VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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HERMINE & ANTIOPE ♛ children's waiting for the day they feel good
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Mer 6 Juil - 20:23.
it's a very very mad world




STATUT DU SUJET : groupe privé
NOM DES PARTICIPANTS : Hermine Cassandra Dulac et Antiope Crysalia D'Estrées
DATE : fin mars, jour inconnu et inutile
HEURE : tard dans la nuit
MÉTÉO : nuit chaude, bien que venteuse
NUMÉRO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : intrigue oo7 ; vengeance
NUMÉRO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : intrigue oo6
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : ç'aurait été avec plaisir, mais non HERMINE & ANTIOPE ♛ children's waiting for the day they feel good 807704.



Dernière édition par Antiope C. D'Estrées le Dim 17 Juil - 23:04, édité 2 fois
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Message Posté Dim 17 Juil - 22:41.
    Le pianiste plaque les accords. La musique coule, fluide et simple. Sur la scène encore plongée dans le noir, la danseuse est dos au public silencieux qui l’attend. Sa respiration est saccadée, inquiète. Ses pieds, trop serrés dans ses chaussons, sont mous. Son genou la lance. Elle ne réussira pas à monter sur ss pointes. Ses bras, en sixième, tremblent. Mais il est trop tard. Un léger détourné. La jeune femme fait face à la salle, recevant du même coup la lumière violente des projecteurs qui viennent de s’allumer, dans un léger déclic. Elle force son sourire. Ne jamais montrer sa peine. Sa jambe droite s’allonge, fine, droite, prête à piquer. Et soudain, elle s’élance, se fondant dans la musique. Son poids passe de sa jambe de terre à celle développée. Et son genou lâche. La jeune fille s’effondre, dans un cri violent. Le corps qui vient toucher le sol est celui d’une enfant en justaucorps et chaussons. Le cauchemar recommence, encore.
    La lumière s’éteint, la musique se tait. Seul son cri subsiste. Strident, malsain.
    Noir.

    Hermine se réveille soudainement, en sueur. Sa paume moite attrape sa baguette, posée sur sa table de chevet et, s’agrippant au bois familier, elle murmure un léger « Lumos ». Passant une main dans ses cheveux mouillés, la jeune Hestia tente de retrouver son souffle. Ses paupières sont humides, et son visage décomposé. Son drap emprisonne ses jambes engourdies, alors elle se secoue inutilement, violemment, fuyant leur chaleur. Le repoussant de ses pieds vers le bout de son lit, elle se recroqueville sur son oreiller, craintive et sur les nerfs. Enfermant sa baguette dans son étreinte, elle fixe la lumière intensément, tentative vaine d’oublier son mauvais rêve. Mais la musique envahit à nouveau son esprit, lancinante. Un gémissement. Sa respiration est toujours aussi bruyante. Son corps tremble encore légèrement, alors qu’elle s’échappe de son lit, et enfile à la va-vite un haut et un jean. Ses yeux fatigués fouillent son bureau, à la recherche d’un livre. Rien. Sa main libre, nerveuse, bouscule quelques cours, pour activer sa recherche. Elle froisse un papier. Un silence, son bras s’immobilise sur la feuille. Elle approche sa baguette, son tremblement l’a reprise. La lettre d'Alexander. Ses mots froids. Nouveau soupir saccadé. Ses prunelles, encore brillantes de ses précédentes larmes, se ferment un instant pour ne plus pleurer. Pourquoi réagit-elle ainsi ? Aussi excessivement ? Il n’est qu’un ami. Dans une mauvaise passe. Un ami. Et elle, est trop puérile. Trop idiote. Abandonnant sa recherche aussi impulsivement qu’elle l’avait lancée, Hermine attrape un pull et s’écarte rapidement de son bureau. S’élance dans les escaliers du bâtiment. Fuyant sa chambre, son oreiller encore tâché de ses rêves, et cette lettre, encore trop dure.

    Le soleil n’est toujours pas levé. Brandissant sa baguette devant elle, Hermine tente de calmer sa respiration. Mais à présent qu’elle est sortie, elle ne sait plus où aller. Son pas hésite, et reste lent. Finalement, elle finit par s’avachir sur un banc, à quelques mètres à peine de son dortoir. Loque inutile et inintéressante. Ses bras resserrent convulsivement son pull autour de son buste, comme si elle recherchait un soutien qui ne vient pas. Elle se sent trop seule. Il fait trop froid. Tout est trop silencieux. Trop. Elle, est de trop. Elle ne sert à rien. Son regard virevolte, agité. La lune, les dernières étoiles, les arbres immobiles, l’allée de gravillons, le banc… Elle détaille tout, s’attachant aux détails les plus insignifiants, pour tenter d’oublier ses pensées. Ses prunelles sautent nerveusement du ciel au sol, d’un arbre à un autre, d’une feuille à l’autre. Constamment en mouvement.

    Et là, un cœur. Maladroitement gravé dans le bois du banc. Muée par une impulsion, la main d’Hermine se pose délicatement, presque timidement, sur le symbole. Son bras tremble, à nouveau. De son index, la jeune fille suit le contour du cœur, lentement. Son doigt s’attache aux irrégularités du bois, à la gravure bien nette qui l’en imprègne. Ses paupières, mi-closes, fixent avec attention le dessin, calmées. Mais brutalisant les murs qu’elle avait faiblement tenté de créer, le prénom éclate dans son esprit. Alexander. Neuf lettres, et son cœur s’agite à nouveau. Sa paume glisse, se détache du cœur gravé, agrippe à nouveau son pull, comme brûlée. Elle se relève soudainement, quittant le banc avec hâte comme pour en chasser le prénom de son esprit. Mais il l'a envahie tout entière. La bouleversant plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Alexander. Tout est tellement nouveau. Difficile. Elle ne connait pas ces sentiments. Cette douleur. Cette incompréhension. Il s’ouvre à elle, puis la repousse. Comme si elle n’était qu’un simple jouet, et lui l’enfant incertain qui un jour aime, l’autre, dédaigne. Et elle ? Ballotée, elle découvre des sentiments inconnus, se convainc d’aimer, semble s’inquiéter, s’en veut toujours, espère toujours plus, fuit ensuite… Tout cela à la fois. Plus, encore. Elle se sent vulnérable. Trop.

    Sa démarche est nerveuse, elle ne fait plus attention à ses pas, ni à l’endroit où ils l’emmènent. Son corps tremble à nouveau, miroir de ses pensées qui, volant en tous sens, affolent son cœur. Une porte entrouverte. La poussant avec une peine inattendue, provoquée par sa fatigue, la jeune femme pénètre dans l’endroit désert. Ses paupières, peinant à rester ouvertes, n’offrent à son esprit qu’une vue floue. Se forçant à se ressaisir, Hermine détaille la pièce. Des baignoires. Les thermes. Rassurée, la jeune femme avance dans un peu plus, sans prendre le temps de refermer la porte derrière elle. S’immobilise. Les mosaïques… Sa raison, embrouillée, tente de réfléchir. Les mosaïques. Elles sont différentes de celles habituelles. Elle recule d’un ou deux pas, cherche le contact froid du mur. Se laisse glisser contre cette pierre fraiche. La chaleur de la pièce a décuplé sa fatigue. Les mosaïques… Faible, elle lutte un instant contre le sommeil qui l’enveloppe. Elle le craint. Mais il l’a déjà emportée, et elle s’endort brutalement, la joue contre le mur.

    Et la musique éclate, vicieuse. La danseuse se détourne, encore. Condamnée à revivre éternellement sa chute, elle développe à nouveau sa jambe. Pique, sur sa pointe tremblante. Chute. Crie, impuissante. Nouveau noir. Pleurs. Mais la lumière revient déjà, inattendue et irréelle. Le cauchemar continue. Cela ne doit pas se passer comme ça. Cela ne se passe jamais ainsi, normalement. En face de la jeune fille, se tient Alexander. Comme s’il avait toujours été là, sur scène, à la regarder danser. Tomber. Et son regard la fixe, incroyablement dur et froid. Lorsque ses lèvres s’entrouvrent, des mots cinglants en jaillissent. Ceux de sa dernière lettre. Qu’il répète. En boucle. Tout est flou. Et la danseuse se relève, tremblante. Les mains habituellement douces d’Alexander l’agrippent par la taille, étonnamment brutales. Elle, muée par un instinct qu’elle ne contrôle plus, monte avec douleur sur ses pointes. Une lueur froide illuminant ses prunelles, Alexander la fait tourner sur elle-même. De plus en plus vite. Le pied droit de la jeune fille chancelle, et elle reporte avec crainte tout son poids sur sa jambe gauche. Déséquilibrée, elle tourne encore, emprisonnée dans la poigne forte du jeune homme.

    Inconsciente sur le sol froid des thermes, Hermine se cambre légèrement, se recroquevillant sur elle-même. Ses paupières se crispent encore plus, son visage est tendu, apeuré. Un gémissement lui échappe. Puis un cri. « Lâche-moi ! Aide-moi… » Ses songes, reflets de ses craintes les plus profondes, la retiennent toujours dans un sommeil agité.

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