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close your eyes, fall in love, stay there ♦ archibald & isolda (pm)
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Mar 14 Jan - 21:26.
close your eyes
fall in love
stay there
wise men say only fools rush in


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Archibald & Isolda
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Privé
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Mi-mars, un samedi
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Début d'après-midi
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Le soleil brille dans le ciel bleu, il y a un léger vent.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  S3
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬ Prélude/01
ϟ chatiment divin exigible ▬  PM


Dernière édition par Isolda Duval le Mer 15 Jan - 16:19, édité 1 fois
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Message Posté Mar 14 Jan - 21:27.

Il était une vie dans laquelle elle se perdait parfois. Une fois, à peine au moment où son attention commençait à papillonner en classe, une partie d'une phrase lui était parvenue jusqu'aux oreilles, sans aucune diffraction qui lui aurait permis alors de s'assoupir. Il s'agissait de la religion, de la foi ou d'un sujet similaire dont elle ne s'était pas rappelé, et il était question de l'invention d'un monde extraordinaire, parallèle au monde ordinaire. En fermant les yeux, elle se voyait tomber à la renverse, telle Alice plongeant dans le terrier du lapin, d'un monde terne, sombre et ennuyeux vers un autre, copie un brin moins pâle de ce que la réalité dans laquelle elle vivait lui offrait. Cet autre monde souffrait de la souffrance d'Isolda, de la noirceur qui s'était développée en elle depuis la mort de son frère. Qui l'eut connue eut cru que cette noirceur affectait d'ailleurs sa vision de la vie et des évènements, et que parfois ses idées relevaient davantage d'un monde fané que d'un monde empreint de vie.

Cette vie qu'elle gaspillait, chaque cigarette lui dérobant 5,5 minutes d'une vie qu'elle aurait pu passer à sourire ou à rire, sans le moindre masque, un véritable rire dont la source était spontanée et heureuse. Ces joies qui lui étaient interdites, inconnues. Peut-être qu'une flamme presque éteinte au fond d'elle-même désirait connaître encore une fois, quotidiennement ces émotions mais la glace qui l'emprisonnait rendait impossible la réalisation de ces inclinations. Isolda Duval était condamnée. Comme un pirate à la corde, comme un matelot à la planche, comme un moldu à la banalité, un tueur à l'Enfer. Les portes lui étaient déjà ouvertes, elle le savait, elle savait que c'était irrémédiable, que pire que condamnée elle était damnée.

Quelle importance alors avaient ses actions et ses pensées, qu'y changerait son choix de se promener dans le jardin Pourpre plutôt qu'Ensoleillé, plutôt que d'errer dans le parc. Elle s'en fichait, Isolda allait là où son coeur lui criait d'aller, là où ses penchants pouvaient se retrouver seuls, dans leur seule intimité cachée par les arbustes et la végétation. Il est vrai que c'était étrange que ce soit le jardin Pourpre qu soit un des lieux qu'Isolda affectait le plus. Qui eut cru que bien dès fois lorsqu'elle s'y rendait, pas un chat ni un iguane n'était présent dans ce doux lieu de l'amour où toute personne normale se serait attendu à y voir des regards dérobés et quelque bout de parchemin froissé perdu sous un banc à côté d'un rosier. Peut-être était-ce qu'ils ne croyaient plus en l'amour, peut-être que le romantisme s'était évanoui à mesure que la vie sorcière était devenue un chaos et que maintenant plus comptait la survie que la vie elle-même.

Ainsi elle errait, les cheveux au vent, les yeux fermés tournés vers le soleil, les pensées vaguant et divaguant, une cigarette allumée entre deux doigts de la main droite. Ce n'était pas autorisé bien sûr. Pour autant, dans ce petit jardin aux douces couleurs s'approchant parfois de la sirupeuse carnation du sang, tout semblait vide de présence humaine et Isolda avait pris soin d'être cachée si quelqu'un de l'extérieur avait tenté de la chercher, ce dont elle doutait puisqu'elle passait souvent inaperçue dans la foule de ses camarades. Ici elle était seule, elle pouvait quitter ce masque, chasser ce semblant de sourire qu'elle offrait au monde, dans la plus suave des tragédies : celle de sa vie.


Dernière édition par Isolda Duval le Jeu 16 Jan - 20:25, édité 1 fois
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Message Posté Mer 15 Jan - 22:47.


La journée m'avait semblé interminable. Les heures, les minutes, les secondes s'étaient égrenées à un rythme si lent qu'il m'avait presque paru infini. Une heure, une seule misérable heure de cours avait suffi à ce que je croise les bras sur mon bureau et laisse tomber ma tête entre eux. La nuit dernière avait pourtant été paisible. Entendez par là qu'aucune de mes précédentes conquêtes n'était venue frapper à ma porte à une heure indue. On aurait pu croire que la répression ambiante les aurait calmé, mais il n'en avait rien été. Pour mon plus grand plaisir si je puis dire. Je ne pouvais que voir le soleil effectuer sa lente révolution derrière les hautes fenêtres de l'Académie. Et un samedi avec ça! Ils m'avaient mis une retenue un samedi cette bande de saligot indisciplinée! Et tout cela car je dormais en classe, c'était d'un absurde presque comique. Et donc, j'effectuais cette retenue en roupillant allègrement. Une heure de plus et le sommeil réparateur dans lequel j'hibernais dans une optique de préservation neuronale, se serait transformé en un impitoyable coma. Il était assez triste de constater que si l'animal qui était en moi était une véritable boule d'énergie, présentement je me rapprochais davantage de la larve. Triste vie que celle d'une larve. Triste et terne, c'était certain. Ma tête dodeline, la fatigue se fait sentir et mes pensées semblent s'égarer quelques peu.

Je sors plus ou moins rapidement de la salle, la classe s'est éloignée depuis de nombreuses minutes. Qu'ils sont actifs tous, ne devraient-ils pas se reposer plus? Je veux dire, je suis normalement assez énergique également mais j'ai trop dormi aujourd'hui. Du coup je suis fatigué. C'est en quelque sorte le serpent que se mord la queue. Bon, c'est moche les serpents, mais c'est l'idée qui est à retenir, je la trouve assez intéressante. Pas novatrice bien sûr, mais assez innovante tout de même. Et voilà. Je viens de la remarquer. Je me disperse encore je pense en me massant les tempes. Bon, à cette heure, il y a de bonnes chances que le jardin Pourpre ne reçoivent pas de visiteurs, j'ai envie de calme et de solitude ces temps-ci. Je remarque d'ailleurs que depuis que j'ai maîtrisé la transformation, le caractère indépendant de l'animal m'influençait aussi sous ma forme humaine, c'était assez étonnant. Sans compter que la bête s'entourait toujours d'une meute, c'était à n'y rien comprendre. Peut-être qu'il fallait que je trouve ma meute à moi également, je songe en marchant distraitement dans la direction des abondants rosiers.

Mes pas mesurés me font parcourir une suite de couloirs presque identiques les uns des autres. Seul l'agencement des colonnes semblait parfois différent. Les différents espaces de l'Académie étaient bien sûr d'une magnificence absolue, même après neuf années, le charme opérait encore, c'était dire. Après une courte marche, je quittais enfin les hauts murs du bâtiment pour arriver dans le jardin Pourpre. Une odeur enivrante et entêtante de rose m'accueille. L'atmosphère légère, presque feutrée était très appréciable. Après avoir fait un petit tour, je m'installe nonchalamment à même l'herbe verdoyante, me couchant complètement. Je pouvais ainsi observer les nuages, comme je le faisais assez souvent depuis peu. C'était une habitude que j'avais prise depuis peu, mais je ne la regrettait pas. Mon emploi du temps était définitivement trop fourni, je m'étais donc ménagé cette petite plage horaire pour souffler un peu. Près à m'endormir, je respirais l'air frais et pur à plein poumons.

Mais qu'elle ne fut pas ma surprise lorsqu'au lieu de respirer une bonne goulée d'air sain, ce fut un air vicié qui me parvint. Une odeur de tabac sans aucun doute, formellement interdit évidemment, comme toutes les joyeusetés de ce monde. Quelqu'un devait fumer à moins de deux mètres, je n'aurais pas senti la saveur du bien prohibé si celui-ci n'était pas tout proche. Je me relève donc lentement, curieux de la personne à qui j'allais avoir à faire. Mais je l'avoue, assez amusé également que cette personne vienne dans les jardins pour fumer sa clope à l'abri des regards indiscrets. C'était presque comique de savoir qu'une personne fumait au milieu de toutes ces roses. C'était décalé au possible.

Une fois débout, je remarque immédiatement la jeune femme qui est enfaîte juste de l'autre côté du rosier près duquel je me suis couché et cela expliquait aussi pourquoi je ne l'avais pas repéré du premier coup d'œil. Pas étonnant que l'odeur me soit parvenue aussi rapidement. A cette distance, je pouvais la détailler sans le moindre problème, bien que je ne puisse voir que son visage, le reste étant malheureusement caché par les encombrants rosiers. Elle était jolie, un visage fin et immaculé, une chevelure rousse venait orner le tout.

- "Oh. Je ne m'attendais pas à croiser qui que ce soit ici. Et puis, quelle idée de fumer dans un lieu public. L'Elite n'est pas vraiment tolérante ces derniers temps." Je lui lance en souriant légèrement. Je songe après coup qu'elle pourrait être de l'Elite elle-même, mais bon, elle n'irait pas jusqu'à me reprocher mon excès de zèle à maintenir l'ordre dans mon école? Pourquoi, même dans ma tête, cette phrase sonnait-elle comme ironique?
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Message Posté Jeu 16 Jan - 21:38.
La nicotine faisait partie de ces addictions qu'elle possédait, parmi tant d'autres. Isolda s'enivrait de la fumée, s'amusant à faire des cercles avec celle-ci qu'elle aimait tant puisqu'elle était à l'image de son esprit. Elle affectionnait fixer la cigarette entre deux taffes, à mesure qu'elle se consumait, tout comme probablement il existait quelqu'un qui faisait de même mais en l'observant elle aux prises avec ses propres démons. Elle inspira une grande bouffée d'air frais, et expira le double de secondes qu'avait duré son inspiration. Une manière stupide comme une autre de relâcher la tension qui s'accumulait sur ses épaules, même si elle aurait autrement apprécié un massage, l'un de ceux que sa mère avait l'habitude de s'offrir à l'époque où elle la voyait encore. Cela faisait maintenant des mois qu'elle n'avait pas vu ses parents, qu'elle n'avait reçu ni envoyé de lettre, désireuse d'éviter leur regard désapprobateur mais surtout déçu et profondément blessé. Il y avait bien des choses dans cette vie qu'elle était capable d'affronter mais ça... Il était encore trop tôt et son coeur souffrait d'une blessure trop profonde et trop récente pour espérer à une cicatrisation prochaine.

Alors elle errait, elle se baladait. Elle n'avait jamais si bien connu l'académie que depuis le décès de son frère, cherchant sans cesse à s'isoler, à se retrouver dans les endroits les plus déserts là où ni ses frasques et ni ses larmes ne seraient découvertes. Elle était comme ça Isolda Duval. À observer les roses rouges du jardin pourpre, appréciant leur carnation, leurs grandes pétales rouge incarnat qui se mariaient si bien avec les reflets roux de ses longs cheveux ondulés à la lumière de l'étoile de leur système solaire. En examinant la complète uniformité du jardin, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'elle aurait fait si elle n'avait pas été aussi peu douée en métamorphose. Elle aurait choisi une superbe rose, à hauteur d'yeux et d'un coup de bois prunelier elle l'aurait changée en une merveilleuse rose blanche. Un peu de diversité, un grain de folie et de spontanéité, c'est ce qui manquait à ce monde et à ce jardin. Seulement, Isolda était une piètre élève de métamorphose. Elle avait d'ailleurs probablement laissé sa baguette dans sa chambre, il lui était fréquent de l'oublier lorsqu'elle partait en embuscade dans les recoins inhabités de Beauxbâtons.

Perdue dans ses bruyantes pensées, Isolda n'avait pas entendu le bruit significatif de la présence d'autrui dans le jardin. Si c'eut été le cas, elle se serait alors méfiée et se serait arrangée pour quitter les lieux sans un bruit avec de petits pas feutrés, tout en tentant de ne pas se faire remarquer par la fumée de sa cigarette bientôt entièrement consumée qui la suivait irrémédiablement. Tel n'était pas le cas. Allongée sur l'herbe dans un coin du jardin, parfaitement entourée par trois rosiers rouges fournis, elle se sentait à l'abri du monde ordinaire, comme dans un jardin secret à l'exception que le sien aurait pris une esthétique quelque peu différente. Quelle ne fut pas sa surprise d'entendre une voix masculine la sortir de sa rêverie, à moins de deux mètres d'elle : proche, beaucoup trop proche. "Oh. Je ne m'attendais pas à croiser qui que ce soit ici. Et puis, quelle idée de fumer dans un lieu public. L'Elite n'est pas vraiment tolérante ces derniers temps." Isolda tourna la tête, cherchant à percer au travers de l'enchevêtrement de feuilles, de branches et de roses le visage de l'inconnu qui avait percé à jour le secret de son lieu isolé de la journée. D'où elle était, elle ne distinguait que quelques traits de son visage : la couleur claire et envoutante de ses yeux, la courbure de ses lèvres doucement rosées, la forme de sa mâchoire. Elle n'arrivait pas à associer ces traits à un visage familier. Elle recula son visage de quelques centimètres, espérant que l'inconnu ne la distinguait pas plus qu'elle ne pouvait le voir. De cette manière, il lui était inutile de revêtir son masque habituel : elle pouvait rester elle-même. Elle lui répondit donc sans fioritures, la barrière offerte par le rosier agissant comme un voile. "Je ne m'y attendais pas non plus. À des heures pareilles on trouve souvent ce jardin vide de toute personne, c'est d'ailleurs ce qui le rend intéressant. Surtout si l'on veut s'adonner à quelque activité que l'Élite aurait tendance à désapprouver et punir. Est-ce que je dois donc m'inquiéter d'avoir été percée à jour ?" Cette situation déstabilisait Isolda, en particulier parce qu'elle ne savait pas à quoi s'en tenir avec son interlocuteur. D'ici, elle ne savait rien de lui, était-il un ennemi, un ami? Et elle ne voulait pas non plus se découvrir, elle aimait la sécurité que lui prodiguait ce rosier pourpre. À défaut d'avoir d'autres choix, elle avait tout simplement décidé de rester ici jusqu'à ce qu'il parte, il n'allait pas rester éternellement ici, si?
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Message Posté Dim 19 Jan - 21:25.
Attendant patiemment la réponse de ma voisine de rosier, je regardais distraitement les alentours. L'odeur enivrante et entêtant de la rose embaumait tout le jardin, si bien que l'air paraissait presque lourd. La flagrance désagréable de la cigarette se mêlait aux senteurs exquises du jardin dans un ensemble plus ou moins harmonieux. Et puis du rouge, du rouge partout. J'étais étonné de constater que malgré tant de beauté et de sens artistique, les jardiniers avaient toujours semblé manquer d'imagination. Un grain de sagesse pour trois grains de folie, ce dicton me caractérisait assez bien, c'était mon père qui me l'avait appris. Je crois qu'il l'avait lui-même appris alors qu'il était allé regarder un film moldu, un navet m'avait-il dit.

Pourquoi ne pas glisser quelques fleurs originales, un peu de violet par-ci, un peu de jaune par là. Mais non, toujours cet affreux rouge. Ces derniers temps, j'aimais de moins en moins le rouge. Il ne me rappelait que trop bien la bataille qui s'était jouée entre les murs du château. Le rouge, synonyme de violence et de sang. Alors que je me faisais ces réflexions, le jardin me parut beaucoup moins agréable, presque hostile. Le rouge me rappelait de douloureux souvenirs, des camarades blessés ou pire pour certains. Et puis surtout, lorsque le Langue de Plomb avait déboulé dans le réfectoire pour m'annoncer le décès de mon père. Maintenant que j'avais la tête froide, je voyais bien que l'agent avait tout fait de travers. On n'annonce pas le décès d'un proche dans une salle remplie de monde.

Mes yeux trouvèrent ceux de l'étudiante sans le moindre problème, comme envoûtés. Qui était-elle? Etait-elle impliqué dans l'un de conflit qui secouait l'école? Et puis, pourquoi ses yeux semblaient-ils voilés de peine et de tristesse? Autant de questions délicates qui ne trouveraient sans doute pas de réponse de si tôt. Elle essayait de se cacher derrière le rosier, elle recula même de quelques pas avant de s'adresser à moi d'une voix claire.

"Je ne m'y attendais pas non plus. À des heures pareilles on trouve souvent ce jardin vide de toute personne, c'est d'ailleurs ce qui le rend intéressant. Surtout si l'on veut s'adonner à quelque activité que l'Élite aurait tendance à désapprouver et punir. Est-ce que je dois donc m'inquiéter d'avoir été percée à jour ?" Je ne voyais presque pas ses fines lèvres bouger, ce qui rendait la voix presque irréelle, comme si elle venait d'un point et de partout à la fois. J'analyse rapidement ses paroles, elle ne semblait pas appartenir à l'Elite, ce qui était sans nul doute un bon point. Après, si elle appartenait aux Frondeurs, ce ne serait malheureusement pas mieux.

"Vous inquiétez certes non, mais apprécier un peu de compagnie aimable quand celle-ci se présente, serait bien plus enrichissant. Bien sûr, je me passerais volontiers de l'odeur désagréable de votre cigarette, mais je n'ai rien contre un peu de discussion à l'ombre des rosiers" Dis-je en lui souriant sincèrement. Je suis un piètre menteur, il est assez aisé de voir lorsque je mens, mes yeux parlent pour moi. Ils scintillent quand je suis sincère, ce qui était le cas présentement. Tournant le regard vers les multiples roses rouges, une idée germe dans mon esprit. "Il y a trop de rouge dans ce jardin ne trouvez-vous pas? Égayons le un peu." Je lance, un sourire enthousiaste sur les lèvres. Portant ma main jusqu'à l'une des fleurs rouges, je la détache délicatement de son socle. Je la tiens d'une main et de l'autre, je sors ma baguette. Je mets en contact le bout de ma baguette et la fleur, c'est une obligation pour que l'enchantement fonctionne. Je lance ensuite le sort sur les pétales rouges, sans un bruit. Depuis que je suis devenu un animagus, mon niveau de métamorphose a drastiquement augmenté, si bien que je peux lancer tous les sorts de métamorphose en informulé et sans le moindre problème. Le rouge de la fleur reflux lentement pour laisser place à un blanc laiteux. Admirant mon travail impeccable, je me penche ensuite avec une courbette vers l'inconnue, avant de me relever et, avec un nouveau coup de baguette, je fais léviter doucement et lentement la fleur immaculée jusqu'à elle. "Pour vous ma dame." Je continue, d'un ton joyeux et les yeux rieurs.
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Message Posté Mar 21 Jan - 20:23.
Attendant la réponse du jeune inconnu, Isolda avait pris le temps de se lever pour se mettre à sa hauteur, tout en restant le plus possible dans l'ombre qui semblait la protéger, à une distance respectable. Chaque miliseconde qui passait elle se rendait davantage compte de la paralysie qui l'avait saisie. Elle avait cru être dans son jardin secret et elle apprenait finalement qu'elle l'avait partagé. Elle s'était pensée à l'abri du monde et de tout ce qu'elle y détestait mais la réalité l'avait prise de court. Ce n'était pas tant le fait d'avoir à appréhender le jeune homme, mais plutôt l'idée qu'elle se sentait comme... révélée, comme si son jardin secret avait été de quelque part violé par sa présence à lui. Et maintenant il lui semblait que malgré toutes les barrières et les frontières qu'elle tentait d'ériger, il arrivait à les percer, comme si cet éclair de moment pendant lequel elle n'avait pas saisi sa présence lui avait permis d'avoir le pas sur son âme à elle. Pas qu'il puisse pour autant la capturer, elle avait simplement cette peur titanesque en elle qu'il puisse la percevoir et la saisir. Comme jamais personne ne l'avait fait depuis le décès de son frère. Elle était tantôt une brise tantôt une tempête qu'il était si difficile d'attraper et de suivre. Peut-être qu'au fond elle avait tout simplement peur de la première fois. De cette première fois où quelqu'un parviendrait à fissurer ces murs qu'elle avait construits dans sa détresse.

Perdue dans cette détresse momentanée, elle en fut tirée par la réponse de son bel inconnu du jardin pourpre. "Vous inquiétez certes non, mais apprécier un peu de compagnie aimable quand celle-ci se présente, serait bien plus enrichissant. Bien sûr, je me passerais volontiers de l'odeur désagréable de votre cigarette, mais je n'ai rien contre un peu de discussion à l'ombre des rosiers". Elle l'avouait. Il était parvenu à lui faire esquisser un semblant de sourire, presque un vrai. Dans ses manières, dans les mots qu'il choisissait, il lui rappelait son frère. Même si elle était plutôt éloignée de lui, elle palpait la chaleur de ses paroles, à la fois rieuse et réconfortante, et lorsqu'il parlait, il semblait comme s'illuminer, dans le sens second du terme. Tous ces traits qu'elle avait un jour associés à son bien-aimé frère. Bien sûr, Isolda n'avait pas apprécié la remarque sur la cigarette mais dans sa folie il n'avait pas tort. Le parfum du jardin devait être tellement préférable lorsqu'il n'était pas altéré par l'odeur de la nicotine. Elle se rappela soudainement du dégoût que son frère nourrissait pour ces doux mélanges et les sourcils froncés elle éteignit le peu qu'il restait de sa cigarette, comme prise en flagrant délit par son double de coeur.
Bien sûr elle ne voulait pas que le jeune inconnu croit qu'elle fasse cela à cause de lui. Elle se reprit très vite et s'apprêtait à lui répondre, un sourire mi menteur mi sincère élevant les commissures de ses lèvres jusqu'à ce qu'il la coupe dans son élan, soudainement enthousiaste : "Il y a trop de rouge dans ce jardin ne trouvez-vous pas? Égayons le un peu." Intéressant. Isolda oublia toute parole qu'elle s'apprêtait alors à émettre, curieuse de voir la réalisation de l'idée qui avait germée subitement dans le cerveau de l'inconnu. Lorsqu'elle le vit sortir sa baguette, elle fronça les sourcils, méfiante. Il avait beau avoir l'air affable, elle ne le connaissait pas du tout et ne pouvait deviner ce qui lui trottait dans la tête. Lorsqu'il posa sa baguette sur la pétale d'une rose pourpre du jardin, Izy expira doucement. Elle l'observait, les yeux brillant de curiosité et à la fois rieurs, car le temps d'une microseconde, il lui passa par l'esprit qu'il avait pu lire dans ses pensées il n'y a pas plus de quelques minutes auparavant. Comment ne pouvait-elle pas alors laisser un rire cristallin lui échapper alors qu'il lui tendit la rose d'un blanc laiteux après une petite courbette exagérée? Ce n'était définitivement pas l'Isolda que les gens connaissaient qui évoluait dans ce jardin à cette heure de la journée. C'était comme un fantôme du passé, ravivé le temps de quelques minutes par le souvenir de son frère évoqué par le garçon. Sincèrement et elle-même surprise par sa réaction, elle se saisit de la rose, pas le moins du monde effrayée désormais par la distance réduite qui séparait les deux individus de ce jardin, le coin droit de sa lèvre remontant dans un sourire en coin. "Quelle belle prestation, j'en serais presque conquise. Presque." Curieuse, elle ajouta "Et à qui ais-je l'honneur?" Doucement, toujours proche de l'inconnu, elle approcha la rose désormais blanche de son visage et l'observa, faisant mine de ne pas prêter attention au garçon. Elle aimait s'amuser avec eux. Elle ne les connaissait que trop bien, ses différentes soirées souvent portées sur de nouvelles rencontres. Alors avec coeur et en usant des doigts fins, elle arracha une à une les pétales de la magnifique rose, si unique dans ce jardin écarlate. Une fois son travail achevé, les pétales à ses pieds, elle leva les yeux vers le garçon, désireuse de connaître sa réaction. Il ne savait probablement pas que la mort l'attirait, elle. Que la destruction faisait partie d'elle. Il ne se doutait pas qu'une part de lui avait été berné. Et pourtant, s'il savait. S'il savait comme il était parvenu là où personne n'avait déjà été. Un peu plus proche du coeur d'Isolda que quiconque excepté son frère avait approché. Elle baissa la tête, contemplant les pétales à ses pieds, un léger pincement au coeur.
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Message Posté Dim 26 Jan - 20:10.
Tout à fait inconscient du fait d'avoir pénétré le "jardin secret" de l'inconnue et d'être ainsi entré dans son lieu de paix, j'attendais avec un calme, qui ne me ressemblait guère, sa réponse. Je n'aurai de toute façon pas comprit l'importance qu'un tel lieu pouvait avoir, je n'en possédais moi-même aucun. Enfin, bien sûr, la forêt m'attirait davantage maintenant que ma transformation était arrivée à son terme, mais je ne la qualifierais pourtant pas de repère pour mon âme errante, surtout au vu des prédateurs qui la parcourait une fois le soleil couché. Une question ma trotta soudain dans la tête. Et si je n'étais pas le seul Animagus de l'école? Après tout, j'y étais bien parvenu. D'autres auraient pu accomplir le même exploit. Après tout, à part quelques prédispositions à la métamorphose je n'avais rien de bien spécial. Hormis un charisme fou bien sûr. Enfin bon, ce n'était pas le moment de se poser ce genre de questions. Je remarquais d'ailleurs que la jeune femme avait, peut-être par égard pour moi, éteint sa cigarette. C'était gentil ça. La douce flagrance des roses reprenait déjà peu à peu le dessus. Dans quelques minutes, la désagréable senteur aurait probablement fichue le camp et le vent aurait probablement emporté au loin la cendre de la cigarette. Tant mieux. J'avais aussi noté le regard plus que méfiant qu'elle avait lancé à ma baguette, lorsque je l'avais sorti. Ce regard était justifié évidemment, ces derniers temps, on n'était jamais trop prudent. Mais le rire cristallin qui avait ensuite franchi ses lèvres m'avaient sans nul doute marqué beaucoup plus. Le son de sa voix, à la fois claire et douce me subjugua. Par la barbe de Merlin, je ne savais pas ce que j'étais prêt à faire pour l'entendre de nouveau ce rire là.

Je regardais toujours la jeune femme calmement, essayant de deviner ses traits dans l'obscurité dans laquelle elle semblait se complaire. Elle ne semblait pas consciente du fait qu'elle rayonnait dans cette noirceur et que l'ombre des rosiers ne pourrait jamais totalement cacher sa peau claire et ses cheveux roux. Sans compter la proximité de nos deux corps. Je ne pouvais décemment pas ignorer l'effet et l'attraction qu'elle exerçait sur moi. Le nier aurait été idiot. L'avouer était en revanche une tout autre bataille. J'avais ma fierté et avouer qu'une fille m'attirait alors que c'était la première fois que je la voyais n'entrait décidément pas dans cette droite ligne. Je me contentais donc pour l'heure de me composer une façade souriante et calme.

Depuis le décès de papa, je fonçais beaucoup moins tête baissée, accablé par une peine et une tristesse à laquelle je n'étais pas habitué, j'avais finalement mûri rapidement. Sans retour en arrière possible, je m'étais vu vieillir mentalement et psychologiquement, de manière irrémédiable. La vie et la mort n'étaient plus des sujets que je pouvais aborder avec facilité. Mon monde pouvait dégénérer et chambouler de nouveau ma vie à tous moments. J'en avais maintenant conscience et cette connaissance là n'était pas un cadeau. Sans changer du tout au tout, mon entrain d'avant, avait quand même pris un sacré coup dans l'aile. La nappe de brouillard qui avait obscurci mon esprit et mon âme pendant les quelques mois suivant la bataille avait laissé des marques dont je n'étais pas certain de pouvoir me débarrasser un jour. Et il avait fallu tout le soutient de mes proches pour que la brume glacée en vienne à se disperser. On dit que chaque adolescent doit vaincre une épreuve spécifique. J'avais franchi la mienne, de justesse.

"Quelle belle prestation, j'en serais presque conquise. Presque." Avait-elle répondu, un léger sourire sur les lèvres. "Et à qui ai-je l'honneur?" Continuait-elle, imperturbable et peut-être inconsciente du trouble que naissait en moi alors qu'elle avait approché la rose de son visage pour en sentir l'odeur avec délicatesse et distinction. Je voyais la jeune femme décrocher les pétales de la rose blanche un à un pour les laisser doucement tomber à ses pieds. Bien que l'image soit quelque peu obscurcie par le rosier qui nous séparait toujours, elle était magnifique. Et, si je ne me retenais pas, j'aurais dors et déjà traversé cette fichue plante épineuse. Je devais mobiliser tout mon sang froid pour rester de glace face à cette vision de rêve. Heureusement que je contrôlais mieux mes émotions depuis peu. Dans le cas contraire, j'aurais sans le moindre doute possible été ridicule. Une partie de mon cerveau, encore plus ou moins lucide, me faisait remarquer avec quelle facilité l'inconnue m'avait séduite. Elle n'en était pas à son coup d'essai, c'était certain. Mais si j'étais sous son charme, j'avais fréquenté suffisamment de femmes pour comprendre ce qui les faisait chavirer. Ne dit-on pas, femme qui rit, à moitié dans ton lit? Il suffisait d'ajouter à cela une bonne dose de charme et la femme en question avait alors peu de chance de rester indifférente. A moins qu'elle soit lesbienne évidemment, mais ce n'était pas vraiment dans l'air du temps.

"Archibald Dutilleul, pour vous servir." Je lui réponds en souriant élégamment. Elle doit à présent se douter que je fais partie du club de théâtre. Je ne peux m'empêcher de choisir mes mots et l'intonation de ma voix comme l'aurait fait un chevalier du IXème siècle. Jouer un rôle, voilà ce que j'aime. "Je ne me souviens pas vous avoir croisé où que ce soit également. Aurais-je l'indicible honneur de connaitre votre nom?" Je continue, le coin de mes lèvres tressautant et les yeux rieurs, montrant ainsi que tout cela est voulu. Peut-être pour dissiper une petite gène? Je ne suis pas certain de la réponse. Elle n'a pas vraiment d'importance n'est-ce pas?
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Message Posté Lun 27 Jan - 23:36.
Elle aurait aimé ne pas attendre de lui une réaction, elle aurait aimé ne pas se sentir dépendante de son regard, de son attention, plus qu'elle ne se ressentait l'être de ses cigarettes. C'était un sentiment étrange celui qu'elle sentait naître en elle, pas inconnu mais éloigné de tout présent récent. Isolda n'était pas nouvelle dans ce jeu de l'amour. Elle avait déjà joué de nombreuses parties mais seulement de celles dans lesquelles le coeur ne joue pas. Des passions éphémères qui distraient plus qu'autre chose. Aujourd'hui, elle sentait éclore en elle une curiosité propre à l'amour. Le désir de le connaitre, lui, ce garçon qui n'avait pas fui à l'odeur de la cigarette, qui ne s'était pas non plus éclipsé lorsqu'elle avait détruit le résultat de sa pensée. Il était là, il restait là et cela faisait toute la différence. Soudainement, elle ne voulait plus être le plus loin possible de lui. Il avait éveillé en elle, par son attention, cette flamme de curiosité qui animait désormais son regard, et à cette flamme il lui fallait de l'oxygène.

D'où elle était, elle scrutait le garçon, à l'affut de toute trahison corporelle de ses émotions. Elle espionnait l'objet de son attention, désireuse d'accéder à l'information qu'elle avait sollicitée : son identité. Ressentant encore le pincement au coeur qui avait achevé sa destruction du végétal laiteux, elle prit son courage à deux mains, replaça une mèche frivole de cheveux derrière son oreille et s'avança d'un pas de manière à être face au garçon sans que rien ne soit entre eux, quittant le voile offert par le rosier. Ils restaient à une distance raisonnable pour toute interaction sociale, pas trop audacieuse, ni trop reculée. Isolda se sentait prise entre des courants contraires. Une partie d'elle brûlait d'entrer dans la danse et de goûter du bout des lèvres - pour l'instant - cette nouvelle aventure, cette nouvelle saveur qui lui était proposée. Une autre partie se sentait nue et à découvert. Il n'était pas commun pour elle de laisser s'échapper ses frontières. Tous les jours de sa vie depuis bientôt trois ans, elle jouait un rôle, enfilait un masque et se laissait sombrer avec son personnage. En présence de ce garçon son masque s'effilait. Sans compter qu'il l'avait surprise dans ce jardin, son jardin secret. Et qu'une part de lui lui rappelait indéniablement son frère. Elle avait peur de cette situation : celle qui faisait d'elle une victime potentielle. L'amour ; aimer, c'est donner une carte de son coeur à quelqu'un en lui montrant exactement où frapper pour que cela fasse mal. C'est donner à quelqu'un le pouvoir de nous blesser, en espérant que ce ne sera pas le cas. Et ce n'était pas une situation dans laquelle elle voulait être. Elle avait trop souffert, il n'y avait plus assez de place dans son coeur pour une autre blessure, elle n'avait plus assez de larmes pour pleurer. Elle avait simplement besoin d'être sauvée.

Il lui sourit en énonçant son identité. Le nom et le prénom trouvèrent écho dans la mémoire d'Isolda qui l'associa rapidement à la vie théâtrale de l'Académie. Ça lui revenait maintenant. Elle ne l'avait jamais vraiment croisé de près, ça expliquait bien des choses. Elle observait beaucoup le monde autour d'elle, et il y avait peu de visages à l'Académie qui lui étaient inconnus. Si elle avait croisé Archibald de près, elle n'aurait jamais oublié la couleur de ses yeux. Il est des choses que l'on n'oublie pas et si il y en était une dont elle était certaine, c'est qu'elle aurait voulu pouvoir s'approcher à quelques centimètres de son visage et observer le fantastique dessin de ses iris pendant des heures. Y plonger, y nager. S'y noyer.

Ayant décliné son prénom, il continua sur sa lancée, d'un ton affable et bien trop poli pour être actuel, révélant ainsi sa facette d'acteur de théâtre. "Je ne me souviens pas vous avoir croisé où que ce soit également. Aurais-je l'indicible honneur de connaitre votre nom? " Son expression provoqua le sourire d'Isolda. On lui donnerait le bon dieu sans confession. Et l'imita, prise au jeu, la commissure droite de la lèvre relevée, les deux lèvres un poil pincées "Aussi trouble que le vent qui souffle sur les collines, voyez vous. C'est sûrement pour ça que l'on a du mal à m'apercevoir." Elle marqua une pause, scrutant le rosier à leurs côtés. "Isolda Duval. Princesse, impératrice, dame, comtesse, c'est selon votre goût." Elle poussa la plaisanterie jusqu'à imiter la révérence des jeunes dames de l'Ancien temps, faisant mine de soulever gracieusement ses jupons tout en baissant la tête. En la relevant, elle sourit au garçon, laissant s'échapper un doux rire. "Pourquoi avoir choisi ce jardin parmi tant d'autres?" Elle était curieuse de le connaitre, et elle espérait que son âme était à la hauteur de ses iris : sublime et dérangeante.
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