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« Reviens-moi. » & Faith [PM]
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Mar 3 Jan - 14:41.
« Reviens-moi. »




STATUT DU SUJET :Privé
NOM DES PARTICIPANTS : Faith Aleskandrov (Turner) & Zadig Julian Wheelser
DATE : Jour, mois et année: Début du mois d'Avril
HEURE : 10heures du matin
METEO : Soleil radieux.
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : 007
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : 008
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : NAAN

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Message Posté Mar 3 Jan - 14:44.

    « Reviens-moi. » Tu écris ces deux mots sur un futile morceau de papier, déchiré négligemment à un de tes parchemins. Tu les écris et alors, ce futile morceau de papier, devient d’une grande importance. Tu veux qu’elle revienne. Tu le veux si ardemment. Tu pourrais tuer père et mère, pour la sentir près de toi. Tu pourrais tout briser pour sentir, juste une fois, sa peau nacrée. Reviens-moi… Tu ne sais depuis combien de temps, tu n’as pu la voir, mieux encore, la toucher. Mais cela te semble interminable. Comme si des années, vous avez séparés, violemment, du jour au lendemain. Est-ce donc cela : aimer ? Aimer d’une façon si furieuse, si terrible, si désespérée ? Tu te gaves de cet amour, jusqu’à en crever, et tu sais, combien, ta mort sera douloureuse. Tu voudrais l’oublier, comme tu oublies le temps qui s’écoule. Tu voudrais l’oublier, de tout ton être, pour ne jamais souffrir comme à une époque ultérieure. Tu t’es déjà brisé avec Seddy. Une deuxième fois te serrait fatale. Et pourtant, tu sais, que tu es sur le chemin de l’affliction. Tes sentiments pour elle, sont si intenses. Quand as-tu compris que tu l’aimais ? Tu ne le sais plus exactement. Peut-être depuis le début, mais tu avais un don pour supprimer de ton esprit, la moindre désobligeante pensée qui en venait au fait, de ton amour pour elle. Puis il y a eu cette missive. Elle avait, pour toi, les mêmes sentiments. Alors tu as sans doute, osé, avouer à ton esprit, la réciprocité de ses sentiments. Mais tu as aussi compris combien votre amour serait impossible. Il y avait Lycaon. Il y avait le mariage. Tu dois l’oublier. Tu le dois, mais ô combien, tu ne le souhaites véritablement. L’oublier, serait te perdre.

    Même l’annonce de ton départ à Beauxbâtons, qui te permettre de la revoir, ne t’apporte qu’une profonde peine. Tu la vois, elle, en robe blanche, belle, sublime, cruelle…mais tu n’es que l’homme en noir au fond de l’Eglise. Tu n’es pas là, tes lèvres se posant douloureusement sur les siennes, unissant ton amour au sien, jusqu’à ce que la mort vous sépare. Tu n’es que l’homme en noir, donc le cœur éclate face à ton malheur et, peut-être, aussi au sien. Tu n’es que l’homme en noir, qui suffoque, souffre, se tord face au trou béant dans ses entrailles. Tu n’es qu’un ignorant homme en noir, qui restera, à jamais, dans l’ombre d’une funeste union. Et cette pensée t’apporte tant de ressentiment, de haine, de colère, de désarroi… Reviens-moi. Reviens-moi ! REVIENS-MOI ! Et tu écris cette phrase, partout dans ton être. Tu l’inscris dans ta chair, pour ne jamais oublier ce que l’on t’a arraché. Celle que l’on t’a prise. Celle que tu n’auras jamais. Celle que tu ne pourras jamais effleurer sans l’ombre d’un mari. Celle que tu ne pourras jamais présenter à ta famille. Celle que tu devras quitter pour te préserver. Celle que tu devras détruire. Celle que tu aimes.

    Tu as fait ta valise, sans omettre de prendre ton plus sinistre costard. Celui que tu réserves pour les enterrements ou les journées de deuil. Celui que tu ne revêtes jamais, mais qui, en ce jour, est adéquat à la situation. Tu aurais voulu ne jamais le prendre, le mettre un jour dans tes affaires. Mais tu ne peux le mépriser, pour ce mariage. Tu ne peux pas te vêtir autrement. Tu pourrais ne jamais y venir…mais tu veux la voir. Tu veux t’imaginer, juste une fois, attraper sa main et y glisser un anneau. Tu ne laisses pas le fantasme allait plus loin. Tu ne le permets pas. Tu ne veux surtout pas t’imaginer l’unisson de vos lèvres, l’instant d’une phrase. Non, tu te dois d’interdire ce genre de pensées. Elle ne sera jamais tienne. Peut-être jamais elle ne l’aurait été. Vous êtes si jeunes. Avec de la chance, vous vous serez aimé pendant quelques mois, quelques années…mais un jour, vos chemins se seraient sans doute séparés. Un mariage n’aurait jamais été imaginable. D’ailleurs, qu’elle était cette société basée sur des mariages d’argent ? Comment cela était-il encore concevable ? Tu ne veux plus croire à ce monde archaïque dans lequel tu vis. Tu veux du changement. Tu es peut-être un homme féministe, mais tu es convaincu, que la gente féminine ne peut être réduite à tant de bassesse, à tant d’arrangement, aux plaisirs de parents avides de fortunes.

    Ton arrivée à l’école française se passe de façon la plus discrète possible. Tu n’avais personne à retrouver là-bas, sauf elle. Or, elle n’était pas là pour t’accueillir, tout simplement, car tu ne l’as pas prévenu de ton arrivée. Tu ne voulais la prévenir. Tu avais besoin de souffler, de respirer, de ne pas voir tout de suite le brillant à son doigt. Tu as besoin, encore une dernière fois, d’être ce Zadig, vide, sans véritable fureur dans les nerfs. D’être ce Zadig, malléable. Après, il ne sera que colère, haine, amour, désir, souffrance, rage. Tu serais prêt à tuer pour assouvir ce sentiment d’injustice qui s’éveille en toi. Reviens-moi…Pourquoi la vie est-elle si injuste ? Pourquoi cela t’arrive-t-il ? Pourquoi tu es toujours au centre de batailles que tu ne peux gagner ? Pourquoi tu n’accèdes jamais à l’apothéose du bonheur ? Pourquoi tu n’as jamais le droit à une chance ? Pourquoi ta joie s’essouffle-t-elle si rapidement ? Tu as perdu Seddy. Tu la perdras, aussi.

    Ta valise dans les mains, tu avances lourdement, vers le lieu où tu passeras tes nuits à penser au manque de justice dans ta déplorable vie. Tu avances, d’un pas triste, vide, mécanique. Un cœur cousu à la paroi de ton corps et qui oublie parfois de battre. Un cœur qui a connu la souffrance. Foutre à la poubelle ce cœur en bois et pour de bon. Et alors que ton regard passe, sans voir, sur les murs, sur l’architecture de Beaubatons, tu aperçois, une pièce aux couleurs chatoyantes. Tu t’en approches, ta curiosité piquée à vif et tu découvres alors un univers d’une simplicité fascinante. Une salle revêtue de mur de pierre, remplie d’étagères portant une multitude d’objets destinés à la peinture, à la sculpture. Tu poses ta valise sur le sol, refermes la porte derrière toi, et tu restes là, à contempler cette salle de peinture. Des tableaux contre chaque chaise. La lumière douceâtre du soleil qui éclaire les toiles vierges. Tu trouves ce lieu reposant, idyllique, presque irréel. Tu effleures du bout des doigts les toiles, un peu granuleuses, et attrape un pinceau et le trempe dans un pot de peinture noire, ouvert à l’instant. Tu n’as jamais appris à peindre et tu ne connais que très peu l’Art. Mais tu as envie d’essayer. Tes traits sont maladroits. Ta main tremble. Tu as presque honte de gâcher cette toile vierge. Puis la noirceur qui t’habite, s’installe, et tu lances sur la toile des coups de peinture noire. Cela s’éclate, se jette, se détruit. Tout devient noir. Le blanc est. L’espoir est enfoui sous le mal. Faith…je t’en prie, Faith. Reviens-moi…Ne me laisses pas échouer, ici. Ne me laisse plus. Reviens.

    Tu attrapes le morceau de papier, où tes lettres calligraphiées sont écrites, et derrière le « Reviens-moi », tu notes le lieu où tu te trouves. Puis d’un coup de baguette magique, tu fais apparaître ton patronus, ce petit Cardinal, aux plumes renfrognés, et lui donne le papier, comme un bien précieux…. « Fais la revenir. » Tu as appris ce sortilège dernièrement, et tu l’excécutes à merveille. Cependant, il n’y a aucun fierté à savoir le maitriser. Ce sortilège te parait aujourd’hui vital. Comme les ailes de ton Cardinal, qui s’éloigne dans une fumée argentée, un papier solide dans son bec presque translucide.

    « Faith… »


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Message Posté Jeu 5 Jan - 1:01.

    Les mains tremblantes, le cœur battant la chamade dans ta poitrine, à grands coups douloureux, le souffle un peu coupé, tu fixes le bout de parchemin que le patronus (que tu aurais reconnu entre tous) venait de te déposer. Deux mots d'une écriture tu connais parfaitement bien. « Reviens-moi ».

    Zadig.

    Depuis ton arrivée en France, Faith, tu navigues en eaux troubles, entre colère, rage et fureur envers ton impuissance à contrôler ton futur et cette mascarade que sera ton mariage et moments de relatif calme durant lesquels tu parviens à faire autre chose que te ruminer les mêmes pensées sombres. Tu t'occupes un peu de tes amis, tu passes un peu de temps avec eux, même si tu ne dis pas grand chose. Zoey est heureuse, tu l'écoutes parler de Jedediah a demi mots. Tu es encore avec la délégation de Durmstrang, restée bloquée presque un mois entier en Russie, tu ne sais pas si tu as le droit de rejoindre ton école. Tu ne sais pas si tu en as vraiment envie. Affronter le regard des autres, de tes anciens camarades ou ennemis. Et oui tu vas te marier et oui tu vas épouser un homme que tu n'as pas choisi et oui tu ne peux rien faire et oui tu es jeune. Tu le sais tout ça, mais tu refuses d'avoir la pitié des autres. Tu exècres leur compassion passagère, que tu sais fausse pour la plupart. Parce que tu les connais à peine, parce qu'ils ne te connaissent pas non plus, parce qu'ils ont tous leurs propres problèmes. Mais tu dois avouer que tu préfèrerai qu'ils ne prêtent pas attention aux tiens, surtout pour alimenter des ragots. Tu le sais, ton retour à Durmstrang en septembre prochain sera terrible. Tu auras passé tout le mois de juin et sûrement une partie de l'été avec lui. Et ça te révulse à l'avance.

    Le mois qui t'a séparé de ton meilleur ami t'a semblé insupportable. Même durant votre période de froid, tu te sentais mieux, au moins, tu le voyais, tu croisais son regard au détour d'un couloir, dans la salle commun, à la bibliothèque ou dans la salle des banquets. Vous avez les mêmes amis, vous vous voyiez de temps à autre. Mais là, cette coupure brutale t'a blessée plus que jamais tu n'aurais pu l'imaginer. Et ton obsession à lui écrire presque quotidiennement n'a rien arrangé au trou béant qui s'ouvrait peu à peu en toi. Et tu paniques Faith, ça te fait peur. Est-ce donc ça, aimer ? Souffrir du manque de l'autre toujours, constamment, au moindre instant. Se lever et penser à l'être aimé, respirer et penser à l'être aimé, manger et penser à l'être aimé ; vivre et penser à l'être aimé. Et que chaque petites choses du quotidien le rappelle douloureusement à ton esprit ? Tu découvres avec stupéfaction l'ampleur de ce sentiment qui a grandi en toi, malgré toi et qui t'a saisi un jour, au fil des mots que tu envoyais à ton ami ?

    Tu as peur Faith, et tu réfléchis trop, tu tentes de réagir de manière rationnel à ce qui est irraisonnée, tu tentes de dompter ce qui est indomptable, tu tentes de maîtriser ce qui ne peut être éduqué. Tu tentes de faire la seule chose que tu sais faire, réfléchir et même ça, Faith, même ça, tu n'y arrives pas. Ca te cloue sur place.

    Et face à la démesure de tes sentiments, implacablement, l'idée de ton mariage surgit à nouveau. Tu rages, Faith, tu hurles en silence ton désarroi. Jamais tu ne pourras vivre pleinement ce que tu découvres pour la première fois, jamais tu ne pourras l'affronter sans ce goût de bile amer dans la gorge. Et plus tu tentes de lutter moins tu en es capable. Tu voudrais avoir le courage de le tuer, ce futur mari qui fiche tout en l'air, tu voudrais avoir le courage de l'affronter d'égal à égal. Mais jamais tu n'auras le courage. Votre dernière confrontation t'a définitivement coupée toute envie de le provoquer à nouveau.

    Le cardinal qui volète autour de toi te tire de tes pensées. Tu retournes les mots et y vois un lieu inscrit. Instantanément, ton cœur recommence à tambouriner dans ta poitrine tandis que tu te lèves et abandonnes ce qui tu faisais pour te mettre en route. Rien d'autre ne compte pour toi à ce moment précis que de retrouver Zadig et de le serrer dans tes bras. Rien ne compte plus pour toi à ce moment que d'oublier un peu avec lui. Tu suis sans te poser de question la représentation de ton ami, Mona logée autour de ton cou le regarde avec de grands yeux espiègles. Sans prête attention au chemin que tu prends, tu longes les couloirs de l'académie française et pour une fois tu ne portes pas ton masque invisible : ton visage marque la confusion de tes sentiments, tes yeux brillent de quelques larmes, tes joues sont rosies.

    Et puis le cardial disparaît dans une traînée de fumée et te laisses le souffles court devant une porte que tu ouvres la main tremblante. Tu entres et le silence particulier de la salle t'apaise un peu. Autour de toi, chevalets, toiles tâchées de peintures inachevées, dessins, croquis, pinceaux traînement pèle-mêle partout . L'odeur de l'acrylique se mélange à l'odeur des produits pour développer les photos.

    Et devant toi, se tient Zadig, que tu dévisages en silence, subitement hésitante. Que dois-tu dire ? Que dois-tu faire ? Comment dois-tu réagir ? Tu ne sais pas, tu n'as pas les réponses et ce n'est pas quelque chose qui s'apprend dans un livre, malheureusement. Et encore une fois, tu réfléchis trop, tu ne sais pas être spontanée et faire ce que tout en toi te crie de faire : te jeter dans ses bras.

    Tes dents mordent tes lèvres dans un tic qui ne te quitte plus désormais, tandis que tu le dévisages. Tu te rappelles son visage que tu n'as pas tout à fait oublié.
    Et finalement, tu fais un timide pas, puis un autre plus décidé et tu te loves dans ses bras, la gorge un peu nouée. Et tu te fiches qu'il sache quels sont tes vrais sentiments pour lui et tu te fiches de ce qu'il peut bien penser et du fait qu'il a eu tout le temps qu'il voulait pour y réfléchir. Toi, tu veux ton ami, point final. Ce qu'il peut être d'autre à tes yeux ne compte plus à cet instant précis. « Zadig. Je suis là. Enfin. Tu m'as manqué. Tu m'as tellement manqué. »

    Tu te sens bête et cruche. Mais tu t'en fiche, c'est vrai. Et c'est ça qui compte.
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Message Posté Ven 6 Jan - 23:06.
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    Tu poses délicatement le pinceau sur la table. Tu te recules pour mieux voir la couleur que tu viens de jeter sur la toile, jusqu’alors vierge. Tu te recules et la noirceur de ton âme transparait face à toi. Qui aurait cru ? Qui aurait su ? Qui se serait douté qu’une si profonde colère régnée dans tes tripes ? Tu es presque étonné de voir combien la rage s’est installée en toi. Mais tu te ne sens pas honteux de toute cette haine qui t’habite. Tu n’es pas contre elle. Tu l’acceptes comme une vieille amie, qui s’en était allée, il y a maintenant quelques années de cela. Tu la retrouves, presque avec nostalgie. Cette colère qui t’avait si longtemps accompagnée dans tes gestes. Cette rage qui t’avait permis de lutter envers et contre toutes les tempêtes. Cette haine qui avait fini par s’éteindre sous le souffle du vent. Cette fureur qui s’était consumée avec lenteur et qui t’avait laissé si vide, si malléable. Aujourd’hui, tu redeviens celui d’avant et d’après Seddy. Tu redeviens ce garçon aux colères muettes, mais bien présentes. Ce garçon capable de crier à en perdre la voix. Ce garçon capable de briser son entourage. Ce garçon au tableau noir.

    Soudain, tu entends un grincement provenant de la porte, non loin. Un grincement presque inaudible. Mais un grincement bien présent. Un grincement qui arrête ton cœur. Un grincement qui arrête ton souffle. Un grincement qui arrête ta pensée. Le silence s’installe dans la pièce. Tu n’oses tourner le regard. Pas tout de suite. Pas maintenant. Tu as si peur de la revoir. De retrouver son visage. De la retrouver, elle. Presque entière. C’est d’ailleurs ce « presque » qui te rend si fébrile. Et si…et si, elle avait changé ? Et si, elle avait laissé une partie d’elle, loin de son corps, de son esprit? Et si, les 21 grammes qui constituaient son âme s’en étaient allés ? Et si, elle n’était plus rien qu’un pantin, mariable, et manipulable ? Tu as besoin d’en avoir le cœur net. Tu as besoin de savoir si tu aimes une ombre et un passé. Tu as besoin de la revoir…

    Faith. Rien n’a changé. Toujours le même visage. Toujours la même silhouette. Toujours elle. Son image n’avait jamais totalement disparu. Elle était devenue floue, quelque peu vieillie, mais jamais, elle ne s’était effacée…Faith…elle te dévisage, interdite. Presque gênée. Elle semble si inquiète, si…malheureuse. Ton regard se porte immédiatement à sa main. Tu sais la souffrance qui va t’amener à voir l’éclat à son doigt. Tu sais combien tout cela t’apportera un complet mal-être. Et pourtant, tu ne peux résister, à voir, juste une fois…tes yeux s’arrêtent. Tu ne discernes pas parfaitement la bague, mais indéniablement, quelque chose est placé sur l’annulaire. Tu recules d’un pas, ton souffle coupé. La réalité te saute aux yeux. Tu voudrais la briser. Elle, toute entière. Elle est responsable de tes souffrances. Ta colère monte. Tu sens ton poing se serrer. Les jointures blanchies, tu restes là, immobile, le regard dans le vague. Disparais de là, Faith. Va-t’en. PARS ! Pars…pars..

    Mais tu ne peux proférer de pareilles injonctions. Tu ne peux les crier. Tu n’as pas le droit. Elle t’en empêche. Elle éloigne la tempête, si rapidement. Elle enlève la fureur, d’un simple geste. Son corps si fragile près du tien. Son corps lové contre toi. Tu l’entoures de tes bras. Tu te délectes de son odeur enivrante. Tu sens ton cœur battre furieusement contre ta poitrine. Tes mains se glissent dans ses cheveux. Plus jamais tu ne la laisseras partir. Tu l’aimes, à en crever. Jamais tu ne devras l’oublier. Même après les années, tu te devras de te rappeler de ses sentiments qui t’ont habité. Ils te constituent aujourd’hui. Vouloir les faire disparaître par la violence et par la force, serait perdre une partie de toi. Tu l’aimes. Mais tout cela n’est pas si facile à concevoir, quand la souffrance est si intense.

    « Zadig. Je suis là. Enfin. Tu m'as manqué. Tu m'as tellement manqué. » Elle est là. Oui, elle est là. Tu la sens bien contre toi. Mais pour combien de temps ? Combien de temps nous reste-t-il Faith ? Combien d’années, combien de mois, combien de semaines, combien de jours, combien d’heures, combien de minutes, combien de secondes ? Combien de temps ? Le temps est l’arme de persuasion la plus dangereuse. Tu voudrais acheter le temps. Tu voudrais pouvoir le garder. Tu voudrais pouvoir l’enfermer dans une boîte. Tu voudrais pouvoir le conserver. Et pourtant, tu ne le peux. Le temps défile, insaisissable. Alors oui, tu te poses la question : combien de temps nous est-il accordé Faith ? Tu souhaiterais ne pas y penser en cet instant, mais tes pensées sont plus puissantes que ta propre volonté.

    Ta voix reste bloquée dans ta gorge. Tu n’arrives pas à parler. Tes émotions te submergent. La colère, la haine, l’amour, le réconfort, la fureur, l’injustice, le désir, la tendresse, la violence, la rage, la douceur, l’apaisement. Tu n’es plus maître de ces sentiments contradictoires. Tu n’es plus maître de rien. Des larmes coulent doucement sur tes joues. Pleures-tu Zadig ? Oui, tu pleures. Faith n’est plus là. Plus jamais elle ne pourra l’être. Tu le sais depuis le début. Tu le sais depuis ce papier envoyé. Tu le sais depuis ce « Reviens-moi ». Elle ne pourra jamais revenir. Tu l’as perdu…

    « Je voudrais t’oublier… » Ces mots sont violents. Et pourtant ô combien tu l’aimes. Mais ton cœur s’essouffle. Tu voudrais la voir disparaître. Tu voudrais ne jamais l’avoir aimé. Tu sens ce trou béant dans tes entrailles. Tu n’arrives plus à le combler. Tu pleures, silencieusement. Tu n’éprouves aucune gêne à cela. Qu’importe tes faiblesses. Tu es mis à nu devant elle. Qu’importe ces larmes. Tu es dénudé face à elle. Qu’importe tes peurs. Tu es entier auprès d’elle. Tu veux qu’elle comprenne. Tu veux qu’elle saisisse. Tu veux qu’elle déchiffre ton amour à travers la dague brûlante de cette phrase. Tu le veux. Faith, je t’aime. Je t’aime…je t’aime…je t’aime. Cet amour transperce les 21 grammes de ton âme. 21 grammes…

    Quel est ce sentiment, de ne pas avoir eu assez de temps ? Quel est ce sentiment de ne pas avoir eu le temps de vivre entièrement ? Quel est ce sentiment de ne pas avoir vécu la vie que nous aurions rêvé ? Tu la serres, avec plus de force près de toi. Tu la retiens, encore un instant, avant qu’elle ne t’échappe. Puis doucement, tu te places face à elle. Tes lèvres se posent sur son front. Tu sens un goût salé sur ta langue. Ce sont tes larmes, qui continuent de couler, traitresses. Mais qu’importe. Tu la gardes près de toi, comme un bien précieux. Rare. Intouchable
    Faith…ne me laisses pas.

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Message Posté Lun 6 Fév - 22:19.
    Tu te sens bien, tu es dans ses bras, et enfin, tu t'apaises. Enfin ton souffle qui te semble toujours trop court, bien trop insuffisant pour tes poumons, enfin, ce souffle les alimente. Enfin, ton cœur semble reprendre vie et battre avec force dans ta poitrine. Tu te sens enfin complète. Tu as enfin trouvé un repère, un refuge dans la tempête qui fait ta vie en ce moment. Tu n'enivres de ce contact réconfortant, et tu redeviens toi-même, la vraie Faith, celle qui ne se cache pas derrière un masque soigneusement étudié pour masquer le moindre sentiment. Tu sens ses mains dans tes cheveux et toi, tu agrippes avec force à son pull, tu le sers contre toi comme pour t'imprégner de sa présence. Tu te fiches d'être idiote, ridicule, bête ou maladroite avec tes sentiments. Il est là, près de toi et c'est bien ce qui compte, c'est la seule chose qui compte pour toi à cet instant précis.

    Il ne te répond rien. Tu sens son souffle dans ton cou, et tu sens son étreinte se faire plus forte, et toi aussi tu t'accroches à lui plus fort. Tu respires son odeur, tu inspire vos souvenirs d'enfants, tu expires ce qu'ils ont fait de vous et de votre relation. Tu ne sais pas si tu dois aborder les choses, tu ne sais pas si tu dois dire quelque chose, ou faire quelque chose. Tu ne sais pas et une fois de plus, tu réfléchis trop et tu te hais de ne pas savoir penser correctement ce genre de choses. Tu sens les larmes de ton ami couler dans ton cou, chaudes. Et alors que tu lèves les yeux vers lui, alors que tu veux effacer ses larmes se ce visage que tu aimes tant, des mots, enfin. Mais des mots qui te blessent, que tu ne comprends pas dans un premier temps.

    Ton visage se marque d'incompréhension dans un premier temps et tu fais un pas en arrière, puis un autre. Tu t'arraches à cette étreinte, car tu ne comprends pas. Lui qui te disais dans ses lettres qu'il crevait de ne plus te voir voudrait maintenant t'oublier ? Puis la douleur se peint sur ton visage, traduis la plaie vive qui fait saigner ton cœur. Zadig ? Tu le fixes, les yeux grands ouverts, secs et durs.

    T'oublier ? C'est donc pour te dire ça qu'il t'a fait venir ? C'est donc pour ça que tu as espéré, que tu as souri, que tu t'es remise à vivre durant un temps ? Pour t'entendre dire que ton ami de toujours, celui qui te connais le mieux, celui à qui tu as toujours tout dit, celui que tu voulais voir par dessus tout, avant Zoey ou n'importe qui d'autre, celui à qui tu as avoué tes sentiments, celui avec qui tu découvres qu'aimer c'est aussi cette souffrance qui tord les tripes, qui broie les boyaux, qui arrache quelque chose en toi, dans ton cœur et qui te laisse chancelante ? La colère et la rage t'envahissent à nouveau. Non, ce n'est pas pour ça que toi tu es venue. Qu'il pleure, c'est pas la première fois qu'il le fait devant toi mais cette fois tu n'iras pas le réconforter. Ta mâchoire se crispe violemment tandis que tu contiens tous les mots blessants qui te viennent à l'esprit. Parce que toi, tu n'es pas venue pour ça, tu venais pour du réconfort, pas pour des adieux ; tes doigts se serrent violemment autour de cette bague qui orne ton annulaire, cette bague sur laquelle il s'est si longtemps attardé.

    Tu le fixes, la rage au ventre et tu gardes le silence, tu cherches à comprendre. Lui qui te serrais dans ses bras comme si sa vie-même en dépendais ne veut plus que tu fasses parti de sa vie. Et tu te sens égoïste de ne penser qu'à toi en cet instant, mais il te blesse plus qu'il ne doit penser le faire et c'est ton égo qui te défend à présent. «  C'est pour ça que tu voulais que je te revienne ? Pour que tu m'oublies ? Drôle de méthode. » siffles-tu, froide et clinique. C'est la douleur qui parle, à la hargne, l'incompréhension. Il veut jouer à ce petit jeu là avec toi ? Jouons, tu as de la rancœur à revendre, même si ce n'est pas ainsi que tu imaginais vos retrouvailles.

    T'oublier ? Et oublier tous vos moments de complicités ? Oublier toutes vos confidences ? Tous vos jeux d'enfants ? Tous ces petits riens qui ont forgé enter vous un lien que tu pensais indestructible ? Oublier vos rires, vos pleures, vos disputes, vos réconciliations, vos révélations, vos joies, vos peines, tout ce qui vous relie depuis la tendre enfance. Tu refuses cette solution, tu refuses de renier tout ça. Car c'est qui fait que tu es toi, qu'il est lui, et c'est ce qui vous fait, tu le sais, tu le sens. Et plutôt crever que d'oublier son passé. Car quand tu penses à tous ces instants partagés à deux, tu sais pourquoi tu l'aimes à ce point, en tant qu'ami et plus encore. Et tellement plus encore...

    Tu sens que quelque chose t'échappes, mais tu ne sais pas quoi et cela t'agace encore plus, te mets les nerfs en pelote et tu n'arrives plus à contrôler encore une fois tous ses sentiments qui bouillent en toi. Si au moins tu pouvais les libérer par la magie, mais même cela t'es refusé : depuis ta dernière entrevue avec ton futur époux, tu n'as plus fait de magie du tout, tu n'as plus senti aucun flux en toi.
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Message Posté Mer 8 Fév - 16:07.
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    Ce n’est pas juste ton échine qui se brise. Ce n’est pas juste de la colère. Ce n’est pas juste de la peine, de la douleur. Ce n’est pas juste un sentiment qui se définit avec exactitude. C’est, au contraire, un ensemble indéfinissable. Un mélange abstrait, trop intense et trop déchirant qui t’envahit. Un mélange brouillé par sa douce main contre toi. Un mélange brouillé par son souffle trop proche. Un mélange brouillé par le désir, l’envie, l’amour. Mais paradoxalement à cette fulgurante soif de l’aimer à en perdre la raison, tu veux la détester, l’oublier, la jeter, la briser, ne plus la sentir contre toi. Ne plus voir cette bague brillante autour de ce doigt fin. Cette bague qui résonne en toi avec une intensité nouvelle. Une intensité qui te fait perdre l’esprit. Une intensité qui te fait vomir cette haine que tu ne peux garder, que tu ne peux enfouir. Une intensité qui te fait l’aimer, peut-être plus qu’hier, plus que demain. Tu la vois qui s’éloigne de toi, à tes mots brûlants, à tes paroles tranchantes. Tu la vois qui s’éloigne, son regard acerbe posé sur toi…toi, tout entier.

    Tu voudrais lui dire que tu l’aimes. Qu’elle est ton amie, ta confidente, ton âme-sœur. Tu voudrais que ces mots traversent tes lèvres closes. Tu le voudrais, tu le souhaiterais, tu tuerais pour qu’elle sache. Mais tout reste bloqué dans le tréfonds de ton âme, qui s’essouffle de la force de tes sentiments. Le silence est devenu une embrasure inéluctable, que personne ne peut fuir. Même pas toi. Tu serais prêt pourtant à défaire ce mutisme constant qui t’assaille. Cependant, tu ne le peux. Le bruit, la vaine recherche de mots, la prise de parole, l’étude de ton…tout cela ne t’apportera pas un quelconque réconfort à cette situation désastreuse. Elle ne saisit, visiblement, pas, de toute manière, le sens caché, la révélation muette que tu lui fais. Elle ne saisit pas, et tu t’en trouves blessé. Elle devrait comprendre. Elle devrait analyser avec perfection le moindre son qui sort de ta bouche. Elle te connait si bien. Pourquoi s’arrête-t-elle à cette surface trop amère et trop froide ? Pourquoi ne lit-t-elle pas tout cet amour que tu lui portes, à travers cet échange court mais vif ? Tu la fixes toujours, tes yeux, néanmoins, s’effaçant derrière le voile obscure de la colère qui t’habite.

    Elle crache son venin. Elle crache son incompréhension. Elle crache sur ton âme, remue la moindre parcelle de ton organisme. Elle vocifère, te ramène à son mal-être. Tu sens alors, en toi, le bouillonnement de tes sentiments qui s’emmêlent, s’entrechoquent. Tu en sens en toi, toutes ces émotions qui sont trop longtemps dans l’abysse de tes entrailles. Logées puissamment dans ton corps, tu sens leur explosion imminente. Tu te recules et cette rage que tu retiens, retiens, retiens, retiens…ne peut plus se taire. Ton souffle s’accélère. Tes muscles se bandent. Ton cœur bat plus vite, plus fort. Faith…tu te souviens de vos instants intimes, de vos rires, de vos disputes, de vos confidences, et de votre façon, presque trop irréelle, de vous cacher derrière une amitié qui n’a plus lieu d’être. Elle existe, certes, mais il y a autre chose. Une toute petite chose, de plus intense, de plus importante, de plus profonde. Une petite chose qui fait que tu ne peux plus supporter sa bague, son regard rageur, ton attitude même.

    « MAIS PUTAIN TA GUEULE ! FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! TU CROIS QUOI TOI, BORDEL DE MERDE ?! TU CROIS QUE CA ME REND BIEN ! TU CROIS QUE C’EST FACILE ? TU COMPRENDS RIEN ! TU SAISIS RIEN ! T’ES BLOQUEE DANS TON PUTAN DE PETIT TRUC AVEC TA PUTAIN DE PETITE BAGUE ! TU DOIS BIEN L’AIMER CE CONNARD ! TU VAS LUI DIRE OUI ! TU VAS DIRE OUI ! ALORS TA GUEULE ! PUTAIN !!!» Tu gueules, tu gueules comme un con. Tu gueules, à en perdre ta voix. Tu cries. Tu t’étouffes sous cette colère, cette rage, cette haine qui s’enflamme en toi. Tu détruis ce qui t’entoure. Tu te détruis toi-même. Tu te laisses brûler. Tu attrapes le moindre objet qui est à portée de mains et le lances. Tu attrapes le tableau noir que tu as eu l’horreur de peindre et, tu le brises sous cette immense et méfiante animosité qui t’habite. Un pot de peinture lancé à travers la pièce. Un chevalier cassé sur le sol. Une sculpture, non-finie, définitivement réduite à néant. Le noir de ton âme qui coule contre les murs. Cette pièce si calme et si jolie qui se transforme en un océan d’immondices. Tu pleures, tu cries, tu casses, tu détruis. Et tu laisses déferler l’accumulation de rancœur, d’amertume, de haine sans considérer Faith qui assiste à ta dégradation psychologique.

    Doucement ton corps se détend, ton esprit se vide. Tu restes figé, l’homme aux bras ballants, ton visage baigné de larmes. Tu as laissé s’envoler ta dignité, ton sang-froid, ta douceur. Tu es redevenu Zadig, celui d’avant. L’ancien. Le petit garçon qui criait contre le monde entier. Le garçon qui n’avait pas encore rencontré Seddy…Le garçon qui n’avait pas encore aimé Faith. D’ailleurs, tu te tournes vers elle. Tu observes ses traits. Tu l’observes entièrement. Son corps délicat et fragile, pourtant si agréable au regard. Son visage plein de douceur. Son visage de porcelaine. Ses yeux profonds et délicieux. Ses lèvres attirantes…Tu t’approches d’elle, plongeant ton regard dans le sien. Tu as si peur qu’elle te fuit. Tu poses ta main sur son bras, l’obligeant presque à ne pas bouger, à ne pas s’éloigner de toi. Puis tu te baisses logeant ton visage dans le creux de son cou. La sensation de ton souffle sur sa peau. Tes lèvres frôlent son enveloppe charnelle. Dans un murmure, tu essayes d’implorer son pardon. De lui prouver ton amour.

    « Je suis désolé… » Tu restes là, un instant, tes lèvres toujours légèrement contre sa jugulaire. Puis tu te relèves, lui faisant de nouveau face. Ta main sur son bras se décroche pour se poser doucement sur sa hanche. Ton autre main caresse du bout des doigts sa joue pour finalement se loger dans ses cheveux roux. Tu t’avances vers son visage et l’embrasses. Pourquoi ? Comment ? Tu n’as plus les réponses. Ton esprit se vide. Ses lèvres contre les tiennes. Tu ne penses plus qu’à cela. Tu ne penses plus qu’à ce baiser fragile, imprévu, interdit. Tu l’aimes. Tu l’aimes, et tes lèvres restent collées aux siennes, vos souffles s’échangeant subtilement dans l’ombre de cette salle remuée par la haine, la colère. Qu’importe la guerre qui gronde. Qu’importe l’Organisation. Qu’importe Lycaon. Qu’importe. Tu la serres contre toi, contre ce corps qui s’essouffle sous cette tempête d’amour et de haine. Faith…je t’aime.

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Message Posté Mer 7 Mar - 23:00.

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    Tu fermes ton regard. Tu te fermes, Faith, face à ton ami qui te blesse tant. Tu ne veux plus le voir, d'un coup, tu te sens tel un animal traqué, tu as peur, tu as mal. Tu es triste. Pourtant, ta fierté et ton orgueil te retiennent, t'incitent à affronter Zadig, à percer l'abcès comme toujours entre vous, tu l'affrontes du regard, mâchoires crispée, regard franc et dur. Tu connais trop bien ce rituel entre vous, ce n'est pas la première fois que vous vous affrontez. Droite, le menton hautain, tu attends, réfugiée derrière une assurance factice. Stoïque, tu écoutes Zadig beugler sa peine, sa rage, sa douleur, tu l'écoutes dégueuler tout ce poison qu'il retient en lui mais tu ne réponds rien. En face de toi, tu retrouves un Zadig que tu n'as pas vu depuis longtemps, le colérique, le dominant, celui qui exige et qui demandes tout maintenant et tout de suite. Zadig l'enfant aimé de ses parents. Il casse tout ce qu'il peut autour de vous, brise les chevalets, les pinceaux, reverse les pots de peinture, explose les poteries.

    Puis le vacarme cesse, et toi, Faith, tu n'as pas bougé d'un poil. Tu ne dis rien, tu te contentes de fixer ton ami, tendue et raide. Tu sais qu'il n'y a rien à faire outre attendre la fin de la crise. Et puis il revient à lui, comme d'habitude. C'est toujours comme ça, l'orage dévastateur passé, il reste pantelant et épuisé. Tu ne fais pas un geste pour l'aider néanmoins. Tu n'as rien dit, rien montré, mais ses paroles t'ont blessées. Et au-delà, t'ont ouvert les yeux. Tu l'aimes. Oui, tu aimes Zadig pour ce qu'il est pour toi, pour sa présence, son odeur, ses yeux, sa bouche, ses cheveux, son odeur, ses mots, ses colères, ses regards, ses mains dans ta nuques, et vos murmures, vos confidences. Sa présence près de toi, toujours, partout. Même en Russie, c'est lui que tu voulais auprès de toi. Tu l'aimes plus encore que tu ne l'imaginais auparavant. Et, cette idée te faire peur rien qu'à la formuler, lui aussi, t'aimes. Il vient te de le dire deux fois, sans que ce soit franc, sans que tu ne comprennes vraiment. Tu es idiote. Tu te sens idiote.

    Idiote et meurtrie à la fois.

    Tes pensées deviennent confuses, mêlées. Tu ne sais plus si tu dois haïr Zadig pour les mots durs qu'ils vient d'avoir, si tu dois le consoler pour sa peine, si tu dois lui rappeler que non, tu ne veux pas de cette union, mais tu n'as pas le choix, si tu dois lui rappeler que c'est lui qui voulais que tu lui reviennes ; et pourtant tu sais que toi aussi tu désirais ardemment le revoir. Ton cœur cogne douloureusement dans ta poitrine, ton souffle s'accélère sans que tu n'y puisse rien. Ta gorge se noue, tes entrailles se déchirent.

    Tu le regardes s'approcher de toi, sans rien dire. Parce que tu n'as plus rien à lui dire. Ou plutôt, tu ne sais pas comment lui dire tout ce qui te trotte en tête, tout ce qui t'empoisonne, toi aussi. Tu voudrais pouvoir pleurer dans ses bras, et lui dire combien du hais Lycaon, combien tu hais tes parents, combien se mariage te rend malade. Tu voudrais lui dire que tu n'as pas fait de magie à cause de ça, à cause de lui, que ça te rend vraiment malade. Tu le laisses t'agripper le bras, et tu fermes les yeux -évitant ce regard que tu ne te sens pas d'affronter dans l'immédiat- alors que tu sens sa main dans ta nuque, brûlante et chaude. Tu sens sa joue dans ton cou, quelques-uns de ces cheveux te chatouillent, mais tu ne ris pas, tu frisonnes. Tu ne réponds pas aux trois mots qu'il murmure doucement.

    Et puis soudain, la bulle explose, tu sens ses lèvres sur les tiennes, gourmande, avide, douce. Quelque chose se tord en toi, et l'une de tes mains s'accroche avec force l'épaule de Zadig. Il ne le sait peut-être pas, mais c'est ton premier baiser. Jamais avant tu n'as partagé de moment aussi doux, aussi douloureux, aussi agréable avec un garçon. Ca brûle en toi, ça remonte le long de ton corps et te coupe la respiration.

    Tu te recules, apeurée et sans que tu ne prennes vraiment conscience de ton geste, tu gifles Zadig avec force. Et tu ne regrettes pas ton geste. Pas du tout. Puis, tu le serres tout contre toi, tu enfouies ton visage dans son cou et tu prends la parole, à ton tour, maladroitement. « Je te déteste, Zadig, parce que je n'arrive même pas à t'en vouloir. Je te déteste parce que même lorsque tu me hurles des choses affreuses, je ne t'en veux pas, j'ai juste envie de te consoler, de te rassurer et de te dire que ça ira. Sauf que ne c'est pas le cas, Zadig. J'ai rien demandé, moi. ». Tu murmures, tu te vides à ton tour. « Je n'ai pas demandé à servir de transaction bancaire pour mon père et un connard de noble russe qui craint plus pour sa bourse que pour l'éventuel bonheur de son fils. Alors, je vais lui dire oui, mais quand je le ferai, c'est à toi que je penserai, Zadig. Et c'est toi que j'imaginerai à sa place. Je vais lui dire oui parce que je ne veux plus sentir cette brûle affreuse qui me ravage de l'intérieur quand je suis près de lui. ». Tu marques une pause à nouveau. « Je n'ai pas fait de magie depuis notre dernière confrontation. J'ai tenté par tous les moyens de résister, de le briser. Résultat, j'en paie encore le prix et plein pot. Ne sois pas trop cruel, tu veux ? ».

    Tu lèves les yeux vers lui, tu le dévores du regard, et puis à ton tour, tu te hisses sur tes pointes, tu entoures sa nuque de tes bras et tu déposes un baiser timide et un peu malhabile sur ses lèvres.

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Message Posté Lun 26 Mar - 17:15.
    Ca résonne au plus profond de ton être. Ça se brise en toi. Ça se casse. Ça se déchire. Ça se fracasse. Et pourtant, malgré les multitudes de petits morceaux qui se fragmentent dans ton organisme, produisant l’émulation de tes sens, rien ne s’affiche sur ton visage. L’indifférence s’y lit, imprégnée dans la moindre parcelle de tes traits. Au niveau de tes yeux, à la commissure de tes lèvres, sur ton front, sur ton menton. Rien n’est épargné de par ton impassibilité. Rien, sauf peut-être cette joue rougie. Cette joue brûlante. Cette joue que tu effleures du bout de tes doigts, pour sentir l’intensité de cette claque. Cette claque que tu voudrais comprendre, mais qui te semble indescriptible, indéfinissable, incompréhensible. Ou du moins, tu te refuses à ta première hypothèse. Elle ne veut pas de toi. Il faut te l’imposer à l’esprit. Jamais elle ne pourra t’aimer. Tu as commis le geste qu’elle ne pouvait accepter. Tu l’as embrassée sans son accord. Tu l’as soumise à tes propres désirs. A tes propres envies. A tes propres pulsions. Sans lui demander, le court d’un instant si elle consentait à t’aimer, à te désirer, à t’embrasser, à te vouloir. Tu as profané le secret de ses lèvres. Tu l’as « violé ». Alors que tu es prêt à partir, sans un mot sans un regard, sans un geste. Alors que tu es prêt à t’éloigner de cette personne que tu aimes avec trop d’intensité. Alors que tu es prêt à beaucoup de choses pour éteindre ton humiliation, ta tristesse, ta douleur, elle se loge contre toi…elle sentira contre elle, ton cœur qui s’est remis à battre avec violence. Elle le sentira, et elle ne pourra se résoudre à douter de la pureté de ses sentiments. Sa tête contre ton cou, son souffle s’imprégnant dans ta chair. Et malgré tout cela, le sentiment qu’elle s’échappera. Qu’elle devra partir. Fugace amour.

    « Je te déteste, Zadig, parce que je n'arrive même pas à t'en vouloir. Je te déteste parce que même lorsque tu me hurles des choses affreuses, je ne t'en veux pas, j'ai juste envie de te consoler, de te rassurer et de te dire que ça ira. Sauf que ne c'est pas le cas, Zadig. J'ai rien demandé, moi. Je n'ai pas demandé à servir de transaction bancaire pour mon père et un connard de noble russe qui craint plus pour sa bourse que pour l'éventuel bonheur de son fils. Alors, je vais lui dire oui, mais quand je le ferai, c'est à toi que je penserai, Zadig. Et c'est toi que j'imaginerai à sa place. Je vais lui dire oui parce que je ne veux plus sentir cette brûle affreuse qui me ravage de l'intérieur quand je suis près de lui. » Ses paroles te blessent. Non pas qu’elles sont méchantes, affreuses, terribles. Bien au contraire. Mais elles te ramènent à la réalité. Tu ne seras jamais devant l’autel. Tu ne deviendras jamais celui qu’elle affichera aux yeux de tous. Tu ne seras jamais l’homme qu’elle aimera sans demi-mesure, exhumant votre amour sans gêne. Elle ne sera jamais tienne. Mais au moins…au moins, elle t’aime. Tu ne peux plus en douter. Tu ne peux plus regretter de l’avoir embrassée. Tu ne peux plus rien remettre en cause. Votre amitié a définitivement disparu. C’est l’amour qui fond en vous. L’amour qui vous fait crever. L’amour qui vous étouffe. Et malgré l’explosion de joie de la sentir près de toi. L’explosion de joie de la savoir aimante et aimée. L’explosion de joie de l’avoir pour toi, dans ce maigre instant, il y a la réalité. Tu ne pourras plus être comme avant. Tu ne pourras plus jamais la voir comme auparavant. La bague sera présente. A jamais.

    « Je n'ai pas fait de magie depuis notre dernière confrontation. J'ai tenté par tous les moyens de résister, de le briser. Résultat, j'en paie encore le prix et plein pot. Ne sois pas trop cruel, tu veux ? » Cruel….tu as été cruel ? Soudain, ton attitude te saute au visage. Tu n’as pensé qu’à toi. A ton petit bonheur minable. A tes petites attentes égoïstes. A ton désir fulgurant. Mais elle ? Elle…Y as-tu pensé ? Non. Tu n’as pas pensé à son désarroi. A sa propre colère. A sa propre haine. A sa propre impuissance. Tu as été égocentrique. Narcissique même. Centré sur ta petite personne. Crachant sans ménagement sur les considérations de Faith. Tu te hais. Tu te détestes. Et ce n’est pas seulement parce que tu voudrais être plus vertueux. Plus noble. Plus attentif à elle. Non…tu te détestes car, plus les secondes passent…Plus tu les sens qui défilent…Plus tout s’écoule…plus tu te dis que tu as tout gâché. Que tu as tout pourri. Que même si tu l’aimes, tu ne pourras tenir longtemps dans cette situation. Même si tu l’aimes, tu ne pourras continuer à être l’ombre d’un mari. Même si tu l’aimes, tu finiras par oublier cet amour : pour te préserver. Sans prendre encore une fois, compte de ses sentiments. Pourriture. Et tu te sens encore plus minable, quand ses lèvres se posent sur les tiennes. Son baisé est innocent. Comme si c’était pour elle, une nouveauté. Comme si tu étais le premier qu’elle acceptait d’embrasser. Misérable Zadig. Tu vas la détruire. La tuer. Et jamais, tu ne pourras la sauver. La rendre plus joyeuse. Jamais. Pourtant, ô comme tu l’aimes. Et cet amour, tu ne peux le taire. Plus maintenant…

    Tu lui rends son baisé. Avec plus de puissance. Plus de désir. Tes mains s’accrochent à ses cheveux, tu te colles à elle. Tes lèvres qui s’unissent au sienne. Et vos souffles en une harmonie fougueuse. Tu n’as plus envie d’interrompre cet échange. Tu n’as plus envie de l’abandonner. Tu n’as plus envie de te sentir honteux, ignoble. Tu as envie de l’aimer. Envie de lui partager ton amour. Et qu’importe pour le reste. Que tout s’efface. Que tout se casse. Tu ne veux plus rien. Tu la veux juste elle. En entier. Tu veux ses lèvres, son regard, son visage, ses cheveux, son cou, ses seins, son ventre, ses jambes, son corps. Tu la veux elle. Et dans ce délicat moment, retirant tes lèvres, tu oses…tu oses…tu oses !

    « Je t’aime… » Tu l’aimes au point que tu te dois de partir. Pour vous deux…seulement, lâches, tu n’as encore le courage. Tu as encore besoin d’elle.
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Message Posté Lun 26 Mar - 19:07.
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