VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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Ghost Lights Ψ Micaëla
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Ven 6 Déc - 15:40.
Ghost Lights
Chaque fantôme plonge et lutte
Quelques instants avec le flot
Qui sur lui ferme sa volute
Et l'engloutit dans un sanglot.


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Micaëla T. Delibes & Ismène H. Vasilis
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Privé
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Mi - Mars
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Début d'après-midi
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Orage de printemps
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  Prélude
ϟ chatiment divin exigible ▬  Non, merci !
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Message Posté Ven 6 Déc - 15:42.
Les autres. Ismène ne les comprenaient décidement pas et l’envie ne se faisait pas pour autant ressentir. Il y avait parfois ce sentiment de solitude qui la tenaillait, qui faisait qu’il était impossible de rester parmi eux, comme une incomprise elle fuyait le genre humain. Analyser, toujours, chaque geste et chaque parole lui demandait parfois trop. Ce n’était pas comme si on lui demandait, mais c’était un simple et pur réflexe qu’elle exécutait tout le temps. Mais, c’est agaçant de tout vouloir comprendre, c’est irritant de ne jamais pouvoir se fier aux autres avant de tout comprendre de leur être. C’est fatiguant de toujours être sur la défensive, d’être comme un funambule, marcher sur un fil tendu et savoir que votre esprit peut basculer dans une mélancolie à chaque instant. Ismène n’aime pas faillir, alors lorsqu’elle sent que toutes ses manies la fatigue, elle s’isole, loin des autres. Elle, il n’y a qu’elle et seulement elle. Rien à analyser, rien à comprendre, juste elle et ses sentiments. A l’abri du regard des autres.

Cette envie de solitude s’était manifestée dès son cours d’histoire de la magie. Concentrée sur son travail comme à son habitude, il fallut juste que son voisin de table lui frôle la main pour qu’elle sente en elle, ce désir grandissant de répulsion. Il lui fallut serrer sa mâchoire et contrôler le moindre de ses muscles tendues pour ne pas avoir l’air d’une folle, pour ne pas enlever sa main brusquement. Lui n’avait rien vu, il n’avait pas vu ce regard d’acier, il n’avait pas senti le bouillonnement qui doucement emplissait la jeune Athéna. Et puis la sonnerie retentit comme une délivrance. Précipitamment, Ismène récupéra ses affaires et alors que tous partaient manger, elle parcourait le chemin inverse décidant que le grand air ne pouvait que lui faire le plus grand bien.

Les bras croisés sur sa poitrine protégeant un recueil de poèmes de Théophile Gautier, la jeune femme sortit bien vite de l’académie et même si le ciel s’annonçait menaçant, cela semblait pas gêner ses projets. Elle voulait retrouver Carmen, relire le Spectre Rose, s’entendre lire à haute voix l’Aveugle. Les livres semblaient être toujours une porte de sortie, une issue, un moyen d’échapper à la réalité. Les poèmes avait cette capacité à apaiser son âme, c’est étrange comme quelques mots bien choisis, comme quelques émotions partagées arrivaient à la rendre sereine. Ses pas la portèrent jusqu’au jardin naturel et ce fut un banc sous un des chênes centenaires du parc qu’Ismène installa son refuge. Le vent soufflait, le soleil se faisait discret et les nuages de plus en plus menaçants. Ses joues devinrent rosées et sa chevelure voletait au fil de chaque brise violente sans qu’elle s’en aperçoive. Il y avait juste les mots, ces pages qui se tournent, ce regard qui passait de ligne en ligne, s’arrêtant sur quelques mots qui étaient murmurés.

La pluie se met à tomber de plus en plus fort, son regard parfois se lève, admire ce temps de printemps et retombe sur ses lignes. Cela faisait bien une heure qu’elle était là, à lire, se souciant de rien d’autre que ses poèmes. Quelques branches qui craquent sous le poids d’une présence. Elle est là sous la pluie, elle s’arrête. Le livre se referme. Sa cage thoracique se resserre, sa bouche reste entrouverte face à ce fantôme aux cheveux blonds qu’elle essaye tellement de fuir depuis son retour à Beauxbâtons. Durant quelques instants, un silence se fit entre les deux jeunes femmes. Juste le bruit de la pluie sur les feuilles, juste cet orage de printemps qui grondait, juste un éclair au loin, juste Micaëla et Ismène. Cela faisait si longtemps que cela n’était pas arrivé.

« J’imagine que nous ignorer encore, ajouterai du ridicule à la situation, non ? Ne reste pas sous la pluie, je m’en voudrai. »

Son regard ne se voulait ni corrosif, ni trop intrusif. Cela ne servait à rien de forcer avec Micaëla, c’était même la chose à ne pas faire, sauf si on voulait la voir se replier sur elle-même. C’était avec douceur et presque bienveillance qu’Ismène regardait son ancienne amie. Elles avaient toutes les deux changées, leurs vies avaient pris des chemins différents et désormais une distance semblait s’être installée. C’était déstabilisant d’être face à elle et ne pas savoir quoi dire, ni savoir par où commencer. Mais ce qui n’avait pas changé, c’est que la Grecque n’avait pas besoin de faire semblant avec l’Hébé, tout semblait simple, naturel, impossible de lui mentir, cela se verrait immédiatement.
Micaëla T. Delibes
Micaëla T. Delibes
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J'étudie à l'université, deal with it
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J'étudie à l'université, deal with it
You are frozen, when your heart is not open...
star : Mischa Barton
crédit : (c) ECK
date d'entrée : 12/04/2012
âge du personnage : 18 ans
épîtres postées : 910
gallions : 2751

♦ Nota Bene
: Mon frère et ma soeur... allez voir dans les familles des membres =)
: † Miss you mom...
: Potion d'aiguise-méninges | 2 fioles d'antidotes | Potion d'obscurité | Potion de sommeil | Potion de régénération forte des PV | 2 potions de régénération forte des PM | Lot de portoloins Quand le Nord se dévoile (1 mois)



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Message Posté Jeu 9 Jan - 18:13.
La solitude... C'était devenu tellement habituel, hein ? Tellement normal. Il me restait Rosa et même elle, je la sentais s'éloigner. Ce qu'elle cachait, ce qu'elle taisait, je l'ignorais parfaitement, je n'avais même aucune indication, pas le moindre petit indice sur ce que ça pouvait être. Pourtant, des signes, il devait bien y en avoir, ou surtout, ils devaient bien être parlant. Je voyais bien certaines choses, son mal-être, ses humeurs, mais je restais désespérément incapable d'en saisir le sens, et si toutefois je tentais de lui poser des questions, c'était pour me faire méchamment envoyer paître, ce qui n'arrangeait rien à ma solitude. Alors parfois, oui, souvent, même, je cédais à la lâcheté, feignait d'ignorer que quelque chose n'allait pas, pour garder encore un contact avec elle. Parce qu'avec qui d'autre, sinon ? Ca aurait été Flo, fut un temps, mais plus maintenant, plus depuis le début de l'année, depuis le Pinceau, depuis l'Elite. Je ne pouvais pas lui expliquer et il ne pouvait pas comprendre. J'étais pourtant la même, est-ce qu'il ne pouvait pas le voir ? Non, évidemment que non... Ca ne pouvait même pas être les autres membres de l'Elite, sans que je sache trop bien pourquoi. J'étais trop laxiste pourtant, pour ce que j'étais censée être, feignant de ne pas voir les manquements au règlement pour ne pas devoir endosser un rôle que j'exécrais. Sévir, pour une cause qui n'était pas la mienne, ça n'était tellement pas moi... Alors j'évitais les autres, et ils me le rendaient bien. N'être témoin de rien, c'était tout ce que je pouvais faire. Tenir mon rôle lorsque je n'avais d'autre choix que d'être en représentation, et me taire, toujours me taire.

L'envie de hurler me prenait pourtant souvent, alors que je n'en avais jamais jusque-là ressenti le besoin. Je pleurais, je peignais, je chantais, je jouais... mais les semaines se succédaient, identiques et trop lourdes pour mes frêles épaules. Les larmes roulaient encore parfois, mais elles n'expulsaient aucunement la douleur. Lorsque je m'enfermais dans l'Atelier, mes toiles restaient désespérément vierges. Chanter devenait une gageure, les mots ne semblaient plus vouloir passer mes lèvres, la mélodie restait coincée dans ma gorge... Et si même la musique ne me consolait plus, que pouvait-il rester ? Est-ce que les autres s'en rendaient compte, que dans les appartements de Marie-Antoinette, on n'entendait même plus le violon ? J'étais à peu près sûre que non.

Les cours de la matinée étaient passés comme dans un rêve, et ça n'avait plus rien à voir avec les dérèglements magiques qui avaient altéré mon don. Le déjeuner était servi, et parce qu'il le fallait, j'avais fait acte de présence à la table où je me devais de représenter mon rang. Juste le temps de faire bonne figure, bien que je n'ai guère avalé plus d'une bouchée de ce qu'on a pu nous servir... Sortir, même sous la pluie battante, même dans le vent cinglant. J'avais le sentiment d'étouffer, il me fallait de l'air, même si ça ne durait qu'un instant. Les larmes décident de se mêler à la pluie. Soit. Ca ne changera rien, mais soit. J'ai levé la tête vers le ciel, les mains dans mes poches, sous ma cape, caressant ma ratoune, que je ne quitte désormais presque plus, un sort réparant les dégâts que sa nature peut éventuellement faire. La douceur de sa fourrure m'apaise un peu, même si ça ne suffit pas.

D'ordinaire, j'aurais aimé la pluie, j'aurais voulu l'orage, même, et j'aurais regardé la nature, avec un certain émerveillement. La lumière grise des jours de pluie n'attire même pas mon regard, cependant, je ne vois plus les allées, ni les bâtiments de pierre blanche, je ne vois plus les jardins parmi lesquels j'avance, sans but, jusqu'à ce que mon regard accroche sa silhouette. Une présence que je n'aurais pas dû rencontrer, que même mes yeux absents ont décelée. Elle, c'est Ismène, et la reconnaître arrête mes déambulations. Une branche a craqué sous mon poids, elle a levé la tête. Et je reste immobile, mes prunelles rivées sur son visage. Je voudrais bien trouver les mots pour retrouver la complicité que nous avions, avant, bien avant tout ça, mais aucun ne franchit la barrière de mes lèvres et la pluie martèle le sol, les feuilles au-dessus d'elle, alourdit ma cape et ma chevelure. C'est elle qui brise finalement le silence et ses mots se répètent dans ma tête, en boucle.

« J’imagine que nous ignorer encore ajouterait du ridicule à la situation, non ? Ne reste pas sous la pluie, je m’en voudrais. »

Cette situation est ridicule, j'en conviens, mais je ne l'ai pas voulue. La distance physique nous a éloignées, et depuis ton retour, le gouffre est resté, béant, creusé davantage encore par l'Elite et la République. Je ne me fais aucune illusion quant à ce qu'elle en pense, si bien que la douceur dans sa voix et dans son regard m'étonnent, me bouleversent. Un instant, l'envie de fuir m'étreint. Je ne peux pas lui expliquer, et que lui dire, alors ? Mais je ne supporte plus cette solitude et c'est avec une lenteur étudiée que je parcours les derniers mètres qui nous séparent et viens prendre place sur ce banc. Son banc, sous ce chêne la protégeant de l'averse. A son opposé, cependant, laissant quelque distance entre nous, quand bien même j'ignore ce que je peux réellement craindre. Une main sort de mes poches, libère Brontë dont le museau semble humer l'air, les odeurs printanières autant que celle révélatrice de la présence de la grecque. Que lui dire, donc ? Je n'en ai pas la moindre idée au fond.

« Je suis désolée, je ne voulais pas te déranger pendant ta lecture, je ne savais pas que tu étais là... »

Pas que j'aie réellement souhaité qu'on s'évite à ce point, mais j'imagine bien que si tu es ici, maintenant, pendant l'orage qui arrive, c'est pour être loin des autres. On échange si tu veux, je te donne un peu de ma solitude, je voudrais juste, quelques instants, retrouver une présence auprès de moi.

« J'ai toujours aimé les orages et la pluie... »

Oh, j'ai déjà dû lui dire, déjà, il y a une éternité... dans une autre vie, presque. Alors pourquoi je le répète ? Aucune idée. Mes yeux clairs fixent les nuages, je n'ai pas le courage de croiser davantage son regard, trop peur de ce que je pourrai y lire. Qu'elle tolère ma présence, c'est déjà bien, non ? Je mentirai si je disais que ça me suffisait, mais puisque je ne peux pas être entièrement franche et tout révéler, je suppose qu'il me faudra m'en contenter.
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