L'idée d'une fête ne plaisait pas forcément à Louis. Le jeune homme n'avait pas l'habitude de « s'amuser », et l'idée d'une soirée lui donnait des frissons. A vrai dire, il pensait également que c'était une perte de temps car il aurait pu étudier à la place de ces heures qu'il allait passer à .. à quoi, en fait ? Est-ce que les gens s'attendaient à ce qu'il parle, à ce qu'il danse même ? Non. C'était tout simplement impossible. Et pourtant, il fallait bien qu'il paraisse un minimum normal durant cet événement. La raison pour laquelle il avait accepté de venir était toute simple. Premièrement, il avait reçu une invitation, et il lui avait paru impoli de ne pas y répondre en se présentant à l’événement. Deuxièmement, il pourrait voir les personnes qui lui feraient peut-être de l'ombre lors de sa prochaine année à l'université. Oui, il voulait être le meilleur dans toutes les matières et devait apprendre à connaître ses « compétiteurs ». En matière de cours, Louis voulait être celui à battre et non pas celui qui se battait pour atteindre le sommet. Il avait étudié tout l'été pour être le plus préparé possible pour la rentrée, et au final, une petite soirée ne changerait rien à sa toute puissance au niveau des notes. En tout cas, c'était ce qu'il s'était dit en se préparant.

Il ne savait pas si Gaïa se rendait à cette petite fête. Oui, il aurait aimé qu'elle vienne pour qu'ils puissent passer un moment ensemble, mais d'un autre côté, il se disait que ce serait compliqué pour la vélane d'être là avec beaucoup de garçons autour. Compliqué pour Gaïa ou pour Louis ? Plus pour Louis. En effet, il ne supportait pas les regards des hommes sur sa « sœur » et avait tendance à s'énerver si ils étaient trop prononcés. Il essayait de se dire que ce n'était qu'une jalousie fraternelle, mais au fond de lui, il savait qu'il y avait plus. Allez Louis, ne pense pas à ça, se dit-il tandis qu'il ajustait sa tenue. Finalement, il se rendit jusqu'à l'endroit de la fête organisée par Rosalina Calliope Bertone , jeune femme qu'il ne connaissait absolument pas. Cela serait l'occasion d'avoir une nouvelle connaissance .. enfin, si Louis se préoccupait de ce genre de choses. Il n'aimait pas tellement les interactions sociales et préférait nettement rester avec un bon livre qu'un bon groupe d'amis. Des amis, d'ailleurs, il n'en avait pas tant que ça.

Arrivant à l'endroit, il vit qu'il n'y avait pratiquement personne. En même temps, il était arrivé un peu en avance pour être sûr de ne pas arriver dans une soirée bondée. Il y avait des lampions, un petit chapiteau et des décorations diverses. L'endroit était joli, et pas trop chargé ce qui correspondait bien à l'esprit de Louis. Il s'avança vers l'hôte de la soirée qu'il repéra dans un coin et essaya de réguler sa marche, pour qu'elle soit moins robotique que d'habitude. Cette concentration n'amena qu'une chose : d'avoir des gestes encore plus calculés que d'habitude et encore moins naturels. Lorsqu'il arriva à la hauteur de la jeune femme, il la regarda dans les yeux et avança sa main rapidement pour qu'elle lui la serre. « Louis. Louis de Valmont. Vous m'avez invité. Alors, je suis venu. » Il la regardait de façon neutre, ayant parlé de façon très cassée et froide. Il ne faisait déjà pas très bonne impression, malgré tous ses efforts.

J'étais enfin prête ! Le bal de fin des vacances d'été. Pour cette occasion, j'avais mis ma plus belle robe, de couleur orange pour me porter chance ... comme si cela allait me servir ? Mais bizarrement, je voulais faire ... bonne impression ; Changer le regard des autres sur moi, leur montrer que j'étais pas aussi froide et distance que j'en avais l'air. Cependant, même si j'aimais le résultat que me reflétait le miroir, j'avais la désagréable sensation que ce n'était pas moi. Mais, je me voyais mal arriver en jeans et basket à un bal. Mais comme on le dit toujours ... Il y a un début à tout.

Une fois arrivée sur les lieux de l'invitation, j'ai pu remarquer qu'il y avait encore peu de monde. Les seules personnes présentent était aux nombres de trois. J'avais immédiatement reconnu Louis de loin ; Grand, distingué comme à son habitude. Il était en train de parler avec une jeune fille que je n'arrivais pas à distinguer. Après m'être approché un peu plus, j'ai pu reconnaitre Rosalina : l'organisatrice de la fête, accompagné par Micaëla. Elles étaient vraiment sublimes, à en faire pâlir de jalousie Aphrodite elle-même.

Ne voulant pas rester seule devant l'entrée, je pris mon courage à deux mains et me dirigea au centre de la piste tout en admirant l'incroyable décor qui se profilait autour de moi. De nombreux lampions étaient attachés tout autour donnant une ambiance accueillante et douce. Un chapiteau avait été monté où trônait le somptueux buffet. C'était vraiment magnifique, j'étais ébahi pendant ma marche jusqu'au groupe qui s'était formé. La musique d'ambiance résonnait jusqu'à mes oreilles, je n'arrivais pas reconnaitre l'auteur de la mélodie mais j'aimais beaucoup.

Arrivée à la hauteur de l'hôte de la soirée, je fis un léger sourire et sans réfléchir, je pris la parole.

"Bonjour, Je m'appelle Eve, je suis ravie d'être parmi vous."

Non mais sérieusement ? C'est tout ce que j'avais pu dire ? Je m'attendais déjà à leurs rires ou à des regards remplis de sous-entendu. J'aurai pu avoir une pancarte : "gêné et pas bien maligne" sur le visage, cela aurait été pareil. Il faut vraiment que j'arrive à être plus à l'aise avec les autres. Peut être un bon coup d'électrochoc pour me réveiller ?

Mais contre toute attentes, Rosalina me fit un grand sourire et m'accueillit chaleureusement. Tout compte fait, j'avais peut-être pas tout gâché. Micaëla en fit de même, j'étais déjà beaucoup plus détendu. La fête pouvait commencer.

Louis sentait bien qu'il s'ennuierait durant cette soirée. Il aurait sûrement dû amener un livre pour s'occuper mais n'y avait tout simplement pas pensé. Tout était confus dans sa tête : on avait plusieurs fois remis en question la manière dont il parlait, la manière dont il se comportait. Pourtant, il était habitué à être comme ça depuis des années. Les gens lui reprochaient de ne pas être authentique, de se comporter comme un robot sans cœur et sans âme. Comme si l'âme existait. Il essayait de faire des efforts mais il lui semblait que les seuls moments où il pouvait vraiment être détendu, c'était avec Gaïa. Elle ne lui reprochait rien, elle était gentille, et il n'y avait pas de tension si ils ne parlaient pas d'autres hommes. Si les hommes n'existaient pas .. Ce qui était plutôt stupide puisque Louis en était un lui même. Mais il se sentait différent : les femmes ne lui faisaient pas d'effet comme aux autres. Il ne semblait pas regarder les femmes comme cela, sans pourtant avoir une préférence pour les hommes. Il était simplement obnubilé par Gaïa depuis quelques temps et avait du mal à sortir la tête de sous l'eau.

Alors qu'il s'était présenté à une femme qu'il aurait pu appeler mignonne s'il était complètement normal, une autre s'avança près de lui. Elle était blonde et il ne la connaissait pas : sûrement qu'elle n'était pas à l'université. Elle lui adressa un sourire auquel il ne répondit pas. C'était très difficile pour lui de sourire autrement que de façon ironique et ainsi, il ne se força pas. Cela ressemblerait plus à une grimace qu'autre chose, au final.

« Soit le bienvenu, Louis. J'espère que tu passeras une bonne soirée. Je suis Micaëla, sa cousine. »

Il l'observa quelques moments sans rien dire. Finalement, Louis tendit la main pour serrer celle de Micaela, et répondit à la jeune femme.

« Merci beaucoup. J'espère que cette soirée sera bonne également. Je ne vois pas comment elle pourrait l'être, je ne suis pas très attiré par les relations sociales. Peut-être que quelques animations seront prévues ? »

L'honnêteté, et le manque de tact étaient ses marques de fabrique. Il ne se rendait pas compte de la manière dont ses mots pouvaient affecter les autres. Calculant, il se rendit compte qu'il avait plus de 90% de chance de s'ennuyer dans cette soirée ou de causer des problèmes avec les autres. Il espérait bien que cela n'arriverait pas. Et alors qu'il commençait à se dire que cela ne se passerait pas bien, Ève arriva. Ève !! Elle faisait partie de ses rares amies, même si elle lui avait causé des problèmes en premier lieu. Il ne put retenir cette fois un petit sourire sincère, bien que minime.

« Eve ! J'espère que tu n'es pas là pour me faire coller, encore une fois. Ta présence me rassure, peut-être que je ne m'ennuierai pas ici. »

Il lui tendit la main pour qu'elle la serre.

" Eve ! J'espère que tu n'es pas là pour me faire coller, encore une fois. Ta présence me rassure, peut-être que je ne m'ennuierai pas ici. "

Que répondre à ça?? ... De façon souriante comme à chaque fois.

" Pour tout t'avouer, j'ai concocté plusieurs plans en chemin pour qu'on récure encore une fois les toilettes, mais je n'ai pas encore pris de décision ! Tu préfères quoi ? Qu'on aille tailler les buissons des jardins en forme de poneys ou libérer les licornes pour un rodéo ? c'est toi qui choisis ! Et d'ailleurs, moi aussi je suis contente de te voir!"

Sacré Louis ! Toujours le mot pour rire. Même si je ne prétends pas le connaitre depuis des décennies, ce que je peux en dire c'est qu'il a toujours été direct dans ses propos, c'est d'ailleurs ce que j'apprécie chez lui. Pas de message codé, pas de chichi, de phrase qui ne veulent rien dire ou tourner autour du pot ; Simplement dire les choses comme elles sont et avec Louis, j'étais toujours servi. Je trouve d'ailleurs que son attitude franche était souvent drôle ... enfin pour ma part, pour les autres ce n'était pas toujours le cas.

Depuis cette fameuse journée, où nous avions écopé d'une fabuleuse heure de colle grâce à moi, il n'avait pas tenu sa langue dans sa poche. Au début, il avait été froid, voir même glacial. Je crois que si les yeux pouvaient tuer, je n'aurai jamais passé la porte de la salle de colle et au fil des heures j'avais essayé de détendre l'atmosphère. Je ne suis pas une adepte du silence même pendant mes révisions, j'ai toujours de la musique dans les oreilles. L'heure s'était terminée par plusieurs remontrances de sa part, sans le savoir pendant qu'il me remontait les bretelles, j'avais l'impression d'avoir mon père en face de moi quand j'étais petite et que j'avais mangé trop de glace. Mauvaise idée de ma part, j'avais éclaté de rire devant le regard plutôt ahuri de Louis. Quel ne fut pas ma surprise quand c'est lui qui éclata de rire. Autant dire que de toutes mes heures de colle, c'est la meilleure que j'ai passée et j'avais également gagné un ami sincère.

« Bonjour Eve ! Bienvenue à la fête ! »

Rosalina arborait un sourire radieux. J'étais vraiment contente d'être ici et l'accueil ne pouvait que prédire la réussite de cette soirée. D'ailleurs, quand elle changea la musique d'un coup de baguette magique, l'ambiance changea radicalement. C'était plus festif et entrainant. Bizarrement, j'avais hâte de voir les autres arriver et danser, pour une fille qui n'aime pas être avec les autres j'étais sur la bonne voie. Enfin je crois ?

Juste à côté de Rosalina, Micaela était sublime. Sa robe était vraiment à tomber, je me demande d'ailleurs comment fait elle pour ne pas avoir froid ? L'air est plutôt doux et la coupe de sa robe assez courte dans le dos. J'avais froid pour elle. Je me souviens encore de notre rencontre, comme si c'était hier. Une bande de sorcier qui n'avait pas de bon sens, s'en prenant à des personnes fragiles, qui n'aime pas les conflits et les évite le plus possible. Le genre de situation qui me met généralement hors de moi et qui me fait enrager. Je pense d'ailleurs que ces imbéciles rasent encore les murs à l'heure où je parle.

Elle m'avait remercié pour mon intervention ce qui m'avait un peu surpris puisque c'était vraiment naturel chez moi. Je n'aime pas qu'on se moque de personnes seulement parce qu'ils sont différents.
C'était vraiment une chance de pouvoir la voir ce soir, dans un autre contexte que dans un couloir.

« Salut Eve, tu vas bien ? »

Il me semblait avoir entendu discrètement ces quelques mots, mais je n'étais vraiment pas sûr. Je décidais donc de suivre les convives vers le buffet et quel buffet... Il y avait de quoi nourrir une armée : des pâtisseries, des amuses-gueules, des jus de toute sorte et de l'alcool. Pour moi, un bon jus d'ananas pour me donner du courage et des forces. L'alcool très peu pour moi, j'avais déjà goûté, mais pour moi ce breuvage, quelques soit ces mélanges a toujours le même gout amer et désagréable dans ma bouche.

Tout en dégustant, je ne pus m'empêcher de me demander comment Rosalina avait organisé tout cela.

" Hum ... Rosalina, c'est vraiment succulent. Tu as mis tout en place toute seule ? C'est vraiment impressionnant, j'aime beaucoup l'ambiance."

C'était un sentiment étrange d'être là, entouré de personnes que je connaissais à peine mais c'était comme si j'étais plus à l'aise et que des milliers de paroles et de questions voulaient sortir de mon être. Je pense que cette soirée me fera d'excellent souvenir avant la rentrée.

Pourquoi était-il venu si il pensait s'ennuyer ? Parce qu'il y avait sûrement une voix au fond de sa tête qui lui disait qu'il devrait bien se faire des amis, au lieu de penser toujours à la même personne. Il était un peu monomaniaque sur les bords et ne voulait que Gaïa comme compagnonne, ce qui n'était pas une attitude très saine. Ainsi, en se rendant à cette fête, il parlerait à d'autres gens, peut-être à certains qu'il connaissait, d'autres dont il n'avait jamais entendu parler. À Beauxbâtons, il ne connaissait pas beaucoup de personnes. Il était souvent la tête dans la lune et ne se rendait parfois même pas compte qu'on lui parlait.

« Bonjour, Louis. Je suis Rosa. Enchantée de faire enfin ta connaissance… Nous nous sommes croisés plusieurs fois dans les couloirs de l’Académie les années passées. »

Il leva un sourcil et se dit que son visage lui disait bien quelque chose. Il ne prêtait pas attention à tout le monde, mais Rosa ferait maintenant une exception. Il était bien concentré, et déterminé à retirer quelque chose de ce temps « perdu ». Il avait tendance à considérer les échanges et conversations comme une vraie perte de temps, et il fallait absolument qu'il change d'avis. C'était également pour ça qu'il était venu. Louis regardait les jeunes filles parler entre elles et se rendit compte qu'il était un des seuls garçons aux alentours. Il espérait ne pas avoir à supporter des conversations de femmes.

« Il n’y a pas de raison qu’elle soit mauvaise ! »  répondit-elle en souriant.  « On est là pour s’amuser, pour se détendre, pour profiter d’un bon moment tous ensemble avant de commencer l’année dans nos écoles respectives, pour faire de nouvelles connaissances, et avoir de super souvenirs ! »

Il lui adressa un signe de tête pour lui montrer qu'il avait compris. Et qu'il essayerait de faire des efforts. Oui, peut-être qu'il pouvait être un peu plus optimiste, peut-être qu'il pouvait penser que cette soirée se passerait bien …

« Si tout le monde est sage, il y aura peut-être un feu d’artifice tout à l’heure… »

Les yeux de Louis s'écarquillèrent. N'ayant jamais passé beaucoup de temps à s'amuser, il lui semblait ne jamais avoir aperçu des feux d'artifice. Il se demandait bien, de manière curieuse, à quoi cela ressemblait et ce que cela lui ferait ressentir de les voir. Il craignait néanmoins que cela soit un peu bruyant pour ses pauvres oreilles.

« Je dois avouer avoir hâte de voir ça. Je crois que je n'en ai jamais vu de ma vie .. »

Puis Eve arrivant, son attention se reporta vers celle-ci. Il pouvait avouer qu'elle était l'une de ses rares amies, et encore.

" Pour tout t'avouer, j'ai concocté plusieurs plans en chemin pour qu'on récure encore une fois les toilettes, mais je n'ai pas encore pris de décision ! Tu préfères quoi ? Qu'on aille tailler les buissons des jardins en forme de poneys ou libérer les licornes pour un rodéo ? c'est toi qui choisis ! Et d'ailleurs, moi aussi je suis contente de te voir!"

Louis, s'il était normal, aurait ri. Mais à la place, il lui donna un petit sourire comme pour montrer que la manière dont elle avait parlé était amusante. Il fut surpris qu'elle puisse être contente de le voir, conscient que son caractère n'était pas très commun ni marrant. Alors qu'elle se dirigeait vers le buffet, il la suivit pour voir ce qu'il y avait à manger, et à boire. Il vit des jus et des liquides dont il ne connaissait ni le nom ni l'odeur, et prit un verre en versant dedans une boisson aux effluves enivrantes. Alors qu'Eve complimentait Rosa, il prit une gorge et s'étouffa. C'était quelque chose de très fort, de l'alcool qui était loin du champagne qu'il adorait. Il toussa longtemps pour se remettre de la chaleur qui lui avait traversé la gorge et reposa le verre sur un coin du buffet.

« ça, ce n'est pas pour moi. » dit-il en reprenant son souffle.

Prenant un petit gâteau à la couleur étrange, il se rendit compte que la pâtisserie était succulente et en repris quelques uns de plus. Il ne faisait pas attention à son tour de taille car quoi qu'il mange, il lui semblait rester aussi sec.

« ça manque de livres par ici .. et d'animation, pour l'instant ..»

La fête commençait à prendre forme, à se façonner, il est vrai que pour l'instant peu de monde était encore arrivé mais c'était loin de me gêné. Moins il y a de monde et mieux je me porte si je puis dire. Dès qu'une foule de gens se profile devant moins, j'ai une boule au ventre, une irrépressible envie de courir loin de la foule juste seulement pour éviter leurs regards. C'est un sentiment que je déteste comme si il y avait une étiquette sur mon front avec noté "Fille intelligente mais pas bien maligne pour se faire des amis" ou "attention je mords". Alors qu'ici en petit nombre, j'étais bien, plus ou moins à l'aise, mais cela me permettait d'aller plus facilement vers l'autre et discuter tout simplement.

D'ailleurs, j'en ressentais déjà les effets, Louis avait eu un petit sourire à ma blague pas drôle. Il faut dire que j'avais un humour qui ne faisait rire que moi, mais on m'a toujours appris que le ridicule ne tue pas alors je l'utilise souvent. C'est un bon moyen de noyer son stress et du stress, j'en avais à revendre.

Nous étions tout autour du buffet à déguster les petits fours quand Louis faillit s'étouffer avec un liquide que je ne connaissais pas.

« ça, ce n'est pas pour moi. »

Un autre point en commun, l'alcool n'est pas fait pour nous. Heureusement, Rosalina avait vraiment tout prévu en fonction de chacun, de façon à ce qu'il y en est pour tous les goûts. Il avait déjà attaqué les petits gâteaux quand je lui tendis un verre de divers jus de fruit.

"Tiens un petit cocktail ! Classique certes, mais toujours aussi bon ! Les fruits, y a que ça de vrai !"

Un verre dans la main, le gâteau dans l'autre ... On pourrait presque croire qu'il est gourmand. C'était assez drôle comme tableau.

« ça manque de livres par ici .. et d'animation, pour l'instant ..»

Chassé le naturel, il revient au galop. Sacré Louis, toujours le même ! Un peu impatient sur les bords mais c'était sa façon d'être. En tout cas, c'est comme ça que j'avais appris à le connaître. Un grand grincheux qui cache un petit nounours derrière ce masque qu'il porte quotidiennement. En même temps niveau masque, j'en avais une petite collection également.

J'avais entendu Rosalina parlé de feu d'artifice à mon arrivée. Je pense qu'elle veut attendre encore quelques invités avant de vraiment commencer quoique ce soit. Mais j'avais hâte de pouvoir le voir, ce festival de couleur et d'émerveillement. Le plus drôle dans un feu d'artifice, ce n'est pas le spectacle en lui- même haut dans le ciel, c'est d'admirer tous ceux qui le regardent, les yeux levés vers ce manteau d'étoile, les yeux brillants de mille feux comme ci, ils étaient redevenus des enfants.

En parlant d'invités. Aussitôt dit, aussitôt fait, une nouvelle arrivée faisait son entrée.

J'avais beau être dans cette école depuis un moment, je découvrais sans cesse de nouveau visages. À croire qu'il y avait une réserve infini d'élève dans le château. C'était une jeune fille mais elle ne devait pas être à Athéna. Elle s'avançait vers nous d'une démarche incertaine comme si l'envie de faire demi-tour lui traversait l'esprit sans cesse. Mais elle continua jusqu'à atteindre le buffet.

« Salut… »