à aller à l’unif’, je ne sais même pas ce que je veux faire. Car crois-le ou non, c’est aussi pour ça que je n’allais pas bien ces derniers temps et pour ça que je séchais. Mermaid est une cause majeure de mon état pathétique… » Au moins en étais-je conscient… « … mais pas seulement. Je ne sais pas quoi faire de mon avenir et je doute que l’astronomie, la botanique ou les potions me mènent très loin, pareil en ce qui concerne ma passion pour la lecture et la cuisine. Je suis une bille en métamorphose et je ne te parle même pas des sortilèges. Mon père passe son temps à me faire savoir que je suis une déception. Mermaid m’avait bien suggéré de tenter cuisine mais rien qu’à l’idée de rester à Beauxbâtons en sachant qu’elle est là, me rend à présent complètement fou. » Ce qui était légitime je trouve vu les derniers événements. « Quant aux filles… j’y réfléchirais mais n’insiste pas où je te lance un sortilège raté, c’est une menace et une promesse Nathaniel, je suis très sérieux. » J’inspirais profondément. « Alors petit génie, t’as une idée pour mon avenir radieux de bon à rien ? »

Mais je t’en pris, Nath’, aide-moi donc à éclaircir mon avenir, pourvu que tu ne parles plus de filles ou même de ma vie amoureuse désastreuse… Je sais, c’était un peu la raison de mon état mais je ne voyais pas ce qu’il y avait à rajouter. Et puis, tant que je parlais avec Nath’, je n’avais pas le temps de me morfondre.


Spoiler:


Dernière édition par E. Vahon Hellys le Lun 3 Sep - 14:03, édité 1 fois
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Message Posté Lun 3 Sep - 6:05.
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WASH THE POISON FROM OFF MY SKIN, SHOW ME HOW TO BE WHOLE AGAIN.

Plus tu l’écoutes parler, plus tu as l’impression qu’il est fichu. Que si son dernier espoir de se remettre sur pieds t’impliquait, il allait être foudroyé sur place et tu n’y pourrais rien. Tu le regardais étaler ses problèmes, te préciser à quel point il s’était foutu dans le pétrin, mettre le doigt sur ce qui foirait dans sa vie (tout, à l’entendre) et ce qui allait bien (rien, vu qu’il ne le disait pas.) Et puis il parlait. Il parlait à n’en plus finir, et toi tu le regardais, complètement dépassé que tu étais par les évènements. Vahon qui parle, ça, c’était du jamais vu. Tu t’étais dit, au début, en devenant ami avec lui, que tu pourrais t’éviter ces gênantes conversations, mais apparemment pas. Maintenant qu’il te faisait confiance et qu’il t’appréciait, il ne se gênait pas pour te raconter sa vie. Même si, sur ce coup-là, c’était complètement de ta faute et que tu ne pouvais que prendre sur toi-même. Certes, tu aurais pu laisser Vahon détraqué vaquer à ses occupations d’autodestruction dans la nature, mais tu t’es dit que c’était probablement contre-productif. Et que si Vahon est KO, toi, tu n’as plus d’amis. Ça aussi, c’était à prendre en compte. Tes amis étaient si peu nombreux que tu ne pouvais décidément pas te permettre d’en perdre un, surtout à cause d’une fille. Tu voulais l’aider. Ça, c’était un fait. Tu ne savais pas comment, et ça, c’était ta réalité.

Tu l’écoutais parler et ses mots te traversaient sans réellement t’atteindre, parce que tu ne comprenais pas. Tu ne comprenais pas comment ça avait pu tourner de façon si catastrophique, ni comment il avait pu laisser tomber sa carapace si rapidement et si brusquement. Tu ne comprenais pas pourquoi une simple fille pouvait l’avoir secoué assez qu’il veuille carrément abandonner ses cours (oui, tu fais une fixation là-dessus, et alors?) Tu as été élevé dans l’optique de faire des grandes choses. Que l’éducation, que les connaissances, que c’était ça, ton avenir, et que les relations humaines étaient simplement des façons d’obtenir ce que tu veux. Qu’elles n’étaient pas nécessaires et que, vu ton intelligence supérieure, tu ne devrais pas avoir de misère à les contrôler, à en faire ce que tu veux. C’est vrai. Tu sais manipuler. Pourtant, lorsqu’il s’agit des relations humaines qui sont positives et amicales, tu ne sais rien. Tu es un cancre, et tu es parfaitement inculte. Tu ouvrais la bouche pour émettre des commentaires et tu la refermais finalement, le laissant continuer, le laissant s’étaler, sans trop savoir comment contrer ce flot de paroles qui n’en finissait plus. Tu avais l’impression qu’il rattrapait tous ces moments où il aurait pu parler et qu’il ne l’avait pas fait. Et toi, tu l’écoutais, parce que tu ignorais ce que tu devais faire pour lui remonter le moral, pour faire disparaître Dark Vahon et le ramener à la raison. Surtout que d’habitude, c’était toi qui poussait les gens vers le bas, et ce n’était certainement pas toi qui tentait de les tirer vers le haut pour les sortir du trou. Tu donnais le coup de pied pour qu’ils y plongent tête première. Tu n’étais pas le type qui fournissait la corde. Tu ne connaissais rien en la matière, et tu doutais sérieusement qu’aujourd’hui allait y changer quoique ce soit.

Tu ne savais pas par où commencer. Tu étais perdu, noyé sous ces paroles que tu comprenais à peine. Ces mots que tu utilisais quotidiennement sans avoir aucune idée de leur véritable effet, de leurs conséquences directes. « Vahon, je ne tiens pas à t’effrayer en te disant ça, mais côté ‘je fais foirer mes relations sociales’ je pense que tu viens de dépasser le maître. » Le tout accompagné d’un charmant sourire et d’une tape amicale dans le dos. Mais bien sûr. C’était comme ça que tu allais réussir à le sortir du trou. Reprends-toi, Nathaniel. Fais quelque chose. « Je n’ai rien à répondre à ton monologue, rien que tu ne saches déjà. Oui, tu es con, oui tu es pathétique, oui, aimer sa cousine ce n’était peut-être pas l’idée la plus brillante du monde, oui, tu dois les laisser tranquilles, non, tu ne dois pas te suicider pour la cause – je précise, hein, au cas où – non, tu ne dois pas rester comme ça parce que ça n’avance personne à rien, surtout pas moi – mon meilleur pote en peine d’amour, on aura tout vu! – non, tu ne dois pas laisser ton amour dévorant pour elle détruire ta vie. Elle ne t’aime pas, elle aime l’autre type : tu dois t’y faire, maintenant. Frappe-toi la tête deux ou trois fois sur le mur, et avec un peu de chance tu vas revenir à toi, au type distant et légèrement coincé qui me sert d’ami. Je rigole. N’empêche que si tu ne veux pas le faire, je me ferai un plaisir de te taper la tête sur ce banc. »

S’il te détestait, il va te haïr profondément, maintenant, mais tu n’en as absolument rien à foutre. Le regard des autres – à part d’une certaine personne en particulier, faut croire qu’on a tous nos faiblesses – vous importent peu. De toute façon, tu sais parfaitement bien que Vahon est conscient qu’il est dans le tort et que c’est toi qui a raison. Tu as toujours raison, de toute façon, alors ce n’est pas vraiment nouveau. Tu peux dire tout ce que tu veux, il sait que tu tiens à lui. Tu ne serais pas là à lui donner des conseils bidon, sinon. Le pire, c’est que tes conseils, s’il tasse la couche de sarcasme qui les couvre, ne sont pas si mauvais que ça. C’est juste que toi, au lieu de les envelopper d’un ton condescendant, tu lui dis les vraies choses. Et il a besoin d’être un peu secoué, ce petit. Et puis il y avait l’histoire des cours. Tu ne pouvais que le comprendre : tu ignorais totalement dans quelle branche tu te dirigerais jusqu’à une conversation avec Jane, à Londres, pendant l’évènement international. Tu n’oserais dire que tu as eu une révélation, mais maintenant qu’elle te l’a dit, tu y penses sérieusement.

« Je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire l’année prochaine jusqu’à très récemment en fait. Et comme tu sais, mais que tu as peut-être oublié, mon père est parti de chez moi quand j’avais 5 ans, probablement parce qu’il avait honte de moi et qu’être mon père était une responsabilité trop lourde à supporter. Donc j’imagine que si à l’époque il pensait déjà que je ne valais pas la peine qu’il reste, ça doit être encore le cas, vu que je suis pire aujourd’hui. Et ça m’a fait longtemps chier, mais je crois que je vais finir par remonter la pente. Et toi aussi. C’est ma guide à Londres – tu sais, l’évènement international auquel je suis allé en août? – qui m’a dit que je devrais continuer en défense contre les forces du mal. Vu que j’ai été résistant, et dans l’ordre alpha, Auror, ça pourrait me tenter. Ton cas n’est pas désespéré. Tu peux toujours essayer quelque chose et changer d’idée après, c’est pas la fin du monde. Mais tu ne peux pas te fermer des portes. On trouvera, d’accord? » Et pour une fois, tu es très sérieux. Tu ne penses pas que les cours sont à prendre à la légère, et tu acceptes même de te taper tous les pamphlets des universités pour lui trouver quelque chose qui lui plaira. « Et pour les sortilèges, essaye tant que tu veux. Sache que mes réflex sont presque aussi bons que mes connaissances en sortilèges. » Et te connaissant, ça devrait l’effrayer.


Dernière édition par Nathaniel D. Lestrade le Ven 19 Oct - 2:41, édité 1 fois
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Message Posté Lun 3 Sep - 13:05.
Je n’avais pas parlé autant à quelqu’un depuis… Je n’en savais rien en fait. Si, j’avais déjà parlé autant, bien sûr mais certainement pas de moi. C’était effrayant. Effrayant de voir que j’étais désormais capable de me confier ainsi à quelqu’un. Quand était-ce arriver ? J’étais réellement en train de changer mais je ne savais pas trop si j’aimais ce changement. Je réalisais peu à peu tout ce que je venais de balancer. Depuis quand avais-je besoin de parler pour aller mieux ?
Je n’avais jamais compté sur personne dans le passé. Même avec Mermaid en général, je ne faisais que l’écouter la plupart du temps, mes problèmes, je m’asseyais dessus et je les gérais seul. Me rendre compte que je faisais réellement confiance était tout simplement spectaculaire. C’était un peu comme si un beau matin, un aveugle c’était réveillé en voyant de nouveau. Je ne savais pas si je devais m’en réjouir ou non mais en tout cas, je me rendais compte, à cet instant précis, que ce mec sarcastique en face de moi était un vrai pote et qu’il essayait de m’aider. Il y a quelques mois, ça aurait suffit à me convaincre qu’en effet, j’avais touché le fond pour oser me confier à quelqu’un et qu’il fallait que je me reprenne. J’aurais balancé une réflexion bien merdique et je me serais tiré, plus léger d’un poids mais ce temps-là était révolu avec lui il faut croire.

Je soupirais comme jamais et je me mis ma main sur ma nuque histoire de dérouiller tout ça. J’étais en train de payer mes insomnies un peu plus douloureusement que je ne l’avais envisagé. Je ne savais pas l’effet que faisait un passage dans une bétonneuse moldue mais j’imaginais qu’on se sentait comme ça après, les os brisé en plus sans doute… Bref, je n’étais pas au mieux de ma forme.
Toujours la main sur la nuque, je relevais les yeux vers Nathaniel un peu interpellé par son début de phrase mais au final, ça me fit sourire. Oui, sourire… Je relâchais ma nuque et je le regardais. Dépassé le maître hein ? Je n’étais pas bien certain que c’était un compliment. Sérieusement. Pour que Nath’ en arrive à me dire ça, j’avais dû remarquablement foirer mon coup. Minute… Oui, c’était exactement ce que j’avais fait. J’avais bousillé mon amitié avec ma cousine juste parce que mon cœur faisait des siennes en sa présence et que je n’arrivais plus à réfléchir. J’avais confié son bonheur à un mec que je ne serais peut-être pas capable d’apprécier un jour.
La tape amicale dans le dos, je m’en serais bien passé, si je n’avais pas un équilibre d’enfer, je pense que je me serais étalé dans l’herbe comme un con. Je n’avais pas dormi depuis, quelque chose comme cinquante quatre heures, vu qu’on était en début d’après midi le dimanche.

Je l’écoutais me déballer le résumé de mes décisions remarquables. Me suicider, non, en effet, ça n’était pas dans mes projets du tout. J’avais l’impression qu’il était aussi stupéfait que moi de me voir dans cet état tout en ayant remarquablement bien foiré tout ce qui me passait sous la main ces derniers temps. Mais à ma plus grande surprise, je souris à nouveau quand il eut fini de me décrire la bêtise dont j’avais fait preuve. Sacré Nath’. Je crois qu’il n’avait jamais autant parlé non plus parce que mine de rien… nous parlions de mes problèmes mais il me montrait à sa façon qu’il tenait à cette amitié… sinon, il ne serait pas là à m’écouter raconter ma vie.

« Laisse tomber Nath’, je ne me taperais pas la tête contre un mur et je ne te laisserais pas le faire à ma place. J’ai déjà passé mes nerfs sur un mur, pas la peine. »

Ah oui, j’avais oublié de le dire ça. Peut-être aurais-je mieux fait de me taire, c’était encore plus… pathétique. Ça n’était plus vraiment aussi visible mais mes phalanges avaient connus des jours meilleurs.

« Petit problème de gestion de la colère. Je ne suis pas vraiment habitué à me laisser dominer par mes émotions. Je ne suis d’ailleurs pas doué du tout pour les gérer. Je crois que t’as dû le comprendre. »

Il faut dire que jusqu’à présent, je n’avais pas eu à gérer autant de sentiments contraires, j’avais d’ailleurs encore vraiment beaucoup de mal à remettre de l’ordre dans ma tête. Je crois que ça n’était pas demain la veille que je me retrouverais. Je crois d’ailleurs que je ne serais plus jamais vraiment le même, j’avais découvert une tout autre part de moi-même et surtout, j’avais découvert que j’étais capable d’éprouver de réels sentiments négatifs à l’égard de quelqu’un. Même en prenant part aux derniers événements, je n’avais fait ça que part…nécessité, aucun sentiment n’avait réellement guidé cette décision. Je l’avais fait, c’est tout.
Ce qui m’aidait, dans l’immédiat, c’est de voir que j’avais bel et bien un ami. Je sais, c’est idiot mais on ne s’en rend vraiment compte que quand on a touché le fond et que malgré tout, il y a quelqu’un pour vous balancer une corde et vous aider à remonter.

En tout cas, s’il y a bien une chose que je n’avais pas oublié c’est que Nath’ n’avait pas de père. Je me sentais toujours d’ailleurs vraiment con quand je parlais du mien. J’aurais dû être heureux d’en avoir un mais je n’y arrivais pas. L’entente entre mon père et moi ne risquait pas de s’arranger… Mais Nath’ n’avait jamais rien dit à ce sujet. Soit parce qu’il comprenait peut-être, soit parce qu’il préférait ne rien en dire.
Je hochais la tête quand il me mentionna l’événement international. Je m’en souvenais oui. Personnellement, j’avais vu plus de pays ces derniers mois avec le Tournoi qu’au cours des dernières années. Que ce soit ici, à Poudlard ou à Durmstrang ainsi qu’à Londres, j’avais multiplié les contacts sans le vouloir mais vu que j’étais incapable de réellement parler de moi… ça restait très superficiel.

« Admettons que j’arrive à rattraper mes notes de cours désastreuses en métamorphose et en sortilèges, que je rattrape mon retard dans les autres matières, y compris mes options… Je ne sais pas trop par quel miracle ce serait possible mais admettons… Trouver quelque chose qui me passionne est délicat mais oui, on trouvera. »

J’étais bien obligé de me lancer dans quelque chose qui me passionnait sinon, je serais bien incapable de suivre le cursus. La preuve avec les cours de métamorphose et de sortilèges. La dernière remarque que Nath’ m’adressa me fit largement sourire cette fois. Je me sentais un peu mieux je crois, un peu…

« Bon et bien on va dire que je ne te jetterais pas de sorts histoire de ne pas m’enfoncer un peu plus. Au pire, je te colle une droite et on en parle plus. »

Et vu qu’il sait aussi bien que moi que je ne suis que peu violent sauf envers moi-même semble-t-il, il ne risquait pas grand-chose… Il faudrait que j'aille faire soigner correctement mes mains aussi, il faudrait que j'y pense.
Malgré le fait que je me sentais un peu mieux, j’avais cette envie irrépressible de me vider la tête, chose qui m’était tout simplement impossible.

« En attendant, si tu as un tuyau pour empêcher mon cerveau de réfléchir, je suis preneur. Je n’ai jamais été aussi réactif et éveillé de toute ma vie aussi paradoxale que ça puisse paraître. »
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Message Posté Lun 10 Sep - 2:58.
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AND ALL THE STORMS YOU’VE BEEN CHASING, ABOUT TO RAIN DOWN TONIGHT, AND OF THE PAIN YOU’VE BEEN FACIN’, ABOUT TO COMIN’ TO THE LIGHT

« Laisse tomber Nath’, je ne me taperais pas la tête contre un mur et je ne te laisserais pas le faire à ma place. J’ai déjà passé mes nerfs sur un mur, pas la peine. »

La déception. Ça t’aurait plu, pourtant, de lui taper la tête contre un mur, tu en étais convaincu. Mais bon, tu devrais t’y faire, parce que tu te doutais que, même si votre amitié était déjà bien établie, tu ne devais pas la prendre pour acquis, et que taper la tête de Vahon contre le mur, malgré l’aspect ludique de la chose, n’améliorerait pas du tout vos rapports. Et que, malgré tout, tu tentais d’améliorer son humeur, pas de la dégrader, et même si tu n’étais pas expert en la matière, tu pouvais affirmer qu’enfoncer sa tête dans un mur n’était pas une pratique traditionnelle pour remonter le moral de nos amis. Néanmoins, ça changerait le mal de place. À méditer. Tu pourrais entamer une discussion fascinante avec lui sur les bienfaits de lui taper la tête contre un mur, mais tu pris sur toi et tu décides de t’abstenir, pour une fois. Ce n’était que partie remise. Tu y tenais, à cette conversation, et tu étais presque convaincu qu’avec tous tes arguments, Vahon finirait par te céder le point et tu pourrais lui taper la tête dans le mur. Peut-être se dirait-il qu’en acceptant, tu finirais par te taire, aussi. Mais bon. Passons. Tu n’étais pas là pour incruster sa tête dans le mur de l’Académie, mais l’aider à s’en sortir, d’une façon un peu plus élégante si possible. « Dommage. Je suis sûr que ça t’aurais changé les idées. »

Puis tu te rends compte qu’il a dit « j’ai déjà passé mes nerfs sur un mur. » Tu t’étais logiquement arrêté à la première phrase, déçu que tu étais. Tu n’avais pas vraiment écouté le reste, et ne t’étais donc pas vraiment rendu compte du pathétisme de la chose. Mais passons, encore une fois. Toute cette conversation suintait le pathétisme à grosses gouttes, alors tu n’étais pas obligé d’en rajouter. Vahon devait déjà se sentir assez mal comme ça. Bon, tu n’étais pas obligé, mais ça ne t’empêchait néanmoins pas de le faire. « Et puis tu as tapé dans un mur? C’est quoi cette idée merdique? Tu sais bien que c’est toi qui va te retrouver blessé, pas le mur! Tu jettes un regard sur ses jointures mal en point. Eh bah voilà. Qu’est-ce que je te disais? » Un peu plus et tu éclates de rire, mais tu te retiens. Quand même. Le pauvre doit déjà se sentir assez humilié comme ça. Tu sors même ta baguette pour l’occasion et guéris ses blessures, rendant ses jointures toutes belles, comme neuves. « Voilà. Je suis désolé, hein, c’était plus fort que moi. » Tu lui souris même gentiment. Tu pouvais vraiment être horrible, et pourtant, tu appréciais beaucoup Vahon, et il avait besoin de toi. Enfin, besoin de toi, c’était un grand mot. Tu voulais juste qu’il s’en remette, qu’il revienne sur terre, qu’il reprenne les cours et qu’il arrête de taper dans des trucs, surtout vu le résultat. Tu ne pouvais pas le faire oublier, sauf si tu le soumettais à un sortilège d’oubliettes, et tu ne pensais pas qu’il souhaitait que tu joues avec son esprit. Il faisait bien, d’ailleurs, tu aurais probablement un peu trop de plaisir.

« Petit problème de gestion de la colère. Je ne suis pas vraiment habitué à me laisser dominer par mes émotions. Je ne suis d’ailleurs pas doué du tout pour les gérer. Je crois que t’as dû le comprendre. » Tu comprenais parfaitement et n’avais par conséquent aucune leçon à lui donner à ce sujet. Il pourrait facilement te ressortir trois cents situations dans lesquelles tu avais mal réagi. Tu te contentes donc d’hocher gravement la tête, comme le bon ami qui comprend tout et qui accepte ce défaut. Enfin, tu étais mieux de l’accepter, vu que tu étais pareil, et que c’était ce qui vous avait rapprochés. Tu pouvais bien dire ce que tu voulais, Vahon pourrait te rire en plein visage et il aurait bien raison. Tu étais loin d’être un modèle en la matière et tu avais préféré te taire (pour une fois) plutôt que de dire des conneries qui pourraient facilement être réfutées. « Ouais, je sais. Mais bon, je ne peux pas te donner des leçons là-dessus, alors je t’épargne même le sarcasme pour cette fois. » Oui, parce que bon, se taire, c’était vite dit. Au moins tu n’avais rien dit de blessant. Tu tentais de te rappeler à intervalles régulier que tu étais là pour l’aider, pas pour te moquer de lui, même si tu trouvais plutôt hilarante la situation dans laquelle il s’était plongé. Sauf le fait qu’il sèche les cours. Ça, c’était loin d’être drôle. Il ne pouvait se le permettre, pas en dernière année, juste avant l’université. Tu le comprenais lorsqu’il te disait ne pas savoir dans quel programme aller. Tu ne l’avais pas su pendant toute ta scolarité à Beauxbâtons et tu n’étais même pas encore certain. Tout ce que tu savais, c’était que tu allais vraiment tenter de te rendre utile pour une fois pour qu’il trouve son bonheur. « Admettons que j’arrive à rattraper mes notes de cours désastreuses en métamorphose et en sortilèges, que je rattrape mon retard dans les autres matières, y compris mes options… Je ne sais pas trop par quel miracle ce serait possible mais admettons… Trouver quelque chose qui me passionne est délicat mais oui, on trouvera. » Tu souris vraiment, cette fois-ci. « Eh, je vais t’aider, pour la métamorphose et les sortilèges. Je te dis pas que tu vas être génial, mais tu vas t’en sortir, d’accord? C’est promis. » Et s’il y avait quelque chose que tu détestais, c’était ceux qui ne tenaient pas leurs promesses. Toi, tu tenais toujours les tiennes. Vahon réussirait ces matières, tu en étais persuadé.

« Bon et bien on va dire que je ne te jetterais pas de sorts histoire de ne pas m’enfoncer un peu plus. Au pire, je te colle une droite et on en parle plus. » Là, tu éclates de rire. « Si tu m’en colles une, je te tape la tête contre le mur. Et c’est pas une menace, c’est une promesse. » De toute façon, tu doutais que Vahon soit assez en forme pour t’en coller une, aussi déterminé semblait-il. Ses cernes et son teint cadavérique montraient qu’il n’avait pas dormi depuis bien longtemps, et tu avais pleinement confiance en tes réflexes. « En attendant, si tu as un tuyau pour empêcher mon cerveau de réfléchir, je suis preneur. Je n’ai jamais été aussi réactif et éveillé de toute ma vie aussi paradoxale que ça puisse paraître. » Tu sautes sur l’occasion. « Je peux te taper la tête dans le mur. Je suis sûr que ça marche. Sinon, il y a bien l’alcool, mais vu comment ça m’a réussi je ne te le conseille pas. »


Dernière édition par Nathaniel D. Lestrade le Ven 19 Oct - 2:40, édité 1 fois
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Message Posté Lun 10 Sep - 19:38.
Mon meilleur ami semblait très déçu, mais je ne comptais pas le laisser m’encastrer la tête dans un mur juste pour lui faire plaisir, il y avait des limites. De plus, un mur… mes poings en avaient déjà rencontré un alors ça n’était vraiment pas utile du tout.
Nathaniel pouvait bien prétendre tout ce qu’il voulait à propos de ce mur, il était hors de question que je le laisse faire. S’il tenait tant que ça à frapper quelqu’un, qu’il aille donc cogner je ne savais qui, je ne savais où.

« Et puis tu as tapé dans un mur ? C’est quoi cette idée merdique ? Tu sais bien que c’est toi qui va te retrouver blessé, pas le mur ! » Non… sans blague ? En étais-tu vraiment sûr Nathaniel, parce que moi pas encore… Évidement que je m’étais blessé ! « Eh bah voilà. Qu’est-ce que je te disais ? » Et dire que c’était un petit génie… Par moment, il y avait vraiment de quoi se poser la question.

« Sans déconner… Nathaniel, par moment, je me demande réellement si tu es bel et bien le petit génie que tout le monde prétend que tu es… Sérieusement. J’avais juste besoin de cogner, c’est tout. »

Pas d’explications, de justifications. En fait, c’était la chose qui m’avait semblé la plus appropriée à faire sur le coup. J’avais eu besoin de me défouler, de m’énerver et tant pis si je m’étais démoli les mains sur le coup.

« Voilà. Je suis désolé, hein, c’était plus fort que moi. »

« Je sais Nath’. J’aurais fait pareil à ta place. Il n’empêche que j’en avais besoin. »

Mes mains ne me faisaient plus mal. En réalité, jusqu’à ce que je lui parle de ce passage fâcheux, j’avais oublié la douleur. Parce qu’évidement, ça ne datait pas de ce matin et en matière de soin, j’étais plutôt une bille. Je n’avais fait que passer de l’eau dessus et c’était bon comme ça.
La gestion de la colère, c’était quelque chose que je ne connaissais pas, je n’avais jamais été véritablement en colère jusqu’à maintenant… Nathaniel n’était pas mieux du reste. Ses propres réactions laissaient parfois à désirer il m’était parfois arrivé de le calmer en l’emmenant un peu à l’écart pur éviter les pots cassés et des paroles malheureuses. Et en parole, il était redoutable, il savait exactement ce qui faisait mal.

« Ouais, je sais. Mais bon, je ne peux pas te donner des leçons là-dessus, alors je t’épargne même le sarcasme pour cette fois. »

Je ne pus m’empêcher de sourire, il n’avait pas plus oublié que moi ses propres réactions. Dire que nous étions censés nous soutenir mutuellement… Nous étions tellement semblables par moment que je ne savais vraiment pas comment je pourrais le conseiller puisque j’aurais réagi de la même façon. C’était un sentiment très étrange. Enfin… au moins, nous savions ce qu’il ne fallait pas faire avec l’autre.

Maintenant, il y avait le problème de mes cours… J’étais à la ramasse un peu partout et je ne parle même pas du retard dans les devoirs…

« Eh, je vais t’aider, pour la métamorphose et les sortilèges. Je te dis pas que tu vas être génial, mais tu vas t’en sortir, d’accord? C’est promis. »

Les promesses, je ne comptais plus en faire, je ne les avais pas tenue jusqu’à maintenant mais Nathaniel lui, les tenait. Ça, c’était une réalité. Je hochais donc la tête. Je sens que j’allais en passer des heures à rattraper la masse de retard que j’avais accumulé. Au moins, je ne pourrais pas avoir de meilleur prof que Nathaniel en dehors de nos profs bien sûr… et encore…

Mais voilà que Nathaniel repartait encore avec son histoire de mur… Non seulement il insistait mais en plus il persistait. Je ne pus pas m’en empêcher, je lui filais un coup dans le bras.

« Tu mentionnes encore une fois cette histoire de mur et je te fais manger tes chaussettes. L’alcool me semble une meilleure idée. De toute façon, je serais bourré en deux deux… Je ne tiens pas l’alcool et pour ce que j’ai dans l’estomac, ça sera vite régler. »

J’allais me coller la tamponne du siècle en toute connaissance de cause, je m’améliorais vraiment…
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Message Posté Sam 20 Oct - 5:24.
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« Sans déconner… Nathaniel, par moment, je me demande réellement si tu es bel et bien le petit génie que tout le monde prétend que tu es… Sérieusement. J’avais juste besoin de cogner, c’est tout. »

Tu rigolais bien, à ce moment-là. De toute façon, il pouvait faire le nombre de commentaires qu’il voulait sur ton intelligence, tu pouvais de toute façon que lui répliquer que, génie ou pas, toi, au moins, tu suivais tes cours. Enfin, la plupart d’entre eux. Lui, en ce moment, il ne faisait rien. C’était bien ça, le problème. Il se morfondait et ne se bougeait pas le cul, laissant cette fille ruiner ses études. Parce qu’à la vitesse où ses notes descendaient, il ne pourrait bientôt plus y changer grand-chose, et toi, tu comptais bien l’aider là-dedans. Parce qu’étant son ami, après t’être bien moqué, il était grandement temps que tu fasses quelque chose de productif pour l’aider. L’aider à remonter ses notes, par exemple. L’aider à rattraper son retard. L’aider à lui changer un peu les idées. Être là s’il avait besoin d’aide, tout simplement. Tu apprenais, lentement, à être un bon ami, même si tu n’étais pas trop sûr de savoir ce que cela impliquait. Un bon ami. Tu n’étais pas un bon ami, tu le savais. Ce n’était pas toi. Tu ne faisais pas de bien autour toi, tu semais le mal et la destruction par tes paroles, lâchant des piques ici et là qui faisaient mal, qui touchaient exactement là où c’est particulièrement pénible. Pourtant, ces temps-ci, ta vie sociale devenait de plus en plus grande, à ton grand étonnement, et tu t’attendais toujours à voir ces gens qui semblaient te témoigner un semblant d’intérêt partir. Parce que ceux que tu appréciais finissaient toujours par partir, c’était bien connu.

« Je sais Nath’. J’aurais fait pareil à ta place. Il n’empêche que j’en avais besoin. » Ça, tu voulais bien le croire. Vous étiez si semblables que tu te demandais encore pourquoi tu continuais à te moquer de lui. Tu aimes penser que quand ça t’arrivera, tu ne seras pas aussi pathétique, mais comment savoir? Tu avais l’impression que tu serais encore plus exécrable que d’habitude, mais bon, tu pourrais éventuellement te mettre à cogner des trucs, comme Vahon. Tu aurais voulu l’aider, tu aurais voulu lui lancer quelques paroles réconfortantes, mais rien ne sortaient. Rien ne sortait et pourtant tu le connaissais mieux que tu ne te connaissais toi-même.

Tu aurais pu dire n’importe quoi, tu tenais à lui. Et tu refusais de le laisser dans cette merde sans faire quelque chose pour l’aider à s’en sortir. Tu ne savais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu’inconsciemment, tu voudrais que quelqu’un soit là pour toi lorsque tu serais dans une situation semblable. Et que si ça pouvait être lui, tu en serais bien heureux. Alors, l’ayant assez noyé de sarcasme comme ça, tu décides de faire quelque chose de vraiment bénéfique : le faire dormir. Pour de bon, une bonne nuit de sommeil comme il n’en avait probablement jamais eu avant. De toute façon, il s’endormirait très probablement dès qu’il poserait la tête sur son oreiller, alors tu ne doutais pas qu’il dormirait jusqu’à tard dans l’après-midi demain. Tu le couvrirais, évidemment. Il est malade, il se sent comme une merde. Ce qui était plutôt vrai, dans le fond.

« Tu mentionnes encore une fois cette histoire de mur et je te fais manger tes chaussettes. L’alcool me semble une meilleure idée. De toute façon, je serais bourré en deux… Je ne tiens pas l’alcool et pour ce que j’ai dans l’estomac, ça sera vite régler. »

Tu encaisses le coup dans le bras qui va avec sans broncher. De toute façon, tellement vidé de ses forces, Vahon ne pouvait même pas prétendre pouvoir te faire physiquement du mal en ce moment. Tu rigoles plutôt, s’amusant de l’énervement de ton meilleur ami. « J’ai bien hâte de voir ça. Mais si tu bois dans cet état-là, tu tiendras pas 10 minutes. Allez, je te ramène dans ton dortoir et tu dors. J’te couvre pour demain. De toute façon les profs ils doivent même plus savoir t’es qui, vu avec quelle régularité tu te pointes aux cours, » ajoutes-tu avec un charmant sourire.

Au dortoir, tu n’as qu’à le regardant se jeter dans son lit avant qu’il ne s’endorme, quelques secondes plus tard, d’un profond sommeil. Une bonne chose de faite. Finalement, tu n’étais peut-être pas si horrible, comme ami. Enfin, l’espérais-tu. Tu tournes donc les talons, espérant qu’il dorme d’un sommeil sans rêves.

TERMINÉ.
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