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Isn't music the best drug ? (PV)
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Message Posté Jeu 5 Avr - 20:18.
Isn't music the best drug ?




STATUT DU SUJET : privé
NOM DES PARTICIPANTS : Amadeus Debussy & Cassie Duplessy
DATE : Fin mai
HEURE : Quelque chose comme 00h15
METEO : La nuit est claire
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : 10, l'Etat de Siège est déclaré
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : 09, La Bataille de la Troisième tâche
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : nope



Je me déhanchais comme si ma vie en dépendait sur cette piste de danse qui semblait m’appartenir. Silencieuse, ondulante, je me frottai à des corps que je ne connaissais pas, m’offrant aux regards affamés de personnes que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Comme toujours, j’étais entrée dans un mutisme qui m’était singulier, n’écoutant rien d’autre que la musique qui vibrait tout autour de moi. Parfois, des hommes me murmuraient à l’oreille, mais je n’entendais pas, je n’écoutais pas, ce soir, je n’étais pas là pour la passion charnelle, mais bien pour la danse et, bien malgré moi, pour la drogue. L’addiction avait atteint son summum et mon corps ne pouvait plus se passer des substances illicites que je lui infligeais jour après jour. Soudain, une main effleura ma hanche, et d’un regard fiévreux, j’observai le téméraire de haut en bas. C’était un homme légèrement plus âgé que moi, il sentait la sueur et la fumée de cigarette. J’éclatais d’un petit rire suave lorsque je remarquai l’anneau d’or qui ornait son doigt. Un homme marié, rien que ça ? Sa chère et tendre était-elle au courant de ce que faisait son mari ? Je me retournai face à lui pour mieux planter mes yeux dans les siens et murmurer d’une voix douce et si basse qu’il dut tendre l’oreille pour mieux m’entendre.

« Et où est Madame ?
Dans son lit, enceinte, avec une libido située entre nulle et inexistante.
Charmant, et tellement délicat de la part de son époux d’aller se taper des minettes.
Allez, laisse toi faire…
Va voir ailleurs si j’y suis.
Et si je t’offre quelques uns de ces bonbons ? »

Il sortit de sa poche un petit sachet qui contenait une vingtaine de cachetons multicolores. Dommage pour le pauvre homme, j’avais eu ma dose pour ce soir, et en réalité, la seule chose que je voulais était me désaltérer jusqu’à me noyer dans tout le liquide que j’aurais pu ingurgiter. Embrassa du bout des lèvres le nez de l’illustre inconnu, je m’éloignai lentement de lui, tout en continuant à onduler, jusqu’à atteindre le bar. Je commandai un whiskey pur feu que j’obtins sur le champ et vidai d’une traite. Merlin, que c’était bon. Le liquide doré coula dans ma gorge et je sentis les effets de l’alcool pénétrer mon cerveau peu à peu. Je me sentais légère, profondément enfouie dans un cocon d’euphorie et d’adrénaline. Il se faisait cependant tard, et je devais rentrer car demain, le réveil serait difficile pour aller suivre des cours importants. Me faufilant dans la foule, j’atteignis enfin la sortie de l’endroit inconnu de moi-même où je me trouvais. Errant de parte et d’autre, j’atteignis enfin mon académie. Je ne savais plus trop où je devais aller, j’étais tellement ivre que mon pas titubant me menait où bon lui semblait. Je crois que je me suis finalement perdue dans les dédalles des couloirs sombres de l’école. Et puis soudain, la lumière. Pas de celle divine que les agonisants aperçoivent au détour d’un tunnel, non plutôt une illumination auditive. Au loin, une douce mélodie que je connaissais, ou bien croyais connaître, l’éleva dans l’atmosphère chaude et lourde qui m’entourait. C’était si beau, harmonieux, mélodieux, gracieux. Qu’était-ce ? Du violon ? Cela en avait tout l’air. Au milieu du couloir, je m’arrêtai et tendis l’oreille pour mieux me délecter de cette douceur.

J’adorais la musique, c’était à mes yeux l’une des choses les plus heureuses de ce monde. Il s’agissait pour moi d’une échappatoire. Bien sûr, je ne jouais pas aussi bien que la personne qui enchantait mes oreilles avec ses notes au violon, mais je savais additionner quelques notes au piano, et jouer quelques symphonies de compositeurs classiques moldus. Je me gardais d’ailleurs bien de parler de cette passion à quiconque, car je souhaitais la garder secrètement et égoïstement. Doucement, je me mis à danser sur cette mélodie languissante. C’était beau, était-ce un ange qui jouait ? Je tournai sur moi-même jusqu’à en perdre toute notion de temps et d’espace. Depuis combien de temps étais-je là ? J’avais avancé, sans m’en rendre compte, à l’encontre de la douce musique, car elle était de plus en plus forte, de plus en plus enivrante. Soudain, elle cessa, et je sentis des larmes couler sur mes joues enfantines.

« Ne t’arrête pas, jolie musique… »

Et comme s’il m’avait entendu, le violon se remit à jouer, un air plus doux, plus triste, mélancolique. Des larmes de joie se mirent à couler, balayant la tristesse aussi rapidement qu’elle était venue. L’alcool avait cela d’angoissant qu’il décuplerait les sentiments, et à fleur de peau, je passais du rire aux larmes. Je me laissai guider par le son divin, tendant l’oreille à chaque note suivant la précédente dans une harmonie absolument parfaite. Mes pas me guidèrent jusqu’à une pièce que j’avais déjà arpenté à mes heures perdues, lorsque j’étais sûre qu’elle était vide. Derrière la porte, fermée, la musique du violoniste encore inconnu faisait rage, et envahissait mon âme entière comme jamais. Je me mis à fredonner l’air qu’il jouait et que je croyais connaître. Bien sûr, à mes yeux d’ivrogne je chantais magnifiquement bien, mais qu’en était-il de la réalité ? Je ne le savais pas. Interdite, je fixais la porte d’un œil perçant. Devais-je entrer dans la pièce pour découvrir l’identité du violoniste de talent et risquer de le faire cesser cet enchantement, ou bien rester dans l’ignorance mais me délecter des sons tellement agréables. La curiosité l’emporta sur la raison, et sans doute l’alcool et la drogue y étaient pour quelque chose, le fait étant que je poussai doucement la porte qui s’ouvrit sur la pièce plongée dans la pénombre. Tout au fond, éclairée par une unique bougie, une silhouette était penchée sur le violon qui n’en pouvait plus de diffuser la musique dans toute la pièce. Cette dernière était faite pour cela, et ainsi, les sons se répercutaient contre les murs dans un écho gracieux.

Curieuse, et toujours aussi titubante, je m’approchai de ce que je reconnu être un homme. De dos, je ne pouvais voir son visage, et ne compris pas de qui il s’agissait. Le connaissais-je seulement ? Je ne savais pas s’il m’avait entendu, mais je tentai de me faire le plus discrète possible pour ne pas le troubler dans sa composition. Malheureusement, les substances dans mon sang semblaient m’interdire toute discrétion, et ce que je crus être un pas léger et silencieux ne fut en réalité que lourdeur et titubations. Le violoniste m’entendit, et se retourna, cessant de jouer, à mon plus grand désarroi.

« Oh non, jolie musique… Ne pars pas. »

Je m’adressai au violoniste comme à sa musique, car pour moi, ils ne différaient en rien, ils étaient une seule et même entité. Et puis finalement, je me mis à détailler les traits de celui qui me faisait face, et je réalisai très vite de qui il s’agissait. Amadeus Debussy se tenait devant moi, violon en main. Je le connaissais, un peu trop intimement d’ailleurs. Amadeus et moi avions été amants un moment de notre vie. Je ne savais pas si je l’avais aimé, mais je m’étais attachée à lui, et lui avais même été fidèle. Et puis, la drogue nous avait séparé, comme il fallait s’y attendre, Debussy n’avait pas tenu, ni supporté, ma cadence infernale d’ingurgitation de drogues, et très vite, un faussé s’était ouvert entre nous. Nous nous étions quittés, et par égo, je m’étais interdit de regretter cet amant. Il s’était montré doux, et attentif, quand moi je n’étais que torture et mystère. Quelques bribes de mon passé avaient filtrés et il savait certaines choses, pas tout cependant. « Toi ? » Ce fut le seul mot que je pu dire, tant ma surprise était grande. Bien sûr, je savais qu’Amadeus avait une passion pour la musique, ce que je ne savais pas en revanche, c’était qu’il avait un don, en plus d’une passion. Je ne l’avais jamais entendu jouer, ou peut être ne l’avais-je jamais écouté jouer. Je regrettai de ne pas en avoir profité. Je m’approchai de lui avec douceur, et plongeai mes yeux dans les siens, avant de les poser sur le violon.

« C’était… magique. Tu… C’était … Wow… »

Toute pensée cohérente s’en était allée de mon esprit embrumé. Et puis, tout à coup, j’éclatai d’un rire enfantin et enjoué. Comment avais-je pu être assez sotte et assez sourde pour ne pas voir que je sortais, à l’époque, avec un véritable virtuose. L’espace d’un instant, je me dis qu’il aurait pu être ma thérapie, que sa musique aurait pu me sortir de ce trou noir dans le quel je m’enfonçai jour après jour, mais cette idée sensée sortit très vite de mon esprit trop heureux de s’abrutir dans l’alcool et la drogue. Finalement, les seuls mots cohérentes qui sortir de ma bouche furent :

« Tu n’as jamais joué pour moi, à l’époque. Avant. C’était il y a longtemps, n’est-ce pas ? »

J’ai dis cohérente ? Je voulais dire, alcooliques.

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