Looking up from underneath Fractured moonlight on the sea, Reflections still look the same to me, As before I went under And it's peaceful in the deep, Cathedral where you cannot breathe, No need to pray, no need to speak Now I am under, oh And it's breaking over me, A thousand miles onto the sea bed, I found the place to rest my head. Never let me go, never let me go. Never let me go, never let me go. And the arms of the ocean are carrying me, And all this devotion was rushing out of me, And the crashes are heaven, for a sinner like me, But the arms of the ocean deliver me.

Enceinte. Un petit trait dessiné sur un test arraché au village moldu, il a changé sa vie à tout jamais. Jezabel n’était qu’un fantasme, une illusion. Personne ne voulait d’elle, tout comme elle ne voulait pas de l’enfant. Son monde continuait de s’écrouler, l’enfonçant encore plus dans ses pires craintes. Elle avait dépassé les limites, encore une fois, elle n’avait pas fait les bons choix. Que dirait son père devant sa fille enceinte alors qu’elle n’a que dix-sept ans ? Ses grands yeux laissent ses faiblesses s’exhiber, pour une fois, elle ne veut pas les cacher, elle ne peut plus faire semblant. Sa vie n’était plus qu’une comédie, un rôle qu’elle remplissait parfaitement, mais son père était mort, Jezabel était partie, Amadeus était parti à Londres et elle ne l’avait pas revu. Seul Hugo restait son allié le plus précieux. Ses yeux ne quittent plus ce trait bleu marine. Comment en est-elle arrivée là ? Elle se désespère, elle n’y croit plus, mais ne doit pas abandonner, il reste ce serment inviolable, impossible de revenir en arrière, Jezabel mérite de vivre, alors elle supporterait les pires épreuves pour lui assurer la vie sauve, telle était sa mission, ses responsabilités. Devant son miroir, l’eau continue de couler et couvre ses sanglots qui l’étouffent peu à peu. Elle serait la pire mère du monde, elle n’en a pas eu elle-même après tout. Elle ne veut pas d’un bébé, elle refuse d’être importante pour quelqu’un, elle le décevrait encore et il partirait comme tous les autres. De l’eau jetée sur le miroir, elle recouvre son reflet du liquide qui tombe rapidement contre l’évier. Impossible d’enlever cette étiquette, ce masque, il vous colle, il vous arrache, et ne vous lâchera jamais. La question du père ne se pose même pas, elle s’en fiche. Elle ne devait pas tomber enceinte. Elle était amoureuse, et pourtant elle en doutait encore. Tout son monde est compliqué, tous les liens qu’elle forge au fil des années, ils se détruisent et emmène un morceau de son âme au passage. Alors, aujourd’hui, elle ne vaut plus rien. Organisation, meurtre, vengeance, coups bas, coucherie, rejet de sa vraie nature. Elle est et restera toujours la ratée des Dikson, l’éternelle marginale de la famille que ce soit par ses origines que personne ne comprenait, ou bien par son comportement douteux. La garce, celle qui méprise autrui, celle qui est aussi hypocrite qu’elle est trop franche par moment. Une série de contradiction qui la résume, et encore une fois, tout est compliqué. Elle ne réagit pas, ne bouge pas et fixe ce trait qui change sa vie du tout au tout. Elle ne sait même pas s’occuper d’elle-même alors comment prendre en charge un bébé ? Car oui, pour elle ce n’était pas son enfant, il ne représente rien. Ce n'était qu’une mauvaise nouvelle, un trait dessiné dans un test de grossesse, un avenir gâché. Si certains s’accrochent au peu d’espoir qu’ils ont pour concevoir, elle se voit déjà le jeter en avortant le plus rapidement possible. Aucune attache. Elle refuse d’en avoir, déjà effrayée par les manifestations du bébé à l’intérieur d’elle. Elle ne veut pas du concret, elle veut simplement s’en débarrasser. La main libre sur sa bouche, elle étouffe les bruits de ses sanglots et se laisse tomber sur le sol. Elle avait encore les mauvais choix, sauf que cette fois, les conséquences sont bien plus graves.



Allongée sur son lit, fixant le plafond décoré par de belles moulures, Liora réfléchit sur son avenir, même si ce mot ne signifie plus rien. Un bébé est un retour en arrière, une barrière qui vous arrête, et non un projet d’avenir, un bonheur absolu comme certains le voit. La main sur le ventre, probablement par réflexe, elle fixe ce plafond sans bouger. Elle va devoir en parler, cacher sa grossesse, garder ça pour elle est un poids beaucoup trop lourd. En parler à Jezabel ? Elle ne sait même où elles en sont, et Jezabel risquerait de très mal le prendre, après tout elles se sont embrassé non ? Amadeus, impossible de discuter avec lui, du moins pas avant d’avoir eu une discussion sérieuse avec lui pour savoir quel est le problème. Il restait le plus évident, Hugo. Son meilleur ami qui commençait à faire son bad-boy au sein de l’académie. Mais derrière ses airs de dur, il allait l’aider, elle en est convaincue. Un gilet enfilé et des bottes, ses longues boucles brunes tombent au long de son dos. Encore ces regards qui la dévisagent, elle reste la traitre de Beauxbâtons, heureusement pour elle ses bons actes l’ont sauvés des procès, et elle n’a tué personne, du moins c’est ce qu’elle pense, elle ignore tout. Elle a en réalité tué le bébé d’une femme enceinte, dure réalité qu’il vaut mieux ignorer, surtout vu son état. L’aile des préfets n’étant pas très grande en vue du nombre réduits de préfets à Beauxbâtons, du moins par rapport aux élèves, Liora atteint très vite la chambre de son meilleur ami. Deux coups sur la porte, deux coups rapides afin qu’il sache que c’est elle, Liora attend de voir Hugo avant de le serrer dans ses bras, replongeant dans ses sanglots interminables. Si d’habitude, elle ne pleurait jamais, pour une fois, elle se laisse plonger dans ses faiblesses. Elle sait déjà qu’elle a fait le bon choix, Hugo est la bonne personne, celui qui l’aidera quoi qu’il en coûte, tout comme le ferait pour lui. Leur amitié forte est réciproque, et cette situation, ce lien est rassurant pour elle. Il est le seul semblant d’équilibre qu’il peut lui rester. Dans les bras de son meilleur ami, elle le serre autant qu’elle le peut contre elle sans dire un mot, les larmes faisant le reste. Elle refuse de le dire à voix haute, de dire le problème, elle refuse encore une fois du concret, pourtant il faut bien que ça sorte un jour…