VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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arthur & lexie ▬ Bad luck relies on absolutely perfect timing.
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
ϟ Aller à la page : 1, 2  Suivant
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Message Posté Sam 5 Oct - 12:54.
Bad luck relies on absolutely perfect timing.
You will always fall in love, and it will always be like having your throat cut, just that fast


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Arthur & Lexie
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Pruvé.
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Début du mois de mars.
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Le soir, vers 20 heures.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Il fait lourd et il pleut.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3.
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬ première intrigue.
ϟ chatiment divin exigible ▬  Non.
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Message Posté Sam 5 Oct - 13:21.


He took a step but then felt tired
he stumbled into faith and thought, god this is all there is.




J’étais incapable de me concentrer. Incapable d’avancer sans savoir. Incapable de focaliser mon attention sur ces dix copies qu’il me restait à corriger. Incapable de lire ce que ces branquignoles avaient écrit. Incapable de rédiger les lettres de recommandation qu’on m’avait demandées. Incapable de préparer le cours du lendemain. Incapable de faire quoi que ce soit sans penser à elle. Et c’était rageant, parce qu’elle appartenait à quelqu’un d’autre. Parce que ça faisait pas partie du plan. Elle faisait pas partie du plan. Parce que j’avais rien demandé. Parce que je comprenais plus ce qu’il m’arrivait. C’était pas censé se passer comme ça.  J’étais pas censé m’attacher. J’avais toujours réussi à résister auparavant.  Et maintenant, j’étais faible, parce que je dépendais de quelqu’un d’autre. Parce que ça faisait physiquement mal de ne pas la voir assise dans les rangs des étudiants. De ne pas entendre ses blagues à la con. J’étais censé être plus fort que ça. J’étais censé avoir accepté mon sort. Mourir seul, avec le courage dont j’avais toujours fait preuve. Mais j’avais peur quand elle n’était pas là. J’avais peur d’être seul. Putain de Lexie. Putain de sentiments. Parfois, j’aurais aimé ne plus jamais ressentir quoi que ce soit, ça aurait rendu ma mort plus facile. Parce que tout ce que j’avais accepté se transformait inévitablement en tragédie. Tout ce que j’avais cru comprendre, je le regrettai déjà. Tout ce que j’avais dit n’avait plus aucun sens. Lorsque j’ai eu le courage de relever les yeux vers l’horloge de mon bureau, j’ai vu qu’il était tard. J’ai décidé de partir.

Dehors, il pleuvait, et j’avais pas de manteau. Tout ce que j’avais, c’était de putain de vélo qui peinait à tenir debout. J’habitais pas loin de l’université. Lexie non plus. Il fallait que j’arrête de penser à elle. Il fallait que j’arrête de réagir comme un gamin qui voulait ce qu’il ne pouvait pas avoir. Il fallait que tout ça cesse. C’était une nécessité. Je laissais déjà une maladie me tuer. J’avais pas besoin qu’une fille en fasse autant. J’ai emprunté les chemins et les routes. J’ai laissé la pluie couler. Je ressentais plus le froid depuis longtemps déjà. Peut-être que la brise qui m’affrontait était glacée. Aucun moyen de le savoir. Et ça n’avait pas d’importance. Quand je suis passé devant chez elle, j’ai vu que les lumières étaient allumées. Ca faisait trois jours qu’elle n’était pas venue en cours. Et surtout, qu’elle n’était pas venue chez moi. Pourtant, il n’était pas rare que je la trouve à fouiner dans mon salon quand je rentrais le soir. Il n’était pas rare non plus qu’elle s’éternise dans mon bureau à me raconter sa vie pendant que j’essayais tant bien que mal de corriger les copies de mes étudiants. Je comprenais pas pourquoi le silence que j’étais venu chercher devenait insupportable. Je comprenais pas comment il était possible d’entrer dans la vie de quelqu’un aussi facilement et de tout foutre en l’air. J’avais plus aucune certitude. C’est pour ça que je me suis arrêté. Ma fierté me l’avait interdit jusque là. Moi qui n’était pas habituellement du genre à m’intéresser aux autres, je m’étais inquiété à la minute où j’avais compris qu’elle ne viendrait pas en cours. Pourtant, sa voiture était restée garée devant chez elle. Les lumières s’allumaient et s’éteignaient. J’avais simplement conclu qu’elle était malade et que, de toute façon, j’avais pas besoin d’elle. Les hommes détestent avoir tort. Et en ce moment, je la détestais pour ça. Pour me prouver encore et encore que c’était elle qui avait raison. Et que mon putain d’orgueil ne pouvait plus rien face à tout le reste. J’ai calé mon vélo contre la barrière. J’ai ouvert le portique, j’ai marché un peu plus vite. J’étais déjà trempé. J’ai frappé à sa porte, un peu trop fort. Pas tellement sûr de ce que j’allais lui dire, de toute façon.

«  Lexie ! It’s me, Arthur. Open the goddamn door. »

Puis j’ai levé les yeux au ciel, connaissant son habituelle manie à tout rendre particulièrement difficile.

«   Please. »

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Message Posté Sam 5 Oct - 15:04.



« Cause it was all you wanted, and all I needed, but all I gave up, now. »

Il y a des millions de choses que l'on continue à perdre. Des mots qu'on n'arrive pas à prononcer. Des masques que l'on ne parvient pas à porter. Je me cachais derrière des monstres. Derrière des sourires qui n'étaient pas réels. Je me cachais derrière la peur parce que je refusais de m'avouer la vérité. J'étais terrifiée, et c'était plus simple de mentir. Plus simple de devenir cette fille-là, celle qui n'avait pas peur. Celle qui était courageuse, et qui ne souffrait pas. C'était plus simple de se battre contre ses propres démons que de se battre aux côtés de quelqu'un qui risquait tout. J'avais peur de me retrouver à la place de la victime, même si je l'étais déjà, alors je prétendais que je n'étais pas vraiment cette fille. Je prétendais que je pouvais partir. Que je pouvais me battre. Mais c'était un nouveau mensonge, une nouvelle histoire que je ne pouvais pas écouter. Je me mentais à moi même, comme si c'était la seule possibilité. Je courrais après des minutes que je ne parvenais pas à rattraper. Je disparaissais derrière un flot de difficulté. Derrière des visages que je ne parvenais pas à oublier. Je me battais pour devenir quelqu'un d'autre mais c'était impossible. J'étais devenu le masque. Je n'arrivais plus à le retirer de mon visage, sans m'arracher la peau. J'avais trop prétendu. Et c'était tout ce qui me torturait.

J'étais en train de tout perdre. J'étais en train de souffrir parce que je n'avais plus aucune solution. Il hurlait. Il frappait toujours trop fort. Il laissait des bleus trop visibles. Et depuis les quelques jours où il était revenu, il me trouvait trop heureuse, comme si je lui cachais quelque chose d'autre. Alors il voulait savoir. Il voulait détruire tout ce qui restait. Il a frappé trop fort, et la douleur ne partait pas. J'ai décidé de rester là jusqu'à ce que les cicatrices disparaissent. Comme si ça allait tout arranger, miraculeusement. Comme si c'était la seule chose logique à faire. J'étais dans la salle de bain. Je laissais les larmes couler pour oublier que c'était vrai. Comme si je vivais dans un cauchemar. J'avais probablement quelques côtes en mauvais état. Je m'étais réfugiée dans la salle de bain en attendant qu'il s'endorme. Je me mentais à moi-même, en refusant de voir le miroir. Parce que c'était le seul moyen de tenir. Le seul moyen d'oublier. Puis j'ai entendu des coups frappés à la porte. J'ai rapidement essayé de cacher le fait que mes yeux étaient rouges. J'ai détaché mes cheveux pour cacher la petite cicatrice sur le côté de ma joue. En espérant que ça marcherait. Je me suis approchée de la porte rapidement, en entendant Adam se lever plus loin. « Lexie ! It’s me, Arthur. Open the goddamn door. » J'ai fermé les yeux. Je devais ouvrir avant d'empirer les choses. « Please. » J'ai pris une grande inspiration. J'ai souri. Comme si c'était vrai. Et j'ai ouvert la porte. « Arthur, hey. » J'ai été surprise par la température à l'extérieur, alors j'ai croisé mes bras. J'ai entendu de la vaisselle se briser sur le sol. J'ai regardé derrière moi, avec un air terrifié, et je me suis à nouveau retournée vers lui, un sourire aux lèvres. Encore des mensonges. Mais je n'avais pas le droit de lui faire subir ça. « I'm sorry, you... You can't stay, for now. I'll come and see you tomorrow, I... » J'hésitais trop. Ma voix tremblait. Il avait deviné le mensonge. Et je savais que je n'avais pas le choix. Je devais essayer de l'empêcher d'entrer. Je devais l'empêcher d'assister au désastre. « I'm cooking dinner and... » J'ai entendu une voix approcher au loin. Celle d'Adam. Il était dans la cuisine. « Lexie ? » Je me suis retourner pour que ma voix porte jusqu'à l'autre pièce. « A friend just stop by to see how I was doing, since I've been sick, and all. » J'ai regardé Arthur. Puis j'ai mis ma main sur la porte, pour commencer à la fermer. « I have to go. I... Goodbye. »
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Message Posté Sam 5 Oct - 15:46.


I was told before to be not afraid Soon my fears will emerge
So I went on my feet And they came up real quick And they left me for dead And I never did forget




« Arthur, hey. »


J’ai vu son visage, et, sans avoir la moindre idée du pourquoi du comment, j’étais rassuré. C’était complètement fou, c’était complètement con. Et il fallait que ça s’arrête. Je pouvais pas passer les derniers mois de ma vie dans cet état là. Je pouvais pas passer mes derniers moments à attendre que quelque chose se passe. C’était pas comme ça que j’étais censé vivre. C’était pas comme ça que j’étais censé mourir. Je ne savais plus ce que je voulais. Je ne savais plus ce dont j’avais besoin. Je ne savais plus quel code je devais respecter, quel plan était le meilleur. Pour la première fois de ma vie, j’étais comme les autres. J’étais perdu. J’étais démuni. Demandez-moi comment devenir médicomage, et je pourrais tout vous expliquer de A à Z. Demandez-moi comment gérer le reste, c’est pas mon domaine. Je ne suis bon qu’à une seule et unique chose, sauver les autres. Trouver les diagnostics, les remèdes, les cures. Déceler les maladies, les combattre, les arrêter. Avouer mes sentiments à quelqu’un, tomber amoureux, souffrir à cause de ça, c’est pas mon truc. C’est pas ce que je fais. Et pourtant. J’ai entendu le bruit de quelque chose qui se brisait sur le sol. Lexie s’est aussitôt retournée, en sursautant. Mais dès qu’elle était face à moi, elle arborait ce sourire sans faille dont elle avait le secret. Something’s off.


«  I'm sorry, you... You can't stay, for now. I'll come and see you tomorrow, I... »


J’ai froncé les sourcils. C’était pas son comportement habituel. Elle était plutôt du genre à se moquer de ma façon de m’habiller. A s’éterniser encore et encore sur des détails dont tout le monde se fout. Sa voix tremblait. Elle n’arrivait pas à finir ses phrases. Elle avait peur. Mais de quoi ? J’ai ouvert la bouche pour répondre, mais elle m’a devancé.


«  I'm cooking dinner and... »


Quelque chose clochait. Comme d’habitude, avec elle, j’arrivais pas à savoir ce que c’était. Alors j’ai essayé de deviner. J’ai regardé son visage. Ses cheveux détachés qui en cachaient la moitié. J’ai essayé de déceler la vérité dans ses mouvements furtifs, son agitation. J’ai regardé derrière elle.


«   Lexie ? »


Une voix masculine. Son fiancé. J’aurais dû m’en douter. J’ai baissé les yeux. J’étais un peu vexé qu’elle ne me dise pas la vérité. Alors j’ai utilisé ma fierté comme un bouclier. J’ai fait comme si rien de tout ça ne m’affectait, parce que c’était pas censé m’affecter. C’était censé m’indifférer au plus haut point. Elle était censé m’indifférer. Mais elle s’était juste contentée de tout compliquer.


«  A friend just stop by to see how I was doing, since I've been sick, and all. »


Un ami, c’était tout ce que j’étais. Un simple ami. Un ami qu’on renvoie chez lui parce qu’il est de trop. Un ami malade qui ne durera pas de toute façon, alors à quoi bon ? Je me suis contenté de sourire en la regardant. Et il y avait tant de choses que j’aurais aimé être capable de lui dire. On dit qu’on doit vivre sans regret, et un homme mourant devrait pouvoir le faire avec beaucoup plus de facilité. Sauf qu’avec elle, j’étais pas un mourant, j’étais juste un homme. Un homme qui se laissait vaincre par la moindre petite fatalité.


«  I have to go. I... Goodbye. »


Par réflexe, j’ai retenu sa main. J’ai posé la mienne sur son poignet, pour l’empêcher de fermer la porte.

«  No, don’t bother visiting,  I just came to see if… »


I'm dying too. C’est là que j’ai vu les bleus. C’est là que toutes les pièces de ce putain de puzzle se sont rassemblées. Que ses mots ont pris du sens. Humanity, I guess.  J’ai continué à laisser ma main glisser contre son bras pour relever le tissu et dévoiler l’étendue des dégats. You can’t stay. Le fiancé. Le sourire faux. Les yeux rougis. La voix tremblante. Les hésitations. Les excuses qui ne tenaient pas debout. La peur portée à bout de lèvres. L’insistance à me chasser. La rapidité dans les gestes. Les bleus sur son bras. Les bleus sur son corps. Son regard effrayé. C’était là, juste sous mon nez, et j’avais rien vu du tout. J’avais jamais compris le moindre de ses mots. La moindre de ses histoires. Le moindre de ses gestes. Et aujourd’hui, tout avait trop de sens. Aujourd’hui, tout avait tellement de sens que j’enrageais. La vérité ne tue pas. Elle blesse. Elle vous écorche, elle déchire votre peau pour y laisser entrer la colère. J’ai relevé les yeux vers elle.


« … You were ok. What the hell happened to you ?   »


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Message Posté Sam 5 Oct - 18:29.



« Climb is all we know. »

Les choses ne se passent jamais comme on l'attend. On est détruit par le destin. On est détruit par les mots qu'on a pas su dire. Par les phrases qui sont restées à tout jamais coincées dans notre gorge. On est détruit par l'adversité. Par la douleur de l'instant. On est détruit par la haine et par la force de tout ce qu'on ne pourra jamais contrôler. On est détruit par la joie. Par l'espoir. On est détruit par ce qu'on ne sait pas faire, parce que ce qu'on oublie de mentionner. On se transforme en personnes cruelles. On se transforme en monstres. On a plus la foi de continuer alors on dépasse tout ce qu'on aurait pu garder. On oublie, et on continue à mentir. On invente des vies qui semblent meilleures. On regarde ce qui brûle le sol, on observe le moyen de s'en sortir, et on découvre qu'il n'y en a jamais eu. Que le seul cauchemar qui nous obsède, est celui de nos propres erreurs, celui qui nous hante chaque nuit sans que l'on puisse s'en sortir. On se découvre dans la mort, tout autant que l'on se comprend dans la vie. On est perdus dans tout ce qu'on ne maîtrise pas, tout ce qui n'existe déjà plus. On est torturés par la vie parce qu'elle nous montre à tous qu'il est impossible de changer pour devenir quelqu'un d'autre. On se ment à nous même, et on prétend être des personnes que l'on ne pourra jamais devenir. Nous sommes des bourreaux, destinés à tout oublier. Destinés à réduire en miette tout ce qui a pu compter auparavant.

« No, don’t bother visiting, I just came to see if… » J'ai senti la panique augmenter. J'ai senti sa main sur mon poignet. J'ai vu les bleus se révéler, comme si c'était un nouveau cauchemar. Parce que l'erreur était faite. Parce que cette fois, je ne pourrais pas revenir en arrière. Parce que la seule possibilité que j'avais, c'était de dissimuler tout ce que je ne pouvais pas comprendre. C'était ridicule, et trop dur à imaginer. C'était un cauchemar que je ne pouvais plus vivre, et pourtant je continuais à essayer de saisir ce qui allait nous arriver. Ce qui continuait de nous torturer. Ce qui continuait de nous empêcher de devenir ce que nous devrions être. « … You were ok. What the hell happened to you ? » J'ai déglutis. J'ai pris une longue inspiration. Je voulais qu'il parte et qu'il oublie ce qu'il avait vu. Je voulais inventer un mensonge assez convainquant pour ne pas me retrouver dans cette situation, parce que ce n'était jamais censé arriver. J'étais censée porter un masque mieux que lui. J'étais censée devenir cette personne qu'il ne savait pas être. J'étais censée réussir à oublier tout ce qui se passait ici pour lui montrer une illusion parfaite en laquelle il ne pourrait que croire. Et c'était ça, l'erreur. J'ai échoué à partir de la première seconde. Dès les premiers instants. J'ai échoué, parce que c'était la chose la plus idiote à faire. Celle qui allait nous détruire. Et qui allait continuer à nous détruire.

J'ai retiré ma main rapidement. Comme si je venais de me brûler. Comme si j'avais besoin d'améliorer la mise en scène que je venais d'orchestrer. Je mentais et il ne me croyait déjà plus. Mais peut-être que je pouvais avoir la force de créer quelque chose de plus fort. De plus crédible. Quelque chose qui l'empêcherait de revenir. « Oh yeah, I'm perfectly fine, it's... I fell off the stairs, it's stupid, I think I tried to get up too fast after my fever, you know ? I just bruised myself everywhere. » Un nouveau sourire, parce que cétait comme ça que tout semblait logique avec lui. Comme ça que j'éludais chaque question. Chaque problème. Comme ça que je réussissais à lui faire croire en ce masque qui n'a jamais été aussi resplendissant. J'ai senti Adam arriver derrière moi, puis serrer mon bras avec sa main. Peut être un peu trop fort. Beaucoup trop fort. « Hey man. Got a problem ? » J'ai baissé le regard. J'ai fermé les yeux. J'ai essayé d'empêcher les images de défiler. Je voulais tout arrêter. « I think you should listen to her and go, now. » Il a commencé à me forcer à reculer, tout en fermant la porte. « I'll see you around. » Et je savais qu'il y avait une possibilité pour que cette promesse devienne impossible à tenir.
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Message Posté Sam 5 Oct - 19:03.


had I known how to save a life
step one you say we need to talk




« Oh yeah, I'm perfectly fine, it's... I fell off the stairs, it's stupid, I think I tried to get up too fast after my fever, you know ? I just bruised myself everywhere. »

Je savais pas ce qui m’énervait le plus. Qu’elle me mente, ou qu’elle trouve le mensonge le plus stupide de toute l’histoire du mensonge. J’allais rétorquer, mais son fiancé ne m’en laissa pas le temps. J’ai vu sa main enserrer son bras. J’ai vu le rictus sur le visage de Lexie. Ce salaud la torturait. Ma mâchoire s’est contractée. Je l’ai regardé droit dans les yeux. Cette histoire allait mal se finir, parce que j’avais pas l’intention de partir.

«  Hey man. Got a problem ? »

Je me suis tourné vers Lexie, elle fermait les yeux. Ca me rendait malade de la voir comme ça. De la voir prise en otage dans ce mariage qui n’avait rien d’heureux. De voir son sourire, ce dernier échappatoire, la seule chose qu’elle ne le laissait pas lui voler. Je me suis demandé comment quelqu’un pouvait vouloir lui faire du mal. Je me suis demandé comment tout ça avait commencé. Je me suis demandé depuis combien de temps elle supportait ce connard. Mais j’avais pas envie de savoir. Parce que chacune de ces questions n’amenait que de la colère. Le genre de colère qui vous ferait faire n’importe quoi.

«  I think you should listen to her and go, now. »

D’un coup, j’ai rabattu mon regard sur lui. Je savais pas où était ma place. Je savais pas ce que je devais faire. Je savais pas comment je devais le faire. Tout ce que je savais, c’était que je pouvais pas la laisser entre les mains de ce monstre. Tout ce que je savais, c’était que ma vie n’avait plus de sens, mais la sienne valait le coup. Elle méritait mieux que ça. Elle méritait qu’on la délivre de cette situation. Elle méritait de vivre.

«  I'll see you around. »

C’est là que j’ai compris. Certaines choses méritent qu’on se batte pour les obtenir. Et j’ai jamais cru aux élans d’héroïsme. J’ai toujours trouvé le bien particulièrement hypocrite. Personne n’agit de manière désintéressée. Il y a toujours un motif, une raison inavouable. Spiderman ? Tout ce qu’il a fait, c’était pour les beaux yeux de Mary-Jane. Tony Stark ? Je pense que j’ai pas besoin d’expliquer. Green Lantern voulait juste un peu d’attention. Ces héros qu’on vénère et qu’on adule ne sont rien d’autre que des hommes. Des hommes égoïstes qui font tout pour obtenir ce qu’ils veulent. Et en ce moment, c’était peut-être ce que je faisais. En ce moment, peut-être que je me battais pour elle. Peut-être que je me battais pour moi. J’ai perdu la trace des raisons pour lesquelles j’agissais. Tout ce que je savais, c’était  que j’avais plus le choix. J’ai mis mon pied devant la porte pour l’empêcher de la fermer complètement.

«  Or what ? You’ll hit me too ?   »

J’ai ouvert la porte un peu plus grand pour rentrer dans leur maison. A ce moment précis, j’avais pas grand-chose à faire de la réaction de Lexie. J’avais pas grand-chose à faire de son amour pour ce connard, ni de l’histoire qu’elle partageait avec lui. En ce moment, j’avais tout simplement envie de foutre mon poing dans sa gueule de roastbeef.

«  Let her go. »

Un ton froid, impassible. Et le visage qui allait avec. Plus je regardais sa main contre son bras, plus j’avais envie de le frapper. Et mes poings se refermaient tous seuls. Et mon ton se haussait sans que j’ai besoin de faire quoi que ce soit. Je supportais pas ce que je voyais. Alors je devais l’anéantir.

« Hey, asshole, let her go or this won’t end quietly.   »



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Message Posté Sam 5 Oct - 21:28.



« But If you loved me, why'd you leave me ? »

La peur était un élément étrange. Un sentiment que l'on est incapables de contrôler. C'est quelque chose de si mystérieux, de si étrange, qu'on ne le connaît pas totalement. C'est quelque chose qu'on essaye d'oublier, un sentiment qui s'écrase le long des minutes. J'étais terrifiée et je n'avais pas le droit de l'entraîner là dedans. Parce que j'avais si peur, que je me demandais s'il ne risquait pas lui aussi de finir en sang sur le sol. C'était la seule chose que je voulais empêcher. La seule que je voulais protéger de tout ce qui pouvait la détruire. Parce qu'il ne méritait pas cette souffrance là. Il méritait de s'en sortir. Il méritait de découvrir tout ce qui n'allait pas le tuer. Je voulais qu'il sache que je n'avais jamais voulu qu'on en arrive là. Et c'était cruel de devoir le forcer à abandonner. Alors qu'il venait de comprendre dans quoi il s'était lancé. Adam avait un peu bu. Mais pas assez pour que ça ralentisse ses mouvements. Ou que ça obscurcisse son esprit. Il savait ce qu'il faisait, comme à chaque fois. Et c'est fou de se dire que le bonheur a pu tourner à ça, en l'espace de quelques années. Que j'ai réussi, pendant tout ce temps, à maintenir les sourires comme s'ils avaient un sens. Une valeur. Que j'avais réussi à affronter tous les démons comme si c'était la seule chose qui me restait à faire. Je voulais qu'il parte mais il ne le ferait pas. Je l'ai vu quand il a repoussé la porte. Quand il est entré. Quand il a serré ses poings. C'était de ma faute parce que je l'avais forcé à voir ce qu'il n'aurait jamais dû connaître. Parce qu'il aurait pu rester là où il était. Parce qu'il aurait pu ne jamais savoir ce qui se passait dans la maison juste à côté. « Or what ? You’ll hit me too ? » Je me pinçais les lèvres. Je regardais ailleurs. Je voulais trouver les bons mots pour le faire partir mais c'était trop tard, une fois de plus. Et tout ce que je pouvais faire, c'était me trouver des excuses pour tout ce que je n'ai pas su retarder. « Let her go. » Il a serré sa main un peu plus fort. J'ai grimacé, parce que j'avais déjà des bleus. J'aurai voulu ne rien faire. J'aurai voulu empêcher mes yeux de se remplir de larmes, mais j'étais pas assez courageuse pour ça. Non, parce que j'étais la lâche dans l'histoire. J'étais celle qui n'affrontait pas les choses, mais qui les fuyait. « Hey, asshole, let her go or this won’t end quietly. »

Adam a retourné son visage vers moi, et il m'a adressé la parole. « You had to open your mouth, huh ? You had to go and cry to someone. » J'ai fermé les yeux. J'ai voulu sourire à Arthur. J'ai voulu trouver une solution. J'étais désespérée parce que tout ce que j'avais construit s'écroulait. Parce que je ne pouvais même plus me cacher la vérité à moi même. Je devais l'affronter, jusqu'à la fin. Parce que c'était la seule chose à faire. La seule qui avait une valeur. La seule qui pouvait me sauver. « I didn't... » Ma voix s'est brisée, et il m'a coupée. En haussant le ton. « I don't wanna hear your lame excuses. » Je comptais en silence. Je murmurais. J'essayais de me dire que si j'arrivais à me concentrer sur les chiffres, ça irait. Je pourrais oublier la situation. Je pourrais oublier les larmes qui brûlaient mes joues. La douleur qui transcendait mes côtes. « Do you think you have the right to tell me what to do ? You're gonna leave now, and go back in your house. Cause we have something to talk about. » Il était menaçant. Et dangereux. C'est pour ça qu'il devait partir. Parce que j'étais terrifiée à l'idée de le perdre. Il s'est approché de lui, en lâchant un peu son emprise. « You don't want to get involved in that, man. » Je les regardais, en espérant que ça ne dégénère pas. En espérant qu'il abandonnerait. C'était ce qu'une personne avec tous ses sens ferait. C'était la suite logique. « So now, Go. Away. And if you talk about that to anyone, I'll kill you. » J'ai regardé Arthur. Et je sais qu'il m'a vu. Alors j'ai murmuré, en espérant qu'il lise les mots sur mes lèvres. « Go, it'll be fine. » Même si ça n'ira plus jamais bien.
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Message Posté Sam 5 Oct - 22:30.


I wish that I had known since the minute we met
the umpayable debt that I owed you




« You had to open your mouth, huh ? You had to go and cry to someone. »

On fait de grands discours sur la beauté de la nature humaine. Sur la supériorité de notre race. On s’invente une humanité belle et grande. On s’invente des qualités qu’on n’a jamais possédées. On invente des concepts qui n’existent pas, et on se tue à essayer de les appliquer. On crée un Dieu et on espère qu’il nous regarde. On espère qu’un jour, il nous rendra tout ce qu’on lui a donné. Mais peut-être que les prières ne sont que des échos dans le vide. Peut-être que les souhaits ne tombent que dans des puits sans fond. Peut-être que la rédemption n’est qu’un miroir dans lequel on ne pourra jamais se regarder. Peut-être qu’il n’y a pas de solution. Pas de grand projet. Pas de jugement. Pas de justice. Peut-être que les croyances reposent sur du vide. Que personne ne nous regarde nous entretuer. Que le sang coule en vain depuis des milliers d’années. Parce qu’il est dur de croire que les enfants qui ont monté la tour de Babel finissent par se dévorer pour des histoires sans fin. Il est dur de croire qu’on est plus nombreux à croupir sous terre qu’à respirer ici. Mais parfois, il y a de la beauté dans la colère. Il y a de la grâce dans le chaos. Parce que parfois, il faut détruire tout ce qui a été construit pour se rendre compte qu’on peut tout faire différemment. J’avais envie de le tuer. C’était aussi simple que ça. Chacun de mes gestes était consumé par la haine. Chacun de mes regards transpirait la colère. Et j’étais pas le genre de gars qui croyait dans ces idéaux stupides. J’étais pas le genre de gars qui se battait pour que justice soit faite. J’avais renoncé à la justice quand j’avais compris qu’elle n’existait pas. Et que chaque homme se faisait justice à soi-même. Un homme a dit un jour que, lorsqu’on se lançait sur la route de la vengeance, il fallait creuser deux tombes. Et peut-être que je coulerai avec lui. Peut-être que ma victoire serait aussi ma plus grande défaite. Peut-être que je me perdrai en route. Mais je pouvais pas la laisser comme ça. Je ne supportais déjà plus de le voir la toucher. Ca me rendait malade. Ca me rendait fou.

« I didn't... »

Sa voix me tuait. Ca me brisait d’entendre ses supplications silencieuses. Il fallait que je fasse quelque chose.

«  I don't wanna hear your lame excuses. »

J’ai secoué la tête en le fusillant du regard. J’arrivais pas à comprendre comment c’était possible d’être aussi con. J’aurais aimé savoir quoi faire. J’aurais aimé connaître la procédure sur le bout des doigts. J’aurais aimé qu’il existe un manuel, un code, quelque chose. Mais c’était un choix que je devais faire. Un choix avec lequel je devrais vivre. Et mourir.

«  Do you think you have the right to tell me what to do ? You're gonna leave now, and go back in your house. Cause we have something to talk about. »

J’ai regardé Lexie, puis j’ai immédiatement détourné les yeux. J’avais pas envie d’imaginer ce qu’il se passerait si je partais. J’avais pas envie d’imaginer ce qu’il s’était passé juste avant que j’arrive. Ca me tuait. Littéralement. Ca me tuait. Plus il s’approchait, plus j’avais envie de le massacrer. Plus je le regardais, plus je voyais le monstre se dessiner. Et j’écoutais même plus ce qu’il disait, parce que tout ce que j’avais en tête, c’était de l’assomer.

«  So now, Go. Away. And if you talk about that to anyone, I'll kill you. »

J’ai lu la résignation sur le visage de Lexie.

« Go, it'll be fine. »

Et c’était plus que ce que je pouvais supporter. Alors, juste comme ça, mon poing a éclaté contre sa mâchoire. Il a lâché son bras. Il a reculé. J’ai avancé. Et j’ai recommencé. Je l’ai frappé là où je savais que ça ferait mal. Dans l’abdomen. Près du cœur. Dans la gorge. Je l’ai frappé. Et j’ai continué. J’ai laissé la haine dicter chacune de mes actions. Et j’avais pas envie de comprendre pourquoi je le faisais. J’avais pas envie de m’avouer pourquoi je continuais de me tenir debout, face à lui, à prendre des coups à mon tour, puis à recommencer. J’avais pas envie de trouver des raisons que je connaissais déjà. Alors j’ai tout foutu en l’air. J’ai fait valser mes poings, j’ai donné des coups, j’ai poussé, je suis tombé, je me suis relevé. Puis on est arrivé dehors. Il pleuvait des cordes. Il se tenait là, en face de moi. J’ai repris mon souffle.

« I told you to let her go.   »

Je l’ai poussé en arrière.

« I’m not scared of you, you branquignole !  »

Son poing a atterri a explosé contre mon estomac. Plié en deux, incapable de respirer, je suis tombé à genoux contre le pavé. Et j’ai vu Lexie, au loin. Et j’avais pas le droit d’arrêter là. J’avais pas le droit de perdre cette guerre. J’avais pas le droit de la laisser crever avec lui. J’avais pas le droit d’échouer. Un coup dans mon visage, mais j’ai rassemblé mes forces et je me suis relevé. J’avais la tête qui tournait. J’étais complètement sonné. Un bourdonnement dans mes oreilles. Un sifflement trop aigu. Ca n’a pas empêché mon regard d’être déterminé. Ca n’a pas empêché mes gestes d’être précis. Et ma voix d’être claire et nette quand elle a énoncé la sentence.

« So now, let me tell you what’s going to happen, you dickhead. You’re going to leave, and you’re going to do it now. You will never come back near her again or I will fucking kill you, you piece of shit.   »



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Message Posté Sam 5 Oct - 23:37.



« I've become so numb, I can't feel you there. »

Les circonstances changent. Les choses s'accélèrent. On devient ceux que l'on n'aurait jamais pu penser. On devient les monstres qui se cachent entre les étoiles. On devient les mélodies qui s'écrasent le long des gouttes de pluie. On devient les visages lointain dont on se rappelle dans nos rêves. On essaye de se dire que c'est assez, on essaye de se dire que c'est suffisant, parce que la haine est trop difficile. Parce que la haine est une chose que l'on ne contrôle pas. On passe son temps à la détruire, on passe son temps à la réduire à néant, mais elle revient toujours de plus belle, pour nous rappeler tout ce qu'on ne peut pas avoir. On se dit que si l'on prie assez fort, on pourra rattraper nos erreurs. On se dit que si l'on se met à genoux pour rattraper tout ce qui n'est plus là, on finira par s'en sortir. On se dit que si on hurle à tue tête, tout sera possible. Mais ce ne sont que des croyances. Des histoires que l'on raconte pour se rassurer avant de nous endormir. On se berce d'illusions comme si c'était la chose logique à faire. On laisse le mensonge s'installer comme s'il méritait d'appartenir au monde. On laisse les miracles s'évaporer et disparaître. Glisser entre nos doigts, comme une brise d'été que l'on ne peut pas retrouver. Cet instant précis où on a pensé que s'en sortir marcherait. Que devenir quelqu'un d'autre serait une solution. Je voyais la douleur s'installer dans la pièce. J'ai vu Arthur le pousser contre le mur. J'ai vu les coups pleuvoir, et j'étais incapable de rattraper tout ce qui venait de se passer. J'étais incapable de sauver ce qui n'était plus là. J'étais torturée par ces images-là. Celles qui me détruisaient. Il pleuvait dehors. Il pleuvait bien trop fort. Mais je les ai suivi, paniquée. Incapable de dire ou de faire quoi que ce soit. C'était trop difficile. « I told you to let her go. » Je n'étais pas habituée à ce que l'on se batte pour moi. C'était une notion étrangère. Une histoire que je n'avais jamais encore imaginé. Des excuses que je ne pouvais pas formuler. « I’m not scared of you, you branquignole ! » Adam s'est défendu. Il l'a frappé, comme il en avait l'habitude. Il l'a utilisé les mêmes coups que j'avais reçu tant de fois. Et j'aurai voulu l'en empêcher. « So now, let me tell you what’s going to happen, you dickhead. You’re going to leave, and you’re going to do it now. You will never come back near her again or I will fucking kill you, you piece of shit. »

Adam lui a redonné un coup, qui l'a repoussé en arrière avant de reculer plusieurs mètres plus loin. « Oh, really ? I don't think so, man. I don't have to listen to you. » Je l'avais contourné, pour me précipiter vers Arthur. Je me suis agenouillée, et j'ai essayé de l'aider. Puis j'ai vu Adam s'avancer vers moi. J'ai essayé de faire quelque chose mais j'étais incapable de bouger. Incapable de voir ma fin se dessiner au loin. Parce qu'il y avait plus que de la colère dans ses yeux. Il y avait de la fureur. Le besoin de tout détruire. Le besoin d'écraser ce qui s'opposait à lui. « You did this. I knew I couldn't trust you. You fucked him, didn't you ? You lied to me ! » Il hurlait. Et il avançait de plus en plus vite vers moi. « I didn't do anything, don't hurt him. » C'était de nouvelles excuses qui ne fonctionnaient déjà plus. Des excuses auxquelles je ne croyais déjà plus. Des excuses qui ne l'empêcheraient pas de tomber de haut. Il était en sang. Il était fatigué. L'alcool commençait à s'infiltrer dans ses veines comme un poison, ralentissant ses gestes. J'avais peur de découvrir tout ce qui allait se passer. J'avais quand même peur de voir la fin de l'histoire. Peur de découvrir que le bien ne gagne pas à chaque fois. Que parfois, il est tout simplement impossible de se défendre contre quelque chose qui n'a plus aucune force. Quelque chose qui n'a jamais eu le courage de détruire ce qui le menaçait. J'étais terrifiée mais je me battais en silence contre une respiration effrénée. J'ai regardé Arthur, derrière lui. J'ai prié pour qu'il se relève. J'ai prié pour que la bataille s'achève enfin. Que le cauchemar se termine. J'ai prié pour qu'Adam disparaisse. J'ai prié pour qu'il retourne là d'où il venait. Un monde de sang. De lutte, et de malheur. Un monde auquel je ne voulais plus appartenir, parce qu'il me terrifiait. Parce que ce n'était plus assez. C'était devenu un purgatoire. Une punition pour avoir fait les mauvais choix, à chaque fois. « You'll pay for that. » J'ai cru que ça serait le coup de trop. Le coup qui allait détruire tout ce que j'avais construit. Un mensonge parfait. Le coup qui me ferait tomber à terre, sans dignité. Sauf que je n'ai jamais senti la violence de son poing.
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Message Posté Dim 6 Oct - 0:16.


baby you need to leave
because i'm getting drunk on your noble needs




« Oh, really ? I don't think so, man. I don't have to listen to you. »


Il m’avait poussé en arrière, et j’avais perdu l’équilibre. Mon bras a heurté le sol avec une telle violence que j’ai laissé échapper un cri. J’avais mal, de cette douleur fulgurante qui vous immobilise. J’avais mal et j’étais en colère parce que j’arrivais plus à bouger, et parce que je la voyais se jeter dans la gueule du loup. Je détestais ça, ce sentiment d’impuissance qui se répandait en même temps que la douleur. Et je l’ai vu s’approcher d’elle. Et j’ai ressenti tout ce que j’aurais jamais cru ressentir. Ce besoin impérieux de protéger quelqu’un d’autre que moi. Ce besoin de sacrifier tout ce que j’avais pour une personne. Pas parce que j’étais son médicomage, pas parce que j’avais signé un contrat, mais parce que c’était ce que je voulais. Et je le voulais tellement que ça me tuait.


« You did this. I knew I couldn't trust you. You fucked him, didn't you ? You lied to me ! »

Il avançait aussi vite qu’il le pouvait, et moi, j’avais toujours aussi mal. Il hurlait, il hurlait sa colère intolérable et ça ne me donnait qu’une envie, celle de le tuer. Dans la vie, on ne sait jamais ce qu’on va avoir. On essaye d’imaginer tous les scenarios, mais on ne remporte jamais la mise. Tout est trop aléatoire. Il y a trop de facteurs à prendre en compte. Je faisais partie de ceux qui pensaient contrôler le jeu. De ceux qui comptaient les cartes et qui savaient exactement de quoi était faite la main des autres. J’avais pas besoin de lancer les dés pour connaître le résultat. Mais là, tout était trop fragile. Tout était trop précaire. Pour la première fois, les calculs ne comptaient plus. Ils ne la sauveraient pas. C’était à moi d’agir. C’était à moi de choisir.

« I didn't do anything, don't hurt him. »

Je pouvais voir qu’elle était terrifiée. Je pouvais aussi voir qu’il était furieux. Mais qu’il était affaibli. Moi aussi, j’étais en mauvais état. J’avais mal partout, et je sentais le sang couler le long de ma bouche. Je toussais et j’avais du mal à respirer. Mais j’avais pas le droit d’abandonner maintenant. Et c’est ironique de penser que toute notre vie on nous demande de choisir. On se retrouve aux confluents du fleuve et de la mer, et on regarde l’étendue infinie qui s’offre à nous. Alors il y a ces choix insignifiants, qu’on fait par réflexe et qui n’ont aucune incidence sur ce qu’on est. Ces choix qu’on fait tous les jours sans se demander pourquoi. Ces choix qui nous enfoncent et qui nous noient. Ces choix qui sont des mensonges parmi d’autres.

« You'll pay for that. »

Et il y a des choix qui vous définissent. Des choix avec lesquels vous devrez vivre jusqu’à la fin. Des choix auxquels vous n’échapperez pas. Des choix qui emportent tout, qui changent un monde. Qui arrêtent le temps. Des choix qui marquent. Des cicatrices sur la peau de l’histoire. Du sang sur une terre déjà souillée. Et ces choix ne demandent aucune réflexion. Aucun débat. Aucune contrepartie. Parce qu’une fois qu’on est sûr de qui on est, de qui on veut être, alors il n’y a plus aucune question à se poser. Ce sont les seules vérités qu’on possède, les seules vérités qui résistent. Parce qu’on n’a pas le temps de les cacher derrière de beaux habits et des motifs qui nous plaisent. C’est pour ça que j’ai rassemblé les dernières forces qui me restaient pour me relever. C’est pour ça que j’ai foncé sur lui, aussi vite que j’ai pu. C’est pour ça que, quand je suis tombé, il est tombé avec moi. Quand j’ai senti ses mains serrer mon cou, j’ai promené mon bras contre l’herbe trempée. J’ai saisi une pierre, et je l’ai fracassée contre son crâne. Il est tombé sur le côté, et j’ai repris l’avantage. Je l’ai frappé jusqu’à ce qu’il me supplie d’arrêter. Mais c’était encore un de ses pièges. Et je me suis encore retrouvé face contre terre. Alors je me suis encore relevé, avant qu’il ne puisse l’atteindre. Et c’est moi qui ai donné le dernier coup. Celui qui l’a projeté en arrière avant qu’il ne disparaisse en transplanant. Juste comme ça, il était parti. Il pleuvait toujours et j’étais trempé. A moitié couvert de sang. J’ai regardé autour de nous pour vérifier qu’il n’était plus là. J’ai repris mon souffle pendant quelques instants. J’étais debout, au milieu de son jardin. Au milieu d’une lande complètement vide. Je savais pas comment j’arrivais encore à me tenir sans trembler. Chaque parcelle de mon corps me faisait un mal de chien, mais j’en avais pas grand-chose à faire. Tout ce qui m’importait, c’était qu’elle soit en sécurité. Alors je me suis tourné vers elle.

« You’re ok ? »




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Message Posté Dim 6 Oct - 0:53.



« Some day you will find me, caught beneath the landslide. »

Parfois on imagine toutes les manières dont on pourrait les choses. On voit tout ce qu'on a raté, on comprend tout ce que l'on aura plus jamais. La crainte qui se dissimule dans chaque parole. On voit tout ce qui disparaît, tout ce qui n'a plus aucune logique. On essaye de s'en sortir, parce qu'on est humains, et parce que c'est notre devoir. Parce que quand tout est perdu, on doit retrouver l'espoir. On doit retrouver ce qui n'est plus là, même si c'est insuffisant. On doit retrouver tout ce qu'on a abandonné pour continuer sans douleur. Je le voyais reprendre le dessus. Je le voyais se battre et gagner. Mais la victoire était amère. Parce qu'elle n'effaçait pas le passé. Parce que lorsque j'ai vu Adam transplaner, je n'ai pas ressenti la pression redescendre de mes épaules. Je n'ai pas senti la douleur s'en aller. Pas tout de suite. Je n'ai pas senti ce poids qui se lève de notre cœur, quand tout est fini, et quand tout semble parfait. Parce que je savais qu'il pouvait revenir. Mais aussi parce que maintenant ce n'était plus un secret que j'avais la possibilité d'éviter. C'était quelque chose dont on allait parler. Quelque chose qui allait devenir un poids. Un cauchemar sans raison. Un nouveau rêve d'illusions qui nous montrait que quand tout semble parfait, c'est à ce moment que tout est détruit. On espère que tout s'arrangera jusqu'à ce que tout se transforme en malheur. Un bûcher offrant une faible consolation face à tout ce qui se place face à nous. Je priais pour un dieu que je ne comprenais pas. J'espérais quelque chose qui n'arriverait jamais. Un miracle qui aurait dû se dessiner au loin, mais qui n'arrivait pas encore.

« You’re ok ? » J'ai soupiré. J'ai fermé les yeux, et je les ai ouvert à nouveau. J'ai expiré longuement. J'ai su que c'était fini. J'ai su que c'était le moment de tout abandonner. La culpabilité. La douleur. Les mensonges. Le masque. C'était le moment de se rappeler de tout ce que je ne retrouverais plus jamais. C'était le moment de me rappeler de tout ce que je n'étais plus capable de comprendre. J'essayais de saisir les nuances. J'essayais de m'arranger pour tout savoir, et c'était jamais assez. J'ai laissé quelques secondes passer avant de me précipiter vers lui. Et je l'ai pris dans mes bras. J'ai encerclé son cou. J'ai ignoré la douleur dans mes côtes. Dans chaque muscle de mon corps. Parce qu'il m'avait sauvé de l'enfer. Il m'avait retiré du bûcher. Il m'avait empêché de brûler dans la souffrance. Et c'était quelque chose que personne n'avait fait avant. Une faveur que je ne pourrais pas repayer. J'étais heureuse de voir qu'il était là. De voir que c'était possible que le bien finisse par l'emporter. Que même si c'était idiot d'imaginer que chaque chose avait un passé, un présent et un futur, on pouvait se rappeler de ce qui comptait réellement, derrière tout ça. « Thanks god you're not dead. » J'essayais de réaliser ce qui était en train de se passer. J'étais en train de réaliser le temps qui passait sans que je ne m'en sois aperçue avant. J'ai fini par délier mes bras, et je l'ai regardé tout en gardant mes mains sur ses épaules. « Come on, let's get back inside. » J'ai attrapé son bras pour rentrer à l'intérieur de ma maison. J'essayais de réaliser ce qui était en train de se passer. Je l'ai forcé à s'asseoir sur le canapé. J'ai essayé d'éviter du regard la vaisselle brisée sur le sol. Les quelques gouttes de mon propre sang qui se trouvaient là. Comme si elles n'existaient pas. Je me suis dirigée vers la cuisine, puis j'ai rapidement ramené une bouteille de whisky, accompagnée d'un peu de nourriture. « Here's something to drink and to eat. I'm going to put something dry, and then I'll take care of your injuries. » Je me suis dirigée rapidement vers la chambre. Parce que j'avais peur d'une éventuelle conversation. Parce que je voulais éviter tout ce que je ne pourrais pas contrôler. Parce que c'était plus simple de fuir pour l'instant. J'ai échangé la robe et les collants que je portais pour un chemisier et un jean. J'ai déposé une serviette sur mes épaules, dans l'espoir de sécher quelque peu mes cheveux, et j'ai pris tout ce dont j'avais besoin pour soigner des blessures. Je suis retournée dans la pièce en espérant qu'il ne me pose pas de questions, mais tout en sachant que c'était impossible. Inimaginable. Parce que j'avais menti tout ce temps. Je me suis assise en face de lui, et j'ai commencé à retirer son haut pour voir l'étendu des dégâts. « I'm really sorry about that, this must hurt like hell. » J'ai commencé à nettoyer les plaies. À appliquer les remèdes. À utiliser les potions. « Crazy night, huh ? »
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Message Posté Dim 6 Oct - 1:38.


we have become alien
give me a song




« Thanks god you're not dead. »

Elle était dans mes bras, et moi, je rêvais d’une vie qui ne m’appartenait pas. De futurs impossibles, et de passés qui n’avaient jamais existé. Je l’ai serrée contre moi, en espérant qu’elle ne s’en rendrait pas compte. En espérant que tout ça n’était qu’une illusion, et que j’oublierai bien assez tôt ce que ça faisait que de la sentir contre moi. Et quand elle s’est détachée de moi, c’était comme si elle avait pris l’air que je respirais avec elle. Je me suis senti con. Démuni, et con, de rêver comme un ado à un monde qui n’existerait jamais. J’ai baissé les yeux dans un sourire. Dans d’autres circonstances, j’aurais probablement fait une remarque sur le fait que j’avais besoin de mon espace personnel sur lequel elle empiétait beaucoup trop. Mais j’en avais pas la force. Pas ce soir.

«  Come on, let's get back inside. »

Je l’ai laissée me prendre par le bras. Je l’ai suivie dans sa maison. J’ai regardé autour de moi. J’ai vu tous les objets qui étaient tombés par terre. J’ai compris que c’était plus grave que ce que je pensais. J’ai compris qu’elle me cachait beaucoup trop de choses. Pourtant, j’ai fait aucune remarque. Je l’ai regardée s’enfuir et revenir.  

«   Here's something to drink and to eat. I'm going to put something dry, and then I'll take care of your injuries. »

Assis sur son canapé, j’ai pris ma tête entre mes mains. Chaque parcelle de mon corps me faisait un mal de chien. J’avais les mains en sang, des bleus partout et du mal à respirer. Il y a des choses qu’on ne comprend pas. Des choses inexplicables. Des choses qui font tourner le monde et qu’on n’est incapable de comprendre. Des choses qui nous attaquent, qui nous explosent à la gueule sans qu’on n’ait le temps de réagir. Des choses qui prennent possession de nous et dont on ne peut plus se débarrasser. Des choses qui nous obsèdent. Des choses qui nous tuent. J’avais toujours fait partie de ces gens qui savaient exactement ce qu’ils étaient. Ils n’avaient pas besoin de questions, ils avaient déjà les réponses. Ils n’avaient besoin de personne, ils se suffisaient à eux même. On pense souvent que la solitude est la solution ultime. Celle qui résoudra tous nos problèmes. Bien souvent, il suffit d’une personne pour nous faire changer d’avis. Et je détestais ce sentiment autant que j’en avais besoin. J’ai poussé un soupir avant de boire quelques gorgées d’alcool. J’ai soulevé mon T shirt pour me rendre compte de l’étendue des dégats. Les bleus se multipliaient sur mon abdomen. J’étais dans la merde. J’ai relevé la tête lorsqu’elle est arrivée, avec son attirail de compresses et de potions. J’ai levé les yeux au ciel. Je détestais me faire soigner par quelqu’un d’autre. Je détestais être le patient. J’ai pris mon air le plus grincheux lorsqu’elle m’a demandé d’enlever mon T shirt.

«   I'm really sorry about that, this must hurt like hell. »

Un sourire sarcastique. J’ai détourné le regard. J’ai essayé de ne pas sursauter, mais à chaque fois que l’alcool touchait mes plaies, c’était la même chose. Le moindre geste me faisait souffrir et peu importait le courage que j’y mettais, la douleur était quelque chose que j’avais jamais réussi à cacher.

«    Crazy night, huh ? »

Un haussement de sourcils.

« Crazy doesn’t begin to describe it. »

Peut-être qu’elle attendait que je m’excuse. J’avais pas l’intention de le faire. J’avais fait ce qui était juste. J’avais fait ce qu’il fallait faire. Même si parfois, c’était un peu égoïste. J’ai posé ma main sur la sienne pour l’empêcher de continuer à me soigner.

« You know, if you wanted to see me naked, you only had to ask. I can take care of myself, thank you. »  

Mais elle a tout de même continué. Cette fille était pus têtue qu’une mule, j’aurais dû m’en douter. Alors je l’ai laissée faire, mais cette fois, je la regardais.

« You know the anti bruise spell would be more efficient, right ? »  

On ignore toujours combien les choses sont fragiles. Elles ne tiennent qu’à un fil. On les touche du bout des doigts, et elles tombent en poussière. Il suffit d’un souffle pour briser un château de cartes. Il suffit d’un coup pour faire tomber les fondations de tout un empire. Et moi, j’essayais de comprendre ce qui l’avait poussée à garder tout ça secret. A vivre dans un mensonge constant. J’essayais de comprendre ce que je m’infligeais moi-même.

« Why did you keep this from me ? I thought we were… »

Je me suis arrêté, un peu trop brusquement. Alors j’ai repris, aussi vite que j’ai pu. J’avais pas le droit de me montrer faible. J’avais pas le droit d’obtenir ce que je ne méritais pas.

« I thought we were friends.   »




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Message Posté Dim 6 Oct - 14:33.



« Oh and nothing is what I thought it was. »

Chaque mensonge nous détruit. Ils nous rappellent ce qu'on ne pourra jamais avoir. On espère que chaque chose nous apprendra à nous défendre. Mais on disparaît. On s'enfuit au loin, dans des endroits que l'on ne connaît pas, et qu'on refuse de connaître. On se détruit en imaginant tout ce qu'on aurait pu, et tout ce qu'on aurait dû faire, parce qu'on a été incapable de voir que c'était déjà perdu depuis le départ. J'étais ce genre de fille qui se battait pour la logique. Pour la vérité des sciences. Pour les chiffres et pour les équations. J'étais ce genre de fille qui avait réussi à se battre en devenant l'exemple parfait de celle qui mentait pour survivre. Personne ne savait qui j'étais, et c'était ça, l'avantage. Ils ne pouvaient pas me faire de mal. Ils ne pouvaient pas me détruire. J'avais le choix. J'avais la chance de pouvoir me battre grâce à tout ce qui comptait encore à mes yeux. J'avais la chance de devenir celle qui se battrait pour tout ce qui n'avait plus de sens. Et je savais que c'était ça, qui me protégeait. C'était ça, qui me permettait de comprendre ce qui allait se passer. De comprendre comment m'en sortir, alors que tout était perdu. Je voyais les choses d'une manière différente. Je voyais les choses sans pour autant les comprendre. Et c'était ça, qui me sauvait. C'était ça qui m'empêchait de sombrer dans un tourbillon de mort et de souffrance. C'était ce qui m'empêchait de vivre avec des regrets que je ne voulais pas assumer.

« Crazy doesn’t begin to describe it. » Je souriais sans comprendre pourquoi. Je souriais parce que je me cachais cette vérité qui voulait m'aveugler. Parce que j'utilisais les mots pour satisfaire tout ce que j'ignorais encore. Parce que je savais que c'était la seule chance que j'avais, et j'étais terrifiée de la prendre. Parce que j'étais confuse, et que je ne comprenais pas pourquoi est-ce les choses étaient faites de cette façon. Pourquoi est-ce qu'il m'avait sauvé alors que je méritais peut-être de continuer à vivre en enfer. « You know, if you wanted to see me naked, you only had to ask. I can take care of myself, thank you. » Sa main s'était déposée sur la mienne, et je l'ai regardé, avant de soupirer longuement, mais de continuer. Je m'en fichais. « Shut up and let me do my job. » J'ai continué, sans l'écouter, et je ne savais pas quoi faire. Chaque partie de mon corps souffrait, mais j'ignorais la douleur. Parce que j'étais enfin sortie de cet endroit trop sombre, comparable au néant. « You know the anti bruise spell would be more efficient, right ? » J'ai levé les yeux au ciel, et je l'ai quand même écouté. Après tout, je n'avais pas vraiment le choix. « Why did you keep this from me ? I thought we were… » J'ai relevé les yeux vers lui. Je voulais comprendre qu'est-ce qui me détruisait. Ce qui me poussait à écraser tout ce que j'avais. Ce qui me poussait à réduire en miette tout ce que j'aurai dû garder. Et c'était ridicule, parce que ça serait jamais assez. « I thought we were friends. » J'étais surprise. J'essayais de comprendre. J'essayais de savoir ce qui allait de travers. Ce qui perdait toute logique. J'essayais de découvrir comment est-ce qu'on pouvait perdre et gagner à la fois. Je me suis arrêté de faire quoi que ce soit pendant un moment avant de déposer ma main sur son épaule. « We were, we are. » J'ai baissé le regard. Puis j'ai enlevé ma main pour continuer à le soigner. « It's just, there was nothing to talk about. It's not that important anyway. I didn't want you to suffer because of me. I care too much about you for that. » J'avais peur d'affronter la vérité. La réalité des choses. Et c'était ça, le soucis. J'ai laissé plusieurs minutes passer. « Anyway, I never thought I would see one of my teacher half-naked in my living room. » Encore un silence. Encore une attente interminable sans savoir ce qui allait se passser. « I'm sorry you had to get involved in that. You didn't deserve it. » J'ai fini de guérir la dernière blessure, et j'ai relevé mon regard. « Here you go, you're all fine. » J'ai essayé de me lever pour ranger tout ce que j'avais sorti, mais malheureusement, j'ai ressenti une violente douleur dans mon abdomen. « Urg, I think I've got a problem with my ribs. » J'ai attrapé la bouteille de whisky, et j'ai directement bu, comme pour me donner du courage. C'était quelque chose que je faisais un peu trop souvent récemment. Peut-être que c'était pour oublier ce qui était en train de se passer. Peut-être que c'était pour continuer à mentir.
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Message Posté Dim 6 Oct - 15:28.


i'm gonna give all my secrets away
tell me what you want to hear




« We were, we are. » J’ai eu du mal à cacher ma déception. C’est pour ça que j’ai tourné les yeux presque immédiatement. J’étais incapable de la regarder en face. J’étais incapable d’assumer mes propres mensonges. Pourtant j’avais pas le choix. J’avais pas le droit de lui faire ça. J’avais pas le droit de lui voler sa vie. Je connaissais tout de la justice. Et cette idée n’avait rien de juste. « It's just, there was nothing to talk about. It's not that important anyway. I didn't want you to suffer because of me. I care too much about you for that. » Je l’ai regardée pendant qu’elle se concentrait sur mes blessures, et j’essayais de comprendre. J’essayais de déchiffrer ce qu’elle me disait, mais tout était trop biaisé par ce que j’avais envie d’entendre. Tout était trop orienté par tout ce dont je rêvais. J’entendais des choses qui n’existaient pas. Des choses auxquelles je n’avais pas le droit de penser. Des choses qui m’étaient interdites, pour beaucoup trop de raisons pour les énumérer. C’est dur d’oublier quelqu’un qu’on voit tous les jours. Quelqu’un qui devient trop vite trop précieux. C’est ça le problème avec les secrets. On est censés les cacher, les enfermer dans des boîtes et jeter la clé. Mais ils finissent toujours par ressurgir trop vite. Et plus on les ignore, plus ils deviennent puissants. Ca devenait de plus en plus difficile de faire comme si je ne ressentais rien. Ca devenait de plus en plus difficile d’accepter que je pouvais ne pas posséder quelque chose.

« Anyway, I never thought I would see one of my teacher half-naked in my living room. »  J’ai levé les yeux au ciel. J’étais passé de l’ami au professeur. J’avais jamais compris en quoi consistait la ‘friendzone’ avant d’y être enfermé à double tour. J’ai poussé un soupir en attendant qu’elle finisse. En toute honnêteté, cette situation était profondément ridicule et ça me tuait de rester là à subir tout ce que je n’aurais jamais. « I'm sorry you had to get involved in that. You didn't deserve it. » J’ai poussé un ricanement sarcastique. La frontière entre les choses que je méritais et que je ne méritais pas était devenue de plus en plus fragile. « Here you go, you're all fine. » J’ai haussé les sourcils en affichant un sourire faux que je maîtrisais pourtant totalement. Juste comme ça, je remettais mon masque. Je connaissais les répliques par cœur. Mon rôle, sur le bout des doigts. J’avais fait ça des milliers de fois. J’étais devenu un expert dans l’art du paraître. Un expert dans la destruction de tout ce que j’aurais pu être. J’avais abandonné cette route il y a bien longtemps. Elle a essayé de se relever, mais son visage était défiguré par la douleur. « Urg, I think I've got a problem with my ribs. »

J’ai remis mon T shirt rapidement avant de lui oter la bouteille de whisky des mains. Cette fille avait un grave problème avec l’alcool. Mais maintenant, je comprenais pourquoi. Et c’était ça qui me tuait. De voir tous les faux semblants s’écrouler d’un coup. Tous les sourires avaient un sens. Et les siens avaient désespérément envie d’être heureux. « Thanks. This branquignole of your got to my face and this was far from ok. Gotta keep my handsomeness going  for the ladies.   » Je me suis levé. Je suis allé me laver les mains pour ne pas infecter ses blessures. Contrairement à elle, j’avais fini mon apprentissage depuis bien longtemps. Et j’avais vu des blessés. Des accidentés totalement défigurés. J’avais vu du sang, de la chair, des organes. J’avais guéri des morts et des vivants. Mais j’étais pas prêt à voir ça. A voir sa propre destruction. Ses propres secrets, matérialisés sur son corps. Je suis revenu, les yeux baissés, l’air furtif. Comme si je fuyais déjà. « Well no surprises for me, already had plenty of my étudiantes more than half naked in my living room. Or elsewhere.  » C’était pas tout à fait vrai. Mais ça faisait partie du rôle. La destruction de toutes mes chances. J’ai déboutonné son chemisier. J’ai vu les hématomes. J’ai expiré, lentement. Ca me tuait. Ca me révoltait. Et c’était ça le problème. C’était pas une patiente. C’était beaucoup plus que ça. C’était quelque chose que je ne pouvais pas gérer. Et quelque part, je la détestais pour ça.


« Holy shit Lexie, this is not ok. This is important. You should tell me because I can help. You don’t get used to a guy hitting you like this. Look at you. Look at what he’s done ! You should have told me sooner. Next time someone hurts you, even if it’ just a little bit or a girl drama queen thing, you tell me, ok ? Otherwise, I’m useless. And I can’t live like that. »Je l’ai auscultée. J’ai posé mes mains sur ses blessures. Je l’ai vu sursauter, mais j’ai rien dit. J’ai pris ma baguette, j’ai lancé quelques sorts. Elle avait quelques côtes cassées, les sortilèges ne suffiraient pas. Et puis, j’avais l’impression qu’elle saignait, à l’intérieur. J’ai essayé de ne pas me montrer inquiet, mais j’arrivais plus à agir aussi froidement que d’habitude. J’avais toujours réussi à me détacher des patients, de leur douleur, de leurs sentiments. J’avais toujours su quoi faire, en toute circonstance. Aujourd’hui, j’étais plus sûr de rien.

« I should have noticed, I’m sorry. » J’avais dit ça sans la regarder. J’en avais plus le courage. « What exactly did he do to you ? Did he do more than hitting you ? Did he abuse you ? You have to tell me. » Rien que d’y penser, ça me dégoutait. Ca ramenait toute la colère que je pensais avoir évacué. Mais j’ai gardé mon calme, autant que faire se pouvait. « You’re done for now but you’ll have to go and get some potions tomorrow à la pharmacie  to finish the job. » Puis, dans un soupir. « What do you know about what I deserve or do not deserve, anyway ? »





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Message Posté Dim 6 Oct - 17:51.



« And there will come a time, you'll see, with no more tears. And love will not break your heart, but dismiss your fears. »

Les choix que l'on fait nous détruise. Ils nous définissent, et parfois, on doit les accepter sans broncher. On doit voir tout ce qui a été créé nous échapper entre les doigts. On doit voir la cruauté du démon nous détruire jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. On voit chaque blessure comme s'il ne restait plus aucune dose d'espoir. On essaye de se rappeler de tout ce qui compte, de tout ce qui a encore une valeur. On essaye d'oublier la cruauté des choses. On est écrasés par le poids du destin, tandis qu'il continue de nous rappeler à quel point on est vulnérables. On essaie de s'en sortir mais c'est jamais assez. Et je pensais que parce que j'avais révélé mon secret, tout irait mieux. Je pensais que ça serait ce dont on aurait besoin. Je pensais qu'on réussirait à avoir moins mal, mais c'était toujours la même chose. Le même combat qui se poursuivait, minute après minute, heure après heure. On se complaisait dans l'ignorance. Dans la solitude. On pensait que tout irait bien. On pensait que ça serait assez. Mais ça ne l'est jamais. « Thanks. This branquignole of your got to my face and this was far from ok. Gotta keep my handsomeness going for the ladies. » J'ai eu un sourire forcé. Et je ne comprenais pas pourquoi. C'était trop difficile de savoir ce qui allait se passer. Ce qui allait nous sauver, et ce qui allait nous détruire. « Well no surprises for me, already had plenty of my étudiantes more than half naked in my living room. Or elsewhere. » Je regardais toujours le sol. Je ne comprenais pas ma peur. Ni le fait que je semblais avoir déjà tout perdu. Comme si j'essayais d'obtenir quelque chose sans pour autant le maîtriser. Comme si c'était une chose que je ne méritais pas d'avoir. Comme si j'avais peur de tout ce qui allait se passer. « Well, we could avoid that situation and I could just take care of myself, huh ? » Cependant il a décidé d'ignorer ce que j'avais dit. Et c'était incroyable de comprendre qu'au final, tout ça n'était qu'une mascarade. Un nouveau mensonge pour cacher la vérité la plus terrible que l'on puisse entendre. « Holy shit Lexie, this is not ok. This is important. You should tell me because I can help. You don’t get used to a guy hitting you like this. Look at you. Look at what he’s done ! You should have told me sooner. Next time someone hurts you, even if it’ just a little bit or a girl drama queen thing, you tell me, ok ? Otherwise, I’m useless. And I can’t live like that. » J'ai sursauté. J'ai préféré garder le silence. Parce que je haïssais le fait de ne pas avoir réussi à m'enfoncer dans mes mensonges. Je haïssais le fait d'avoir perdu. « I should have noticed, I’m sorry. » Parfois on préfère effacer les souvenirs. On préfère se dire que tout ça n'est qu'une illusion, un mensonge qui n'a plus de logique. « What exactly did he do to you ? Did he do more than hitting you ? Did he abuse you ? You have to tell me. » J'ai regardé ailleurs. J'ai fermé les yeux. Je voulais détruire les images. Détruire les souvenirs. Détruire tout ce qui était resté au fond de mon esprit. Détruire tout ce qu'il n'avait pas besoin de savoir. « You’re done for now but you’ll have to go and get some potions tomorrow à la pharmacie to finish the job. » Il a soupiré. « What do you know about what I deserve or do not deserve, anyway ? »

J'ai relevé mes yeux vers lui. J'ai essayé de comprendre. Mais ça ne marchait pas. Parce que tout était déjà parti en enfer. « He did more but... Not today. and I don't wanna talk about it. He's gone. It's over. » Un nouveau sourire. Parce que j'étais perdue dans tout ce qu'il y avait de plus sombre. Dans un endroit que je ne connaissais pas encore assez bien. J'ai commencé à reboutonner mon chemisier. « It's fine, I can take care of myself. » J'ai laissé les secondes passer. J'ai attendu un miracle qui ne venait pas. « I know what you deserve and don't deserve because I care about you, I know that kind of stuff about people. » C'était ironique, venant de moi. « You're just pretending to be an asshole most of the time. Doesn't mean you're actually one. » Un nouveau silence. « Thank you. For, you know, being here. » J'ai rattrapé la bouteille qu'il venait de me prendre, tout en agrippant son poignet. « I'm just wondering... Why did you save me ? And why did you come here ? »
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Message Posté Dim 6 Oct - 18:37.


there is simply nothing worse than knowing how it ends
just another x on the calendar summer's on its death bed




«  He did more but... Not today. And I don't wanna talk about it. He's gone. It's over. » Ma mâchoire s’est crispée en même temps que j’ai choisi de détourner le regard. L’imaginer avec lui, subir sa colère et ses envies, ça me dégoutait. Ca me donnait envie de tout détruire. De le retrouver, et de le tuer. J’étais pas du genre compatissant. A vrai dire, j’en avais pas grand-chose à foutre du malheur des autres. En temps normal, je me contentais de sortir les banalités qu’on sort quand on ne sait pas quoi dire. Je maîtrisais l’art du mensonge à la perfection. Je savais donner le bon sourire, le bon regard. Je savais trouver les bons mots, ceux qui résoudraient tous les problèmes. Mais avec elle, faire semblant n’était pas juste. Avec elle, chaque mensonge s’accompagnait d’un remord. Et toute cette culpabilité, toute cette envie, j’en avais vraiment pas besoin. J’étais venu ici pour une raison et elle avait tout transformé. Elle avait rendu mes priorités futiles. Mes plans caducs. Comme si toutes les promesses que je m’étais faites avaient été brisées dès le moment où elle était entrée dans ma vie. Et à présent, il fallait se montrer courageux.  Il fallait faire un choix. Un choix que j’étais pas prêt à faire. «  It's fine, I can take care of myself. »  J’ai haussé les sourcils, comme si ça ne m’affectait pas. Comme si son sort m’indifférait. Comme si tout ça, c’était suffisant. Mais ça ne l’était pas. J’avais besoin de quelque chose de plus, et j’ai mis tellement de temps à le comprendre que j’y avais plus droit. J’avais laissé passer ma chance, et c’était dur de vivre avec ça. Avec ce remord-là, qui me bouffait déjà. J’ai pas rompu le silence. J’ai pas dit un mot. Je réfléchissais à une issue, un échappatoire. Un moyen de me tirer d’ici avant que ça dégénère. J’avais besoin de prendre l’air, de m’éloigner d’elle. La proximité devenait insupportable. «  I know what you deserve and don't deserve because I care about you, I know that kind of stuff about people. You're just pretending to be an asshole most of the time. Doesn't mean you're actually one. » J’ai esquissé un sourire en lui laissant croire qu’elle m’avait compris. Mais elle avait tort. Elle avait tort sur toute la ligne. J’étais un connard. J’étais le genre de connard égoïste qui lui mentirait jusqu’à la fin des temps si ça lui permettait de préserver son ego. J’étais le genre de connard qui la ferait souffrir encore et encore parce que ça avait toujours été mon mode opératoire. J’aurais dû apprendre de mes erreurs, mais peu importait la voie que je prenais, je finissais toujours par les répéter. Toujours la même chose, toujours les mêmes fautes, parce que ça avait toujours été plus facile comme ça. « Thanks for, you know, being here.» J’ai acquiescé sans dire un mot.


« I'm just wondering... Why did you save me ? And why did you come here ? » J’ai retiré ma main de la bouteille, un peu trop brusquement. J’ai tourné la tête. J’essayais de trouver une réponse. Un mensonge convaincant. J’essayais de trouver une solution à un problème qui n’en avait pas. Parce que c’était la seule vérité que je ne pouvais pas lui donner. J’avais pas besoin d’une putain d’histoire d’amour. J’avais pas besoin de tomber amoureux ou toutes ces conneries du même genre. J’avais besoin de personne pour mourir, et surtout pas d’elle. Je ne devais pas m’attacher. C’était les termes du contrat, et je l’avais signé. C’était le marché que j’avais conclu avec la mort. Quelques instants de répit, et après, tout ce qu’elle voulait. Mais ça devenait trop dur de nier ce que je savais déjà. J’aurais pu rentrer à Londres, annuler tous mes plans et reprendre la vie là où je l’avais laissée. J’aurais pu l’abandonner là, livrée à son propre sort. Peut-être que j’aurais pas dû rentrer chez elle. Peut-être que j’aurais dû fermer les yeux et ignorer tout ce que je savais. Quand est-ce que tout était devenu si compliqué ? Et j’étais à cours de temps. A cours d’excuses. Je me suis retourné vers elle et je l’ai regardée dans les yeux, comme si je  comprenais pas ce qu’elle me demandait. « Shut up, why wouldn’t I ?  » J’ai tourné la tête, furtivement, pour regarder le sol. N’importe quoi pour ne pas avoir à lui faire face. N’importe quoi pour fuir en avant et oublier tout ce que je ressentais. « I’m not in love with you if that’s what you’re implying. I did what I did  because it was the right thing to do. I mean, did you really expect me to let you with that jerk ? Any normal person would have at least called the police. And you’re going to make my life a living hell when I say it but I like having you around. So yeah. That’s pretty much it.   » Je me suis tourné vers elle une dernière fois. Je l'ai regardée pendant quelques instants. Puis je me suis levé, en faisant mine de regarder l'heure. « I should probably get going.  »



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Message Posté Dim 6 Oct - 19:48.



« 'Cause I can't make you love me, if you don't. You can't make your heart feel something it won't. »

J'aurai voulu entendre quelque chose. J'aurai voulu savoir qu'il y avait une solution. Et savoir que c'était quelque chose que j'étais capable d'arranger. J'aurai voulu être sûre de tout ce qui était en train de me détruire. C'était cruel. C'était pas assez. Et c'était tout ce que je refusais d'admettre. On essayait de se dire qu'on étaient pas destinés à souffrir. Qu'on étaient pas destinés à faire les mauvais choix. Pourtant c'était ça, la cruauté. C'était ça, ce qui allait nous tuer. Ce qui nous poussait à avoir mal. C'était ce qu'on nous forçait à subir. C'était le destin qui s'amusait avec nous, comme si on était des marionnettes. Des monstres qui ne savaient pas comment se défendre. On essayait de se rassurer. On essayait de se dire qu'on avait le choix. Qu'on avait la possibilité de façonner notre destinée. On se disait qu'on avait la chance de pouvoir dire à quel point c'était difficile. Je voulais l'empêcher de se renfermer. Je voulais l'empêcher de se préparer au pire. Parce que ce n'était pas de sa faute. Parce que c'était tout ce qu'on ne pouvait pas contrôler. Je ne lui en voulais pas. Je ne comprenais tout simplement pas pourquoi est-ce qu'il essayait de me fuir. « Shut up, why wouldn’t I ? » J'essayais de savoir ce qui allait se passer. J'essayais de savoir pourquoi est-ce qu'il n'y avait aucune logique. J'essayais de comprendre ce qu'il essayait de me dire. Mais j'y arrivais pas. « I’m not in love with you if that’s what you’re implying. I did what I did because it was the right thing to do. I mean, did you really expect me to leave you with that jerk ? Any normal person would have at least called the police. And you’re going to make my life a living hell when I say it but I like having you around. So yeah. That’s pretty much it. » Love. C'était un concept que j'ai toujours cru connaître. C'était une idée que je pensais comprendre. C'était un miracle que j'étais incapable de maîtriser. L'amour est une chose que je pensais ne jamais vivre différemment. Tout ce que je connaissais, c'était Adam. Tout ce que je savais, c'était qu'il avait toujours été là. De plus en plus oppressant. Comme si il voulait ne pas me sauver, mais me laisser mourir. Et ça a toujours été comme ça. Puis j'ai essayé de comprendre comment est-ce que je pouvais me libérer. Puis il est arrivé, et ça a tout changé. Comme si je pouvais presque arrêter de mentir. Comme si je pouvais empêcher la douleur de se répandre. « I should probably get going. »

J'ai essayé de sourire. « Oh, you just admitted that you liked me, I'm proud. » Je me suis avancée vers lui, pour le prendre dans mes bras à nouveau. Parce que c'était devenu une habitude. Un moyen de m'échapper de tout ce qui me tuait. Un moyen d'espérer que les choses changeraient, et en me disant que la seule chose qui pourrait me sauver, c'était lui. Même si c'était peut être faux. « Would you mind staying actually ? It's just... I don't wanna be alone. » J'ai délié mes bras à nouveau, avant de le pousser à venir me suivre. « Come on, we could get drunk so that I can know every little secret you have. Or we could watch a movie. I succeded when I forced you to watch the notebook, didn't I ? » J'ai essayé de sourire. J'ai essayé de comprendre pourquoi est-ce qu'il fuyait mon regard comme s'il le brûlait. Ça a toujours été ça, le soucis. On n'essayait pas de voir ce qui allait mal. Ce que le destin essayait de nous expliquer depuis le départ. J'ai sorti deux verres, et une bouteille de vin. Après tout, on était en France. « Though I would start by asking you why you keep avoiding to look at me. » Il y a des millions de choses que l'on souhaite. Des miracles que l'on attend. Des opportunités que l'on rate et que l'on essaye de retrouver, sans jamais y arriver. On voulait essayer de savoir ce qui nous échappait. C'était cruel. C'était quelque chose qu'on ne retrouverait pas. C'était tout ça, qui nous tuait un peu trop vite, un peu trop rapidement. J'ai attendu une réponse qui n'arriverait jamais. J'ai attendu une solution qu'il ne voulait pas me donner, et je voulais pourtant qu'il me dise pourquoi est-ce qu'il me torturait de cette façon. « Seriously, is there something wrong ? You know you can tell me everything. » Le soucis, c'était que je n'étais peut-être pas capable de l'entendre. Peut-être qu'on avait continué à fuir parce qu'on savait tous les deux que c'était plus simple.
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Message Posté Dim 6 Oct - 20:28.


merrily we fall out of line
I'd fall anywhere with you




« Oh, you just admitted that you liked me, I'm proud. » C’était de la torture. Purement et simplement. C’était de la torture de la sentir contre moi sans pouvoir rien faire. C’était de la torture d’imaginer tout ce qu’on ne pourrait jamais être. C’était de la torture de constater que les rêves ne seraient jamais rien d’autres que des rêves. De comprendre l’étendue trop vaste de tout ce que j’aurais jamais. Les mauvais choix ne nous quittent jamais vraiment. Ils nous poursuivent et nous narguent. Ils contemplent la destruction qu’ils ont engendré, le sourire aux lèvres. J’aurais aimé tout savoir à l’avance. J’aurais aimé connaître les réactions que j’aurais dû avoir, les mots que j’aurais dû dire, les gestes que j’aurais dû faire. J’aurais aimé qu’on me prévienne de l’arrivée de cette douleur lancinante. J’aurais aimé pouvoir m’y habituer. J’aurais aimé détester ça, de l’aimer. J’aurais aimé avoir du courage. Avoir la force de partir. Et je me confondais dans des mensonges auxquels je ne croyais plus.  « Don’t push it Lexie. Just admitted that I liked having you around, that’s all. » Toujours le même regard, à la fois froid et fuyant. Je parcourais la pièce des yeux à la recherche de quelque chose qui pourrait me sauver. D’une issue à tout ce merdier. Comment est-ce que j’avais pu en arriver là ? Comment est-ce qu’elle avait pu prendre une telle importance ? Je voyais toujours tout venir. Et je savais que c’était un piège. J’étais pas sûr de vouloir l’éviter. J’étais pas sûr de vouloir en être sauvé. J’étais plus sûr de rien, et c’était pour ça que je devais me barrer d’ici. « Would you mind staying actually ? It's just... I don't wanna be alone. » J’ai regardé dehors, mais j’étais forcé de la suivre. Elle me tirait par le bras, et j’étais pas aussi fort que ce que je pensais.

« Come on, we could get drunk so that I can know every little secret you have. Or we could watch a movie. I succeded when I forced you to watch the notebook, didn't I ? » Ca me tuait. Purement et simplement. Ca me tuait de la voir en face de moi sans pouvoir rien faire. Ca me tuait de devoir vivre ce mensonge dont je ne voulais pas. Mais je ne savais pas ce que je voulais. Parce que j’avais pas l’éternité devant moi. Le temps partait avant même que je ne puisse l’attraper. Et tout ressemblait déjà à des fantômes du passé. Les hommes ont trop souvent tendance à se croire invincibles. Et moi aussi, pendant un temps, j’ai cru que rien ne m’arrêterait. Je ne dirai pas que j’avais arrêté d’y croire. Que j’avais laissé la fatalité gouverner chacune de mes décisions. Mais je dirai simplement que je ne m’étais jamais senti impuissant qu’en ce moment même. Et j’acceptais ma défaite, parce que j’avais pas d’autre choix. Mais bordel, qu’est-ce que ça faisait mal. J’ai regardé les verres de vin, posés sur la table en grimaçant. J’avais pas envie de boire. J’avais pas envie de rester là. Tout ce que je voulais, c’était m’enfuir et l’éviter jusqu’à la fin. Je pouvais pas me permettre de laisser des dommages collatéraux. Et si je devais la briser, autant le faire maintenant.

« Though I would start by asking you why you keep avoiding to look at me. » Parce que ça me tuait. Purement et simplement. Ca me tuait de la regarder dans les yeux sans pouvoir rien faire. Par réflexe, j’ai tourné la tête directement vers elle avant de baisser le regard  en soupirant. J’aurais pu inventer des tas d’excuses.  J’aurais pu donner des tas de raisons. Mais j’avais pas envie de chercher. C’était trop tard, de toute façon. « Seriously, is there something wrong ? You know you can tell me everything. » J’ai dégluti. J’ai pas répondu tout de suite, parce que j’avais besoin d’une réponse convaincante. J’avais besoin des mots adéquats. J’avais besoin de beaucoup de choses que j’étais pas sûr de pouvoir trouver. De vouloir trouver. Je creusais ma propre tombe, mais je regardais la lune, comme si elle allait m’apporter la moindre réponse. Comme s’il  avait quelque chose de plus à comprendre. Je me suis levé, une nouvelle fois. « First, I don’t have any secrets, I’m not a girl. Then, I’m not getting drunk with you. I…  » J’ai regardé vers le haut dans un soupir. C’était la seule excuse dont j’avais toujours refusé de me servir. Mais c’était la seule qui pourrait me sauver. Je l’ai regardée dans les yeux. « I’m feeling sick, I should really go home. I’m sorry.  » Et ça me tuait.


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Message Posté Dim 6 Oct - 22:44.



« It's better to feel pain, than nothing at all. »

On essaye toujours de poser les bonnes questions. D'utiliser les bons réflexes. D'entendre les mots qu'on aimerait connaître. On se dit que chaque excuse est une nouvelle histoire. On veut savoir la vérité, mais on est terrifiés à l'idée de se retrouver seuls. Parce que la solitude est le pire des châtiments. Parce que le cauchemar est ce qui nous détruit. Parce qu'on refoule les souvenirs qui peuvent nous faire du mal. On se soulage par les larmes et par les cris. On se soulage par la douleur. Par tout ce qui nous rappelle un passé qui pourra nous sauver. On entend des voix, et on imagine des visages. On se dit qu'on peut tout contrôler, on se promet que l'on s'en sortira, mais les mots sont toujours aussi compliqués. Toujours aussi cruels. Ils ne nous libèrent pas, mais ils nous donnent des coups en plein cœur. On oublie leur portée. On oublie à quel point les souvenirs sont vagues, à quel point ils peuvent disparaître aussi rapidement que des fusées. À quel point cette peine peut nous écraser. Je me suis toujours dit que les choses arrivaient pour une certaine raison. Je me suis toujours dit qu'elles avaient un sens, et que tout ce qu'on devait faire, c'était se concentrer sur le futur. Je voulais comprendre pourquoi est-ce que j'avais peur qu'il parte. Pourquoi est-ce que j'avais peur de tout rater. D'oublier que la haine n'était qu'un sentiment. Que la douleur était un cauchemar qu'on pouvait oublier. « First, I don’t have any secrets, I’m not a girl. Then, I’m not getting drunk with you. I… » J'ai froncé mes sourcils. J'ai essayé de maîtriser tout ce qui pouvait se passer. De lui demander ce qui pouvait le détruire. « I’m feeling sick, I should really go home. I’m sorry. »

Il mentait. Je le voyais et ça me tuait. Il mentait et il essayait de me faire croire que c'était la vérité. Sauf que je connaissais chacune de ses expressions. Je savais ce qu'il faisait à chaque fois. Et ça me tuait de voir qu'il le faisait. Parce que j'avais appris à mentir. Parce que c'était moi, qui avait continué à le faire, encore et encore, jusqu'à ce qu'il y croit. Il pensait qu'il pouvait y arriver, mais pas cette fois. La seule chose qui me tuait, c'était de voir qu'il n'y avait aucune logique. C'était de ne pas comprendre ce qui allait se passer. De me douter que quelque chose n'était pas contrôlable. Quelque chose était déjà perdu. Quelque chose était en train de disparaître, et tout ce que je voulais faire, c'était l'empêcher de partir. Alors je me suis approché de lui. J'avais encore un peu mal, mais j'étais plus intriguée que ça. J'étais effrayée de comprendre la vérité. J'étais effrayée de savoir ce qui allait se passer. Je voulais me libérer de tout ce qui n'avait plus de logique. « Arthur, hey. » Je ne le lâchais pas du regard. Parfois la peur est tout ce que l'on a. La peur est ce qui nous permet de contrôler tout le reste. « What's happening to you ? You're lying to me, I know you are. » J'étais un peu en colère. J'étais terrifiée, et j'étais en colère, parce que la vérité pouvait tout détruire, et parce que j'aurai aimé que ça s'arrange. J'aurai aimé l'entendre dire ce que je recherchais. C'était nécessaire. C'était ce qui me sauvait. Parce qu'on étaient amis. Parce que c'était ce qu'on faisait à chaque fois. Parce qu'on était censés posséder cette confiance sans faille qui nous permettait d'avancer. Parce que si on avait mal, on pouvait se dire que tout irait mieux.

J'ai attendu quelques secondes avant de prendre une longue inspiration. « You always sigh before you lie. Then you either look up or down, and then you look me in the eyes, so that I can believe you're not lying but you are. » C'était ces choses idiotes que j'avais remarqué. Ces choses que je ne pensais pas connaître. Cette peur que je ne savais pas maîtriser. Je ne savais pas ce qui s'était passé. Je ne savais pas comment est-ce qu'il avait réussi à tout détruire. Je ne savais pas comment est-ce qu'il était parvenu à réduire en miette tout ce qui était déjà pré-établi. J'étais ce genre de fille qui devait suivre les règles. Celle qui avait réussi à se cacher derrière des millions de secrets qui n'avaient plus aucune fin. C'était un miracle. C'était une opportunité que je n'avais pas réussi à saisir. Je me suis avancé un peu plus près. Sans réaliser ce que je faisais. Sans comprendre pourquoi est-ce que j'avais peur. L'alcool commençait à faire effet. Et je n'avais pas peur. Je n'étais plus terrifiée. « Listen to me, what's the problem ? You have to tell me. You're acting really strange. I'm not letting you go before you tell me. » Il était impassible. Il ne répondait pas. Alors j'ai utilisé la seule chose que je pouvais faire. Le défi. « God, you're no fun. » J'ai regardé ailleurs. Et j'ai replongé mon regard dans le sien. Je venais d'avoir une idée complètement conne. « Fine, I'll just go have sex with some stranger in a bar while you keep being quiet. »
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Message Posté Dim 6 Oct - 23:27.


I'm in over my head
I never knew that everything was falling through




« Arthur, hey. What's happening to you ? You're lying to me, I know you are. » C’est là que j’ai compris qu’il fallait que je fasse un choix. Que le temps ne m’attendrait pas. Que j’avais plus d’issue de secours, plus de plan B, plus rien. C’est là que j’ai compris que tout reposait sur mes épaules, et que, quoi qu’il arrive, je devrais vivre avec. Mais j’avais pas signé pour ça. J’avais pas signé pour  prendre des décisions qui changeraient tout, qui m’affecteraient trop, qui chambouleraient trop de choses. J’avais signé pour le silence et la mort. Et c’était tout ce à quoi j’avais droit. Une fois de plus, j’ai fui son regard. J’ai commencé à me diriger vers la sortie. Je savais qu’elle me suivrait. Elle me suivait toujours. « You always sigh before you lie. Then you either look up or down, and then you look me in the eyes, so that I can believe you're not lying but you are. » J’ai levé les yeux au ciel. Elle se prenait pour Sherlock Holmes, maintenant, c’était de mieux en mieux. J’étais pas intimidé par ses distinctions à la con. J’avais rien à dire, j’avais rien à prouver. J’avais déjà accompli ma part du marché. Elle ne connaîtrait jamais la vérité et ça serait tant mieux comme ça. Ca n’aurait jamais pu fonctionner de toute façon.  Elle m’a bloqué le passage, et elle s’est avancée beaucoup trop près de moi. Trop près pour que je puisse la regarder. Trop près pour que mes décisions puissent sembler logiques. Pourquoi est-ce qu’elle faisait ça ? « Listen to me, what's the problem ? You have to tell me. You're acting really strange. I'm not letting you go before you tell me. » Mais j’écoutais plus, et j’avais plus envie de l’entendre. Je conservais un visage impassible, mais je commençais à m’énerver. J’avais pas de leçon de morale à recevoir d’une gamine. J’avais pas non plus besoin d’aide et encore moins de lui dire quoi que ce soit. Alors je me suis contenté de la regarder, avec l’air le plus agacé possible. J’ai gardé le silence comme on garde un secret, comme on tient une promesse. J’ai gardé le silence parce que j’avais peur. Parce que ce soir, j’étais rien d’autre qu’un lâche. Parce que je savais que le bonheur n’était qu’une illusion que mes rêves me faisaient miroiter. Je vivrai et mourrai seul, comme je l’avais décidé. C’était aussi simple que ça. « God, you're no fun. » Toujours le même châtiment. Toujours le silence, et les secondes qui défilaient trop vite. Toujours les regrets qui arrivaient par milliers. Toujours la fatigue d’une vie trop longue. De décisions trop dures. Trop douloureuses. « Fine, I'll just go have sex with some stranger in a bar while you keep being quiet. »

Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai perdu tout le contrôle que je possédais. Mon visage n’était plus stoïque. Et la douleur qu’il intériorisait depuis le début se matérialisait enfin. J’avais la mâchoire crispée. Le regard froid, glacial, effrayant. Parce qu’il avait suffit de quelques mots pour que je me rende compte que j’avais perdu. Que c’était fini. Que tout ce qui résidait au stade des espoirs devenait à présent des illusions irréalisables. Des rêves insaisissables. Ca n’avait jamais été que mon histoire. Mon point de vue. Mes sentiments. Rien n’avait été partagé. Et jusqu’ici, j’y avais pourtant cru. Et ça faisait mal de se rendre compte qu’il n’y avait jamais eu de guerre, de bataille et encore moins de choix. Il n’y avait que des mirages insensés qui s’écroulaient à présent, comme un château de cartes. J’ai conservé le silence juste assez longtemps pour la fusiller du regard. Puis je me suis fait une raison. Au moins, j’avais plus rien à décider. Au moins, j’étais certain que tout ça, c’était dans ma tête. Au moins, j’étais seul, et c’était tout ce que je voulais, pas vrai ? Un homme est bien plus souvent porté à croire à ses propres mensonges qu’à ceux des autres. L’ironie du sort, je présume. « Ok, fine. Go. » Il y avait un air glacé dans ma voix. Mais on pouvait aussi déceler la colère et la honte de celui qui s’est trompé. J’ai ouvert la porte pour sortir et rentrer chez moi. « It’s your life, for all I care. » Et il pleuvait toujours.


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Message Posté Lun 7 Oct - 0:05.



« We say goodbye in the pouring rain, and I break down as you walk away. »

La froideur. La haine. C'était tout ce que j'avais ressenti. La colère profonde, celle qui s'empare de nous quand il ne reste plus rien, quand l'espoir est parti. La douleur de la fin, celle de la cruauté, celle qui nous montre que l'on a plus rien à perdre. Que les démons ont décidés de nous écraser de toutes leurs forces, et que quoi qu'il arrive, on ne pourra pas se débattre. On devra accepter la réalité des choses. Celle qui nous oblige à voir la mort en face, celle qui nous force à comprendre que chaque chose a une fin. Que le temps file trop vite, et qu'il nous empêche de réaliser toutes ces choses que l'on est censé faire. Il nous détruit peu à peu, comme une maladie qui s'infiltre en nous, qui nous écrase si fort qu'il est impossible de respirer à nouveau. Qu'il est impossible de comprendre comment s'en sortir. Et on reste avec ces millions de questions auxquelles il est impossible de répondre. Ça me tuait de voir qu'il continuait à ignorer mes requêtes. Qu'il préférait prétendre. Qu'il s'amusait à s'inventer une réalité factice dans laquelle il parvenait à garder un contrôle provisoire. Une illusion qui le berçait de jour en jour. Qui le poussait à écraser la réalité de plein pied. Qui le poussait à me détruire. On pense que chaque instant est une torture. On pense que chaque miracle est une nouvelle façon de nous torturer. On ne sait pas comment s'en sortir, et peut-être qu'on ne l'a jamais su. On se cache derrière des faux semblants, derrière des idées qui nous étranglent, qui nous détruisent. On ne sait pas quoi faire, on ne sait pas comment arranger les choses, et c'est ça qui nous détruit, encore et encore, à chaque minute de notre existence. On porte tous des masques, et on a tellement peur de les retirer qu'on préfère jouer cette mascarade jusqu'à la fin. Les minutes nous manquent, et on essaye de prétendre que chaque seconde perdue n'est qu'une illusion. Un mensonge que l'on peut effacer. Un visage que l'on préfère oublier.

« Ok, fine. Go. » J'ai vu son regard se transformer en glace. La destruction s'installer dans ses yeux. Sa cruauté se dessiner lentement dans ses gestes. Et je ne savais pas comment est-ce que tout ça avait pu être détruit aussi rapidement. En l'espace de quelques secondes. « It’s your life, for all I care. » J'ai levé les yeux au ciel, agacée. Parce qu'il ne comprenait pas. Et parce que je ne savais pas ce qui se passait non plus. Je ne savais pas comment est-ce qu'on pouvait tout perdre, aussi rapidement. Comment est-ce qu'on pouvait empêcher la lumière de s'installer dans tout ce qu'on faisait. « See ? That's what I'm talking about. » Je le regardais. J'essayais de rassembler toutes les pièces du puzzle. La froideur. La colère. La rage. La volonté de me sauver de tout ce qui aurait pu me détruire. Le soulagement. La déception. La tristesse. La crainte. La solitude. Les sentiments qui le traversaient et que je ne pouvais pas maîtriser ni comprendre. Les sentiments qui le torturaient et que je ne pouvais pas totalement voir. « Why are you acting like that everytime I... » Sauf que c'était là. C'était devant moi, et ça me crevait les yeux. Même un aveugle aurait pu le comprendre, et j'étais trop stupide. J'essayais de me dire que je me trompais peut-être. Que c'était trop égocentrique. Que c'était ridicule. Que c'était pas le genre de choses qui pouvaient m'arriver. C'était le genre de chose qui arrivait aux autres. À ceux qui avaient la possibilité de saisir toutes les opportunités. Que ça arrivait à ceux qui le méritait totalement. Pas à moi. Pas à lui. Pas à nous. Et pourtant, c'était la seule solution. Celle qui expliquait tout ce que je n'arrivais pas à rassembler. Les mélodies qui ne s'accordaient pas. La douleur qui dansait dans ses pupilles. La destruction qui menaçait de s'installer. Je m'étais jusque là avancée rapidement vers lui, et je me suis arrêté tout aussi brutalement. « Oh my god. » J'ai avancé de quelques pas, pour fermer la porte, tout en restant en face de lui. « You're jealous, aren't you ? » Je le regardais. Je cherchais la vérité derrière les mensonges. L'illusion et les artifices. « Why didn't you tell me ? » La colère. L'incompréhension. « Why do you keep not trusting me for god's sake ? » J'ai augmenté d'un ton. « You could've talked to me, you could've done something about it ! » J'étais terrifiée.
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Message Posté Lun 7 Oct - 0:44.


II'm not ready
for the weight of us




« Why are you acting like that everytime I... » C’est là que j’ai vu qu’elle avait compris. Et que c’était la fin. Une fois de plus, j’ai baissé la tête, résigné. J’ai accepté mon propre sort. Ma propre défaite. J’ai attendu la sentence en silence, et je refusais de la regarder. Je refusais d’affronter ses regards désapprobateurs. Ce destin que j’avais toujours fui. Cette idée qui ne m’avait jamais suffi. « Oh my god. » Parfois, il arrive qu’on perde. On se retrouve complètement seul, face à tout ce qu’on a perdu en misant trop lourd. On repense à tout ce qu'on aurait pu changer, à tous les mots qu’on a dit, à tous ceux qu’on n’a jamais osé prononcer, à toutes les promesses qu’on a faites, à toutes celles qu’on a fini par briser. On repense à ces moments qui nous ont faits, à ces choix qu’on a craint jusqu’au bout, à tous les regrets dont on ne se débarrassera jamais.  On revoit les sourires et on y associe les mensonges, on entend les mots, et on ne les comprend plus.  On entrevoit toutes ces choses qu’on n’a pas pu sauver dans la tempête, tout ce que le chaos a emporté sur son passage. Les personnes qui glissent entre nos doigts, et qui ne sont plus que des visages étrangers. Je me rappelle de chaque moment. Je me rappelle de chaque seconde passée avec elle. Je me rappelle de tout ce que je vais perdre. Parce que j’ai joué. J’ai misé. Et j’ai perdu. « You're jealous, aren't you ? » C’est là, à ce moment là, que je l’ai regardée dans les yeux. C’est là que j’ai affronté le jugement et le déshonneur. Toutes les choses auxquelles je n’avais pas droit, et elle me le rappelait, avec ce ton inquisiteur. « Why didn't you tell me ? » J’ai continué à la regarder en silence. Les secrets font mal, quoi qu’il arrive. Qu’on s’entête à les garder, ou qu’on finisse par les révéler. Ils briseront tout sur leur passage. Ils me brisaient déjà. « Why do you keep not trusting me for god's sake ? » Elle haussait le ton, et je lui opposais toujours mon silence. Parce que j’avais pas d’excuse, pas de raison, pas de motif. Parce que même si j’en avais, j’avais pas le droit de lui dire. Parce que je savais que quoi que je dise, j’allais le regretter immédiatement. Alors je continuais à gagner du temps. Ou peut-être que je le perdais. J’arrivais plus à savoir. « You could've talked to me, you could've done something about it ! »


J’ai secoué la tête, l’air dégouté. J’étais en colère, parce qu’elle ne comprenait pas que ça n’avait aucun sens. Parce qu’elle s’entêtait à poser des questions auxquelles je n’avais aucune réponse. Parce que j’avais l’impression que chaque chose que j’avais empêchée avait finie par arriver. Parce qu’il y avait trop d’obstacles, trop d’impossibles, trop d’infinis, pas assez de temps, pas assez de vérités, pas assez de certitude. Parce que tout était trop risqué, trop instable. Tout paraissait trop difficile, insurmontable. Alors la colère a pris possession de chaque parcelle de mon corps. C’était d’abord mon regard, froid, mais désespéré. C’était ensuite mes gestes, plus brusques, plus assurés. Et puis c’était ma voix, plus forte, plus vraie.  « Why does it matter, Lexie, huh ? What do you expect me to say ? That I fell for my weird ginger neighbour ? That I don’t seem to be able to spend 3 days without you ? That all I’ve been thinking about for those three days is how I’m dying to hear you laugh and to see you smile ? That you made me reconsider my whole plan ? Because I’m not going to say any of that. I’m not. » C’est fou ce qu’on peut s’attacher à une personne. C’est fou ce qu’elle peut devenir indispensable à votre propre survie. On peut le refuser. On peut sombrer dans le déni. Mais en fin de compte, c’est tout ce qui nous reste. Cette impression de ne jamais être entier que quand elle est là. Et de vivre enfin. Mais un peu trop tard. Parce que c'était ça le problème. Peut importait ce que je ressentais, j'avais perdu le droit de vivre. Chaque seconde m'était comptée. J'avais pas envie de me battre pour quelque chose qui n'était pas voué à exister. Alors j’ai laissé le silence s’installer. Je l’ai regardée droit dans les yeux pendant quelques instants. J’ai repris ma respiration. J’avais pas envie d’entendre sa réponse. «  Now get away from la putain de porte. »

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Message Posté Lun 7 Oct - 23:03.



« This could be the end. »

On dit que le destin a une place importante. On dit qu'il définit nos actes, qu'il contrôle nos gestes. On dit qu'il met tout en place pour un encore plus grand final, pour une décision que l'on est pas capable de prendre seul. On dit qu'il est ce qui nous guide quand tout est perdu, il est tout ce qui nous torture quand la mort est déjà trop proche. On dit qu'il est un souvenir, un miracle de plus. On dit qu'il est là afin de tout faire disparaître derrière un océan de douleur et de torture. On dit que chaque bruit est un rappel de tout ce qu'on ne peut pas encore vivre, de tout ce qu'on ne peut pas toucher. On espère s'en sortir, on espère comprendre que chaque idée est un miracle, que chaque vie est un moyen de se protéger. On essaye de vivre au jour le jour sans pour autant avoir la force de le faire. On est détruits par tout ce qu'on ne maîtrise pas, parce qu'on ignore la portée de nos actes. La force de nos actions. On ignore ce qui est vrai de ce qui est faux. On ignore ce qui nous détruit, et ce qui nous protège. Et c'est dans cette crainte que l'on continue à avancer, parce que le choix nous a été retiré. Parce que le destin n'est qu'un prétexte, parce qu'il est là pour nous montrer tout ce qu'on ne possédera jamais plus. Il est là pour offrir une morale à ceux qui ne sont pas parvenus à comprendre ce qui comptait réellement. Et on a peur de cet inconnu. Peur de laisser la vie s'opposer à tous les projets que l'on avait. Tous les projets que l'on aurait aimé connaître. Ceux auxquels on ne pouvait pas participer. On vivait comme des hommes des cavernes, des vils tueurs qui ne savaient plus comment s'en sortir, comment faire le bon choix. Comment abandonner la justice au profit de quelque chose de meilleur.

« Why does it matter, Lexie, huh ? What do you expect me to say ? That I fell for my weird ginger neighbour ? That I don’t seem to be able to spend 3 days without you ? That all I’ve been thinking about for those three days is how I’m dying to hear you laugh and to see you smile ? That you made me reconsider my whole plan ? Because I’m not going to say any of that. I’m not. » J'étais bouchée bée. J'étais incapable de penser à tout ça. D'accepter que ça devenait la réalité. Que ça devenait tout ce qu'on avait. J'avais du mal à croire que l'on continuait de laisser le mal se répandre en nous, comme une maladie qui nous propulse dans un tourbillon noir, sans la moindre lumière, sans le moindre espoir. On attend un miracle qui n'arrive jamais. On attend une solution qui se perd dans les faux semblants et dans les vieilles habitudes. Et parfois, le temps passe. Parfois, il est écrasé par la majorité. Il est détruit par la force de la résolution. On se cache derrière tout ce que l'on aura jamais plus. Derrière tout ce qui est déjà loin. Tout ce qui est impossible à attraper. « Now get away from la putain de porte. » J'étais ni en colère, ni résignée. J'étais juste incapable de réaliser ce qui se passait. Ça semblait tout droit sorti d'un rêve. D'un cauchemar. D'une réalité alternative qui ne montrait pas le beau du laid. Qui ne laissait aucune place à la souveraineté. À la logique. « No, I'm not. » J'ai croisé les bras, et je suis resté à ma place, sans bouger. Parce que j'attendais l'issue finale. J'attendais le jugement qu'il ne pouvait pas me donner. Celui que je ne méritais peut être pas de recevoir. Celui qui me laissait me cacher derrière des faux semblants et des illusions factices. Derrière des miracles sans la moindre force. Derrière des jugements qui étaient faits seulement grâce à une prétention sans pareil. On s'offre au monde, alors qu'il n'est pas prêt de nous rendre cette protection, cette offrande que l'on aurait aimé obtenir. Je me suis approchée, comme si je dansais avec les flammes. Comme si je laissais les visages se mélanger à ceux des démons. Comme si j'étais déjà trop proche pour abandonner aujourd'hui. Je ne voyais que la vengeance. Que la protection. Je ne voyais que les souvenirs, cachés dans un océan d'inconscient. Mais j'avais pas le choix. Je devais continuer à me battre parce que personne ne pouvait le faire pour moi. Pas cette fois. « Because it does matter, all of it. It changes the whole thing. It matters, and you can't keep avoiding me, 'cause I'm not moving away from the door. »
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Message Posté Mer 9 Oct - 19:16.


I remember years ago
someone told me I should take caution when it comes to love, I did.




« No, I'm not. »

Un ricanement avant de tourner la tête. J’aurais dû me douter qu’elle allait me retenir ici jusqu’à ce que je crache le morceau. Mais il n’y avait plus rien à dire. Parce que c’était une tragédie à laquelle je refusais d’assister. Parce que c’était le seul combat pour lequel je déposais les armes. Je n’irai pas à la barricade, je n’irai pas défendre mes convictions, je n’irai pas faire la guerre. Je me rendais. Pire, je désertai avant d’avoir eu la chance de lancer le premier coup de feu. Alors j’évitais son regard autant que je le pouvais, parce que ça me tuait. Ca me tuait de la regarder, de l’avoir si près de moi et d’être incapable de faire quoi que ce soit. C’était pas une fille comme les autres. Elle méritait mieux qu’un mourant. Elle méritait mieux que moi. J’avais rien à lui offrir. J’avais rien à lui promettre. J’avais plus le temps d’aimer. Ca faisait pas partie de la liste.

« Because it does matter, all of it. It changes the whole thing. It matters, and you can't keep avoiding me, 'cause I'm not moving away from the door. »

Une expiration, lente, presque agonisante.  Elle ne lâcherait pas l’affaire, mais elle n’avait pas le choix. J’avais qu’une envie, c’était de partir. D’échapper à ce regard qui me suivait partout. A ses questions qui n’en finissaient plus de pleuvoir. Et j’ai pas pu contrôler l’arrivée de la colère. J’ai pas pu contrôler ses ravages et le chaos qu’elle instaurait peu à peu dans mon esprit. J’étais incapable d’agir rationnellement. J’étais incapable de conserver ce masque froid que je portais tout le temps. J’étais incapable d’affronter mon avenir. Je fuyais. Je fuyais et j’allais droit dans le mur, parce que ça serait toujours plus agréable que ce qui m’attendait si je restais là.

« Ok, fine, if you won’t move by yourself… »

J’ai pas pensé à ses blessures. J’ai pas pensé à son passé. J’ai pensé à rien. J’ai arrêté de réfléchir, parce que ça n’en valait plus le coup. Tout ça, c’était terminé. Finis les écarts, finis les détours. J’étais venu ici pour mourir, et c’était ce que je ferai, sans elle. Et ça faisait tellement mal de renoncer à ce que j’avais pas que j’ai pas hésité. Il fallait fuir. Il fallait partir. Je l’ai soulevée pour la porter sur mon épaule. J’ai ouvert la porte. Je l’ai reposée sur le sol avant de m’en aller. Dehors, il pleuvait à verse. L’orage grondait déjà. Et lorsque je me suis retourné, par réflexe, je l’ai vue qui me suivait. Je me suis arrêté net. Mon regard était froid, mais désespéré. Je voulais lui épargner une chute dont elle ne se remettrait pas. Même s’il fallait que je tombe à sa place.

« Stop ! Stop following me, stop asking questions I don’t have answers to, stop saying that things matter because they don’t. None of it matters. Not a single fucking bit of it.   »

J’avais haussé le ton pour qu’elle ait peur de moi. J’avais haussé le ton pour la faire fuir. J’avais haussé le ton parce que ces mots, c’était tout ce qui me restait, et j’avais besoin de les hurler. J’avais haussé le ton parce que j’allais crever, et que c’était mon dernier droit. J’ai écarté les bras, comme pour lui montrer que j’avais plus rien. Que je n’aurai plus rien. J’ai repris, avec une voix moins forte, mais toujours aussi dure.

« I am going to let you down, you know that ? In the end ? I am going to lie, and to cheat, and to leave. I am no good for you Lexie, not like this.   »


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Message Posté Sam 12 Oct - 16:38.



« I believe in anything that brings you back home to me. »

Il y a toujours ces grandes histoires. Celles qui nous rappellent tout ce qu'on ne contrôle pas. Il y a toujours tout ces instants qu'on ne peut pas contrôler. Tout ces instants qui ne nous appartiennent pas. On prie pour vivre une éternité. On demande à un dieu que l'on ne connaît pas d'exaucer nos vœux. On implore une solution qui n'arrive jamais. On supplie tous ceux qui peuvent nous entendre, mais au final, c'est le même cauchemar qui se répète. La même histoire qui nous détruit, qui nous arrache les ailes. Celle qui nous torture et qui nous empêche de réussir. C'est comme ça qu'on se dit qu'on perd. Parce qu'on ne croit plus en ce qui n'est plus présent. Parce qu'on oublie de vivre, et on oublie de mourir. On espère que tout ira bien, parce que c'est impossible de se retrouver sans rien. Parce qu'on a toujours eu cette chance, cette protection. Parce que toutes les minutes que l'on passe à chasser quelque chose qui n'est plus là sont infinies. Parce qu'on ne peut pas se battre pour la justice. Parce qu'on doit apprendre à se laisser mourir. On doit apprendre à souffrir pour tout savoir. On perd tous ceux qui comptaient avant nous. Tous ceux qui mourraient un peu trop. Ceux qui ne réussissaient pas à s'en sortir. On entend des sons. Des cris. Des hurlements de douleur alors que tout a disparu. Que tout n'est plus qu'un vague souvenir n'appartenant qu'au passé. La mort se construit et le vide se déplace. On souffre et il est impossible de s'en sortir. Impossible de se libérer de tous les pactes que l'on a passé. Les choix qui nous ont menés à cette décision. Parce qu'à chaque décision que l'on prend, à chaque choix que l'on fait, on meurt un peu. On laisse cette partie de nous se sacrifier, afin de reposer dans un sépulcre de glace et de neige, enfermé au fin fond d'une grotte de cristal, que l'on ne peut pas accéder. On est tous enfermés dans une prison que l'on ne peut pas échapper. L'échelle est tout simplement plus grande. Les barreaux sont invisibles. Mais nous sommes tous des prisonniers, attendant une sentence que l'on ne peut pas prévoir. On veut se protéger, se sauver de cette existence, de cette mort latente qui nous emporte un peu plus chaque jour. Parce qu'on sait qu'on est destinés à fuir. Destinés à vivre sans savoir comment réellement le faire.

« Ok, fine, if you won’t move by yourself… » J'ai protesté, quand je l'ai senti me porter sur son épaule. Puis il est parti, et je l'ai suivi. Parce que c'était ce que je faisais à chaque fois. Je suivais les gens, je les empêchais de fuir. Je choisissais à leur place. Je leur offrais ce qu'ils étaient incapables de trouver. Je leur offrais une libération qu'ils ne possédaient pas encore. Un cauchemar qu'ils continuaient à subir. « Stop ! Stop following me, stop asking questions I don’t have answers to, stop saying that things matter because they don’t. None of it matters. Not a single fucking bit of it. » J'ai fermé les yeux. Je les ai rouvert. J'ai espéré quelque chose pour me sauver. J'ai espéré être assez forte pour entendre tout ce qui me tuait. Je me suis approchée. La pluie tombait bien trop fort. « I am going to let you down, you know that ? In the end ? I am going to lie, and to cheat, and to leave. I am no good for you Lexie, not like this. » On avance sans savoir où aller. On se brûle, et on se détruit. On vit dans un miracle qui n'est en réalité qu'un rêve. On vit dans un puits sans fond qui continue de prétendre que l'on est pas en train de tomber. La souffrance est trop forte. L'histoire nous écrase. Le poids des mots que l'on a pas su dire sont trop forts. Et on se noie. On laisse l'eau nous posséder comme si nous n'étions que de vulgaires possessions. Des bêtes sans la moindre conscience. Je me suis avancée face à lui. Parce que j'en avais marre d'avoir peur. « I think I'm able to make that choice myself, you know. » J'ai essayé de guérir les plaies. D'améliorer les blessures. D'oublier la pluie battante qui ne s'arrêtait pas de tomber. Qui ne s'arrêtait pas de nous repousser vers le sol. « Why are you so damn scared of just doing something ? Why do you keep running away ? You did that the day we met. And you keep doing it. »
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