Si vous êtes sages, peut-être procèderons-nous à une expérience ou deux à la fin du cours. Mais pour commencer, nous allons parler de l’histoire de l’alchimie. Je suis certaine que vous en avez toutes et tous entendu parler. L’alchimie est une science ancienne. Elle a fait plusieurs fois le tour du monde au fur et à mesure des époques et des découvertes, à tel point qu’il est parfois dur de remonter à son origine. Certains préfèrent considérer qu’elle date du Moyen-Age, avec l’élargissement de l’alchimie dite classique : transmutation des métaux en or, au secteur médical : avec le prolongement de la vie. Toutefois, il a été prouvé que l’Alchimie remontait à l’antiquité grecque-alexandrine. Elle a plus de 2200 ans. A cette époque, l’alchimie est liée à la notion même de philosophie hermétique qu’on peut définir comme « une vision du monde fondée sur les correspondances et ‘sympathies’ unissant macrocosme et microcosme. » Le microcosme c'est "l'homme en tant que résumé, synthèse et splendeur du monde avec lequel on peut établir des correspondances terme à terme, à l'intérieur de cette analogie générale" entre homme et monde. Dans un sens plus moderne, "microcosme" désigne un abrégé, une image réduite du monde ou de la société, ou un petit groupe. Le macrocosme, "c'est le monde en tant qu'organisme analogue à l'homme, totalité une dont les parties sont en correspondance". Dans un sens plus moderne, "macrocosme" désigne une vue globale. Au-delà du sens que nous lui connaissons aujourd’hui, l'idée de sympathie est celle de participation, lien, concordance, communication.
On soupçonne l’alchimie d’être née en Egypte, dont les pharaons étaient à cette époque, grecs. Ainsi, pour l’exemple, pour les égyptiens, la pierre est dynamique, comme les plantes et donc, croît comme telle. Le premier alchimiste supposé est Bolos de Mendès. On lui attribue des réussites comme amollir l’ivoire, ou transformer certaines pierres en émeraude par la cuisson. Nous sommes loin des sortilèges utilisés aujourd’hui en métamorphose. De fait, l’alchimie se rapproche beaucoup de certaines potions que vous pouvez faire en cours. Mais c’est ainsi qu’elle est née et elle est bien une histoire de métamorphose. La première femme alchimiste s’appelle Marie-la-prophétesse. Elle a initié un autre alchimiste célèbre Zosime, après avoir refusé de lui enseigner car ils ne suivaient pas les mêmes préceptes religieux. Mais passons. Je vous laisserai procéder à des recherches sur les principes de l’alchimie égyptienne, pour avancer un peu.

L’alchimie arabe est surtout connue grâce à Jâbir Ibn Hayyan qui a créé le Corpus Jabinarium qui pose la première triade de l’alchimie : le corps, l’âme l’esprit. Il définit aussi le septénaire des métaux : or (soleil), argent (lune), cuivre (Vénus), étain (Jupiter), plomb (Saturne), fer (Mars), vif-argent (Mercure), mais aussi celui des opérations : sublimation, distillation ascendante ou descendante (filtration), coupellation, incinération, fusion, bain-marie, bain de sable.

Il est à noter que l’alchimie arabe a beaucoup influé sur l’alchimie médiévale, ne serait-ce que par les termes employés. Mais, là encore, je vais vous laisser procéder à une courte recherche sur les termes en question.

C’est bien entendu avec Nicholas Flamel que l’alchimie prend l’importance que nous lui connaissons aujourd’hui. Nicholas Flamel et sa fameuse pierre philosophale. Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain parallèle fait un peu plus tôt dans ce cours ?