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Remember when i cry ..

Tellement de choses avaient changé, je n'avais plus aucun repère dans un monde qui avait sombré bien plus vite que tout ce que nous avions connu jusque là. Et pourtant, tout celà n'était pas un simple cauchemard, tout était si réel, pour notre plus grand malheur. Mais comme si les choses n'étaient déjà pas assez graves.. Oui, j'avais cru avoir touché le fond, et pourtant, non. Le regard froid, je fixais le vide, le vide d'envie, le vide de bonheur, une peur sans faille pouvait se décrypter à l'intérieur de ce regard si noir. Mon coeur se serrait, j'avais mal, très mal, j'étais seule, seule au monde. J'étais comme un cadavre sans vie, un pantin qu'on secouait croyant qu'il pouvait se mettre à bouger. J'étais perdue dans ces lieux, j'étais pourtant déjà venue à Beauxbatons pour des concours entre les différentes écoles, tentant de faire gagner Poudlard à des concours intellectuels, j'y avais même connu Ariel. Parlons justement d'elle, nous étions connues, nous avions échangé quelques lettres, nous rapprochons, je pensais qu'après toutes ces épreuves, nous nous rapprocherions d'avantage mais j'étais désormais championne. Mon destin avait changé, il avait prit un tout autre chemin que cleui qu'empruntait la petite intellectuelle coincée que j'étais trois mois auparavant. Comment avais-je fait pour changer en aussi peu de temps? Je l'ignorais, je cherchais ce qui m'avait pousser à sortir de mon trou. Mes parents probablement, ma rebellion face à des opinions qui m'étaient imposées? TRop de questions, mon cerveau allait exploser.

Je pensais évidement à la Tâche, je ne savais pas ce qui allait m'attendre, j'ignorais tout. Biensur, j'avais imaginé cette épreuve des centaines de fois dans ma tête en l'espace de quelques minutes, je révisais un peu mes cours de défense contre les forces du mal, mais le mal était partout et j'avais bien remarqué qu'à l'attaque de Poudlard jétais faible voilà tout. Oui je n'avais pas la personnalité, la force et l'adresse pour être championne te je me demandais alors quelles étaient les raisons qui avait poussé le directeur à faire ce choix. Il voulait perdre le tournoi? Peut-être était-ce le choix de l'Organisation? Après tout j'avais un statut particulier face à celle ci, mon père était plutôt influent au sein de l'Organisation Secrête, non il n'en était pas le chef, et après tout même si il l'était je ne l'aurai jamais su. Non, mon père moi n'échangeions absolument aucune information à propos de celà et même de tout.. Je revyais le jour où j'avais décidé de partir de chez moi, mon père me gifflant, me disant que je le dégoutais et moi en larmes, partant ma valise à la main.

Oui beaucoup enviaient la fortune de ma famille, l'héritage très important de mon père. Les ges étaient vraiment stupides de croire que les gens riches étaient plus heureux, ma vie était un réel désastre. Je poussais un soupir regardant la vide, tentant de ne pas faire attention aux regards qui me fixaient sans aucune gène. Le vent balayait mes cheveux, j'avais froid et pourtant je n'y pensais pas réellement, j'avais mieux à penser, j'avais de plus gros problèmes. Les gens avaient tendance à m'énerver un peu, j'étais une sorte de bête de foire, et il s'agissait de leur territoire, du territoire d'Ariel, je n'étais qu'une concurrente suicidaire à leurs yeux. Oui je savais que je risquais ma vie, et même que j'allais la perdre, je n'avais aucune chance face à quelconque créature, j'étais sans expérience. Certes, j'étais très intelligente, mais je n'avais que celà. J'étais faible, j'étais un bout de viande balancé aux bêtes pour divertir la foule comme les gladiateurs il y a fort longtemps chez les moldus. J'entendais quelqu'un s'approcher de moi, je n'y portais aucune attention, encore un fan d'ariel qui voulait me massacrer comme ce crétin de français Hugo je crois. Je ne pensais à rien, et je pensais à tout à la fois, j'étais perdue, je n'étais pas à ma place, j'avais peur, j'avais mal, il me fallait un repère.

Beauxbâtons. Depuis son arrivée dans l'école français, Faith vivait en mode automatique. Elle mangeait parce qu'il faut bien se nourrir, dormait parce qu'il faut bien se reposer, répondait aux gens qui lui parlaient sur un ton monocorde et sans vie par des onomatopées brèves. Et quand la troisième tâche était présente dans l'esprit de chacun, Faith ne pensait qu'à son mariage qui approchait aussi irrémédiablement que la mort d'un des champions ; celle d'Enora peut-être, son amie. Mais même cette pensée n'arrivait pas à tirer une quelconque réaction à la jeune femme. Elle alternait des états de rage desquels elle sortait épuisée et des états de torpeurs, bien que dans les deux cas, personne n'aller vraiment lui parler. Le regard qu'elle pouvait lancer dans ces cas là aurait refroidi les pôles en un rien de temps.

Le seul avantage qu'elle voyait à se trouver en France, c'est qu'enfin elle pouvait enfin prendre l'air plus ou moins librement, s'isoler et surtout ne plus devoir affronter au quotidien les regards de ces russes qui la dévisageaient. Elle était maintenant « la future Aleksandrova » dans la bouche d'une bonne partie de l'Institut et cela ne la réjouissait en rien. La jeune femme détestait ces regards braqués sur elle, ces murmures sur son passage, les bribes de choses qu'elle captait au sujet de son futur époux. Elle détestait de s'imaginer en robe de mariée, contemplée comme une bête de foire, au bras de Lycaon à devoir débiter les mots qui scellerait son futur à jamais. Elle détestait de ne rien faire, d'avoir ainsi pourri la situation, sa situation, son impuissance, son incapacité à réagir, à tenter quoi que ce soit, un truc, quelque chose, n'importe quoi. Et ce qui la faisait se lever le matin, ce qui la faisait marcher, ce qui la faisait respirer, ce qui la faisait vivre, c'était cette rage qui tourbillonnait en elle, qu'elle contenait pour la laisser exploser au moment venu.

Et quand elle ne pensait pas à son mariage, elle pensait à Zadig, qu'elle n'avait pas vu depuis qu'elle était arrivée, dont elle n'avait aucune nouvelle depuis qu'elle s'était retrouvée enfermée dans l'Institut russe, et avec qui le seul lien avait été cette correspondance muette qu'elle avait entretenu avec passion et acharnement, espérant sincèrement qu'un jour son ami pourrait lire ses missives. Zadig lui manquait cruellement et il restait la seule personne qu'elle voulait réellement voir. Elle voulait huler avec lui, gueuler tout ce qu'elle avait sur le cœur et qu'elle ne savait pas comment sortir, pleurer dans ses épaules, le serrer dans ses bras, sentir son souffle dans son cou, et qu'il lui dise que tout irait bien, qu'il allait l'emmener en France et qu'ils pourraient se cacher dans un placard pour toujours. Faith voulait entendre la voix de son ami, serrer ses mains, sentir son odeur, entendre sa voix. Et ce sentiment qui grandissait en elle que ce serait trop tard s'ils se voyaient après le mariage l'effrayait.

Marchant dans les couloirs, seule pour changer, Mona enroulée autour de son épaule, Faith cherchait un endroit tranquille où à défaut de pouvoir danser, elle pourrait quand même faire quelques étirements et détendre ses muscles endoloris par la tension. Elle se sentait rouillée et fatiguée. Elle avait besoin de se sentir vivre un peu différemment avant de craquer complètement, besoin de fouler un sol ciré à la perfection, de sentir le moindre de ses muscles travailler, gémir, se détendre, s'échauffer, s'élancer et répondre à la moindre de ses exigences. A défaut de contrôler sa vie au moins pouvait-elle encore décider d'effectuer des arabesques, des pirouettes, de monter sur ses pointes. Elle pouvait être chat, oiseau, princesse. Elle pouvait être libre, à cet instant précis où elle bondissait et s'envolait.

Faith remarqua alors Enora, planté devant un trou béant dans le mur. La jeune femme ne savait pas si elle devait se trouver heureuse de tomber par hasard sur son amie ou non. Elles s'étaient éloignées l'une de l'autre sans rien rien de précis ne se passe et Faith ne savait même plus comment la considérer. Si Enora n'avait jamais fait parti de ceux à qui la rousse se confiait, elle l'avait toujours bien aimé. « Salut. ».

Une parole froide. Lointaine. A l'image de Faith. D'Enora. De leur relation, sûrement.

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  Et je fixais ce vide encore et encore, pensant à mes proches et à un quelconque avenir, mais en avais-je un? Je n'espérais plus, non le mot espoir ne faisait plus parti de mon vocabulaire et selon moi ce n'était qu'un mot d'hypocrite, surtout actuellement. Le monde vivait ses pires heures, et certains espéraient? Ils pouvaient toujours espéraient, mais agir serait tellement mieux. Agir? mais comment? J'allais mourir, me battre probablement contre des créatures, perdue et seule face au monde et à sa cruauté. Oui, j'allais regarder le mal dans les yeux, lui cracher à la figure, une dernière fois, un dernier acte. J'aurai pu être contente; combien de gens de mon âge rêvaient de devenir champion ou championne, mais tout celà c'était avant ces événements, avant la mort des trois champions du Durmstrang et Poudlard. Oui, tout avait changé, le monde avait changé, nous avions changé et si quelqu'un, ce jour là, aurait voulu ma place, je lui aurai donné sans une seule seconde d'hésitation. Un voix, je retournais tout doucement ma tête. Faith. J'avais l'impression de voir un fantôme, comme si nous nous étions quitté depuis des mois, le temps ne passait finalement pas vite. Je me forçais à sourire légérement, mais Faith me connaissait, me forcer n'était pas dans mes habitudes, si je voulais être froide je le serai, point. Je ne savais pas ce qu'elle avait pu vivre à Durmstrang, chez moi, elle avait surement croisé mon cousin, vu Mikhail, ceux que j'aimais, ceux que je n'avais jamais l'occasion de voir. Ils me manquaient, terriblement. Je n'osais imaginer le simple fait que je ne pouvais pas leur dire un simple mot : merci. Je sentais cette envie, de leur faire mes adieux, leur dire que je les aime, bien plus que tout. J'avais mal, terriblement mal et voir l'une de mes amies agravait celà finalement. J'étais cependant contente de la revoir, rassurée de ne pas être seule, de pouvoir parler, sans forcément parler de la Tâche, de ma mort. Faith savait comment je fonctionnais, je savais comment elle focntionnait, notre relation était finalement idéale pour cette situation. Salut Faith, tu vas bien?Une simple phrase, une question commune, celle que l'on pose en se levant le matin, un matin basique, en paix.
  
  
  Je posais cette question simplement et spontannément, bien sur je m'inquiétais pour elle, mais le montrer serait me trahir, trahir l'ancienne Enora, celle que Faith connaissait. Oui, j'avais changé, tellement changé depuis notre dernière rencontre. J'avais vécu la bataille de Poudlard, de nombreuses disputes avec mes amis, j'en avais perdu, j'avais cru perdre l'homme que j'aimais. J'avais vécu, et j'imaginais que la vie de Faith était tout aussi bouleverssée, cependant je n'espérais pas celà pour elle. J'aurai voulu sortir cette question lors d'un simple jour, ne pas faire semblant de rester l'ancienne Enora, celle qui était bien plus forte que la nouvelle, la fille faible, celle qui devait se battre pour ne pas laisser échapper une simple larme, pour ne pas montrer ses failles. Le silence des lieux apaisait mes peines, en quelque sorte, Faith me tenait compagnie, j'étais bien, ou presque bien. Je tentais de ma laisser aller, de me vider la tête, en vain bien sur. Je poussais un léger soupir. Je tentais de me faire à l'idée que tout allait changer, que je n'allais plus passer un moment simple comme celui là. Tout allait devenir compliqué.. Je la regardais, souriant très légérement, tentant de briser mon regard glacial. Je recommençais à penser à Tyler, bien évidemment. Je tentais de le sortir de ma tête, je l'évitais depuis des jours. J'avais honte, honte de lui faire du mal. Je ne savais pas comment me comporter avec lui, avec les garçons en général aussi. J'étais maladroite, avec à peu près tout le monde depuis ma nomination. Faith le savait-elle? La nouvelle avait-elle été répendue à Durmstrang? J'étais devenue une bête de foire, tous les regards se braquaient sur moi, j'étais génée et je refusais qu'elle ne me pose des questions, mais je me doutais que Faith n'allait pas briser mon silence à ce sujet, elle me respectait, respectait mes envies.